« Women washing » en Arabie Saoudite?

Homélie du 16 août 2020 (Mt 15, 21-28)
Chanoine José Mittaz – Hospice du Grand-Saint-Bernard, VS
Ainsi parle le Seigneur : « Observez le droit, pratiquez la justice. » Regardons comment Jésus observe le droit, comment les disciples pratiquent la justice. Quand nous contemplons l’évangile, Jésus et les disciples sont pour nous des modèles inspirants, première cellule de l’église. Grande est notre déconvenue en écoutant comment Jésus et les disciples réagissent. C’est choquant, c’est scandaleux. Nous réécoutons. Une étrangère, une femme, cananéenne, vient crier sa détresse de maman qui sent en ses propres entrailles sa fille qui est tourmentée. Elle sollicite Jésus et ses disciples dans le cœur de leur mission. Quelle est la réaction de Jésus ? Il ne lui répondit pas un mot. Silence. Les disciples prennent la parole. Vont-ils sauver la situation ? C’est pire que cela. Ils s’approchent de Jésus non pas pour intercéder : « Renvoie-la, car elle nous poursuit de ses cris. » Les disciples confient à Jésus la salle besogne. Et Jésus, c’est comme s’il avait fait la sourde oreille.
Que faire avec un évangile comme celui-là ? On peut avoir la tentation de se dire : les évangiles ont été écrit il y a 2000 ans, il faut les expurger de ces passages et garder les passages gentils, pour avoir une bonne nouvelle gentille. Mais en fait, la violence que l’on peut ressentir dans ce passage est celle de notre monde d’aujourd’hui. Combien de silences aujourd’hui ? Vous avez peut-être entendu les nouvelles tout à l’heure : nous sommes bombardés de chiffres statistiques sur le coronavirus. On nous parle beaucoup de gestes barrières, il ne s’agit plus de montrer son visage, mais de se masquer ; il ne s’agit plus de poser des gestes qui relèvent, mais de poser des gestes barrières. Loin de moi de vous dire qu’il ne faut pas respecter les consignes, mais il nous faut être attentifs à oser trouver dans ce contexte-là les gestes qui relèvent, qui libèrent de la tourmente, qui remettent debout, qui humanisent, qui nous permettent d’honorer notre humanité.
Entendre les cris qui dérangent
Le silence de Jésus, c’est notre silence par rapport à tant d’autres misères. Tant que l’on parle de chiffres et de consignes sanitaires que l’on connaît par cœur maintenant, de quelle misère on ne nous parle pas ? Et si on ne nous en parle pas, si ça ne peut pas être entendue, comment notre solidarité peut-elle être éveillée ? Parce qu’elle peut être éveillée. Regardez après la catastrophe de Beyrouth, des gens se lèvent : la solidarité est là. Elle est inscrite au fond de nous. Osons entendre les cris qui dérangent.
Les disciples s’approchent de Jésus pour mettre à distance cette femme : « Renvoie-là ! » Comment ne pas entendre l’attitude de l’Europe face aux migrants. Comment ne pas entendre chaque fois que notre confort est dérangé par celui qui a besoin de notre présence. Et lorsque l’autre a besoin de notre présence et que nous la lui offrons, c’est aussi nous qui sommes plus vivants par la suite.
Jésus va répondre : « Je n’ai été envoyé qu’aux brebis perdues de la Maison d’Israël. » Oui, quand on est choqué par un début d’attitude – celle de Jésus et des disciples -, il faut peut-être nous rappeler qu’avec Jésus, le choc c’est le début du chemin. Le choc du vendredi saint c’est le début du chemin de Pâques. Ne nous arrêtons pas au vendredi saint ! Il y a un processus qui est en train d’être initié. Il y a une démarche en cours. Jésus dit : « Je n’ai été envoyé qu’aux brebis perdues d’Israël. » Il dit ce que les disciples savent bien.
Point de départ : « Vous, vous en êtes là : mes chers amis, il va falloir évoluer ; mais d’abord je vous mets en face, là où vous êtes. »
Jésus n’est pas celui qui règle nos problèmes, mais qui nous met face à nos défis, à nos challenges. Parce que nous serons debout, que si nous nous engageons pour aller de l’avant par rapport à nos défis personnels et sociétaux, ecclésiaux, familiaux.
Chercher à être debout
Cette femme va se prosterner devant lui en disant : « Seigneur viens à mon secours ! » Cette femme, modèle de tous ceux qui ploient sous le fardeau, de tous ceux qui vivent des abus de toutes sortes, de toutes celles qui sont opprimées. Chercher à être debout. Sa prosternation n’est pas le signe qu’elle rampe, sa prosternation est le signe qu’elle va chercher en l’autre le meilleur de lui-même : « Seigneur ! »
Jésus lui répondit : « Il n’est pas bien de prendre le pain des enfants et de le jeter aux petits chiens. » Alors là, c’est le sommet du scandale. Mais rappelez-vous ce que je vous ai dit tout à l’heure. En répondant ce que Jésus a répondu aux disciples par rapport aux brebis d’Israël : il les met face à leur réalité. Là, il met cette femme face à la réalité qu’elle endure chaque jour. Chaque jour, elle est mise à l’écart par la communauté juive, chaque jour elle endure qu’elle n’est pas digne de recevoir le pain des enfants mais qu’elle doit quémander des miettes. Jésus ne fuit pas cette étape que cette femme doive aller à la rencontre de cette souffrance qu’elle vit chaque jour. Mais, évidemment : pas pour mettre le doigt là où ça fait mal, mais pour panser les plaies.
Il semblerait qu’intuitivement, cette femme comprenne bien, puisqu’elle peut reprendre : elle n’est pas arrêtée dans sa parole. « Oui, reprit-elle. Mais justement, les petits chiens mangent les miettes qui tombent de la table de leur maître. » Cette femme devient responsable de nouer le dialogue, là où il n’y avait pas de dialogue, là où il n’y avait pas de relation. Et c’est vrai qu’aujourd’hui, il nous faut aussi être attentifs à notre manière de casser le dialogue, de casser les relations avec du juridique, avec « il n’est pas bon que… il n’est pas bon que… ». Vous entendez mon intonation : c’est se donner une assurance que l’on n’a pas en soi-même.
Apprendre une vulnérabilité
Nous sommes appelés à oser apprendre une vulnérabilité de présence qui ne se cache pas derrière les préceptes. Et ça, permettez-moi de vous le dire en toute simplicité, la première qui a besoin de le découvrir, c’est l’Eglise. D’oser être vulnérables, de ne plus se sentir ou se savoir ou se croire – se savoir ce n’est déjà plus possible -, mais on peut encore se croire responsable de la bonne moralité. Wouh ! ça nous fait une belle jambe ! Ce qui nous est demandé, c’est de pouvoir nous aussi nous prosterner, de pouvoir aussi nous dire : « Seigneur viens à notre secours ! »
Et quel sera notre vis-à-vis ? Le pauvre, celui qui est humble, celui qui ne se protège pas, qui ne protège pas toute son humanité en appliquant des consignes, mais qui ose exister et offrir une présence qui donne d’exister. Heureusement que l’évangile nous mène plus loin dans le processus.
Et Jésus répond à cette femme : « Femme, grande est ta foi ! » J’aimerais quand même vous dire que Jésus n’a pas dit cela aux disciples. Il l’a dit à cette femme. Ceux qui le suivent depuis le début n’ont pas encore entendu cette parole. Et juste un peu plus loin, dans le chapitre suivant de l’évangile de Matthieu, quand Jésus demandera : « Mais pour vous qui suis-je ? » Pierre va faire une brillante réponse. Le Seigneur lui dit : « ça ne vient pas de toi ». Quand Jésus annonce sa prochaine passion à Pierre, galvanisé parce qu’il avait enfin eu une bonne réponse, celui-ci répond : « Dieu t’en préserve. » Et Jésus lui dira : « Passe derrière moi Satan, car tes pensées ne sont pas mes pensées. » Par le mot « Satan », entendez : « Ne me divise pas. »
« Que tout se passe pour toi comme tu le veux. » Je crois que dans tout l’évangile, il n’y a que deux femmes qui sont témoins de cette parole-là : cette femme cananéenne et Marie qui dira : « Que m’advienne pour moi selon ta parole, Seigneur. »
Mais ici on va encore plus loin. Jésus dit à cette femme : « Que tout se passe pour toi comme tu le veux. Ta volonté profonde, elle est ajustée à Dieu. » Oui, osons une posture d’humilité, d’agenouillement pour oser reconnaître en cette femme et en tous ceux qui aujourd’hui crient leur tourmente, une présence de Dieu qui peut nous évangéliser. Amen.
20°DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE
Lectures bibliques : Isaïe 56, 1.6-7; Psaume 66, 2-3, 5, 7-8; Romains 11, 13-15.29-32; Matthieu 15, 21-28
Etat du Mississippi: un nouveau drapeau prévu

Homélie TV du 15 août 2020 (Lc 1, 39-56)
Cardinal Jozef De Kesel, archevêque de Bruxelles-Malines – Cathédrale Saint-Rombaut, Malines
Solennité de l’Assomption
Dans son célèbre Cantique, Marie chante les louanges de son Dieu plein de compassion pour son peuple.
Marie exalte le Miséricordieux, le glorifie, le loue et le remercie. Elle acclame Dieu son Sauveur, de tout son être. Elle, qui a pu accueillir de manière unique, la miséricorde de Dieu dans sa vie ! Il s’est penché sur son humble servante. Il a fait des merveilles pour une femme insignifiante. Elle a pu porter en son sein – par la puissance de l’Esprit – le Verbe de Dieu, le Fils de Dieu fait homme. L’Esprit l’a choisie pour accueillir sa Parole rédemptrice en son sein et dans son cœur. Le souffle lui fait défaut pour louer son Seigneur. Tous les âges la diront désormais bienheureuse pour les merveilles de Dieu dans son humble vie.
La miséricorde de Dieu est éternelle
Dans le refrain du Cantique qui fait suite à la première strophe de louange et d’hommage, Marie chante sa conviction que l’amour miséricordieux de Dieu s’étendra d’âge en âge. Il montrera sa grandeur et son infinie bonté à ceux qui le craignent. Comme le psalmiste, elle chante que la miséricorde de Dieu est éternelle, sans limite au fil du temps.
Marie ne se réjouit pas seulement des merveilles de Dieu dans son humble vie. Dans la deuxième strophe, elle porte attention à ce que Dieu a réalisé et entreprend en faveur de son peuple Israël. Au cours de la longue histoire tumultueuse de cet humble petit peuple et malgré ses nombreuses infidélités et péchés, Dieu lui a toujours témoigné sa bonté et sa fidélité. Pour Marie, c’est clair : Dieu choisit le camp des humiliés et des affamés. Il les valorise, leur donne un avenir, de nouvelles chances dans la vie. Il renvoie les riches et les rassasiés, les mains vides. Il renverse les puissants de leurs trônes. Dieu ne peut rien faire pour ceux qui sont imbus d’eux-mêmes, qui n’ont pas besoin de Lui. Il ne signifie pas grand-chose dans leur vie. Mais Il n’abandonne pas son petit peuple d’Israël à son sort. Il le défend et le fait sortir d’Égypte et de Babylone pour vivre l’Alliance en terre promise.
Le refrain fait suite à la deuxième strophe. Dieu n’a pas seulement été bon et fidèle dans le passé. Marie répète la promesse faite à Abraham. Dieu prouvera sa fidélité d’âge en âge. Sa miséricorde durera toujours et Dieu n’oubliera jamais qui Il est: tout entier miséricorde pour tous ceux qui Le servent.
Invités à compter sur la proximité de Dieu
Le refrain du Cantique de Marie nous tient à cœur aussi. Nous pouvons compter sur des mots et des signes qui témoignent la miséricorde de Dieu. En tant qu’Eglise, en tant que chrétien, nous croyons que notre vie est précieuse aux yeux de Dieu qui nous sauve lorsque nous sommes dans le besoin ou en crise. Le refrain nous invite à compter sur la proximité de Dieu, sa compassion et son attention dans toutes les circonstances de la vie, le meilleur comme le pire.
Offrir compassion et solidarité
Qui connait et chante depuis longtemps le Cantique de Marie se sentira tôt ou tard appelé à être miséricordieux envers ses semblables. Personne ne peut chanter la miséricorde de Dieu et rester impitoyable ou indifférent. Marie n’est-elle pas chez sa cousine pour lui témoigner sa compassion quand elle chante son cantique? Puissions-nous dorénavant mettre tout en œuvre pour dépasser notre dureté et notre indifférence et offrir compassion et solidarité véritable à ceux qui sont dans le besoin.
Marie, Mère de miséricorde, priez pour nous.
ASSOMPTION DE LA VIERGE MARIE
Lectures bibliques : Apocalypse 11, 19a ; 12, 1-6a.10ab; Psaume 44, 11-12a, 12b-13, 14-15a, 15b-16; 1 Corinthiens 15, 20-27a; Luc 1, 39-56
Qu’est-ce que l’Assomption?
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Le « Monsieur Larousse » du Talmud est décédé

Homélie du 9 août 2020 (Mt 14, 22-33)
Chne Frédéric Gaillard – Hospice du Grand-Saint-Bernard, VS
« Confiance, c’est moi, n’ayez plus peur ! »
Chers sœurs et frères ici présents dans cette église de l’Hospice du Grand-Saint-Bernard, chers sœurs et frères en communion avec nous par la magie des ondes d’Espace 2, vous êtes peut-être à l’hôpital, en prison, à la maison, sur la route ou au travail. Jésus nous donne un beau cadeau au cœur de sa Bonne Nouvelle d’aujourd’hui. « Confiance, c’est moi, n’ayez plus peur ! »
Cette Parole donnée aux disciples il y a bientôt 2000 ans est pour aujourd’hui à tous ces “suiveurs de Jésus” qui sont en pleine tempête. Oui, l’appel à la confiance du Christ s’adressait à des hommes déboussolés, pleins de peur (…) qui se sentent perdus, “foutus”. Ils sont dans une barque qui symbolise l’Eglise et ils pensent que leur dernière heure est arrivée ! Jésus n’y est pas encore présent physiquement et les disciples ressentent vraiment l’absence du Maître.
Invités à croire
Mais ce mot “confiance” vient affermir Pierre dans sa foi. Cet appel de Jésus veut inviter tous ses disciples à croire, croire à quoi ? à des objets ? à des forces magiques, à des idées ?… Non. Croire en quelqu’un : « Confiance, c’est Moi. » Cela veut dire que je peux me fier à Jésus comme l’alpiniste peut se fier au rocher, à telle ou telle prise. L’expression “C’est Moi” dans le langage biblique rappelle le nom de Dieu révélé à Moïse : “Yahvé”, c’est-à-dire : “Je suis qui je serai” ou encore : “Je suis Celui qui est” par opposition aux faux dieux qui ne sont pas ! Comment ne pas se souvenir dans nos moments de tempête – alors que tout va de travers, alors que l’Eglise a l’impression de vivre la pire de toutes ses crises, sa plus grosse tempête – rappelons-nous que Jésus nous dit aujourd’hui : « Confiance, c’est moi. » Ou encore avec d’autres mots comme à la fin de l’Evangile selon saint Matthieu : « Et moi, je suis avec vous jusqu’à la fin des temps. »
Porter le regard vers le sommet
« N’ayez plus peur ! » En face d’un événement, nous pouvons voir tout de suite la plus grande catastrophe… qui va jusqu’à ne plus voir d’issue, plus voir de solution. Pierre commence à marcher sur les eaux parce qu’il fait confiance à Jésus, à sa Parole. Il a pleine confiance jusqu’à ce qu’il n’a plus Jésus comme point de mire, comme attraction. Alors, il est comme obnubilé par la tempête, par ce qui ne va pas : “Voyant la force du vent, il eut peur.” Quand quelqu’un est en pleine tempête, j’entends souvent dire : « Je n’ai jamais vécu quelque chose d’aussi difficile, d’aussi dur ! » Il ne voit que le mal, que l’insurmontable, que le négatif ! De même la personne pouvant être attirée par le vide ne doit pas regarder vers le vide, vers le néant, … mais porter son regard vers le sommet à gravir, vers le sommet qui est le Christ.
Comme Pierre commençait à enfoncer, il cria vers Jésus : « Seigneur, Sauve-moi ! » Ces cris du pauvre sont nombreux dans les Psaumes et même dans l’ensemble de la Bible et ces cris sont suivis de la réponse de Dieu. Mais la réponse de Dieu est souvent déroutante ; regardez, par exemple, les choix de Dieu dans les appels de l’Ancien et du Nouveau Testament. Je n’en prends que quelques-uns, car il y en a beaucoup : choix d’Israël comme peuple ; il est petit et prêt à être exterminé. Par exemple du temps de Moïse, le choix de Moïse qui dit ne pas savoir parler… au lieu de prendre son frère Aaron, le lévite qui sait parler,… un “bon parleur”, le choix d’Esther alors que le Peuple d’Israël est tout prêt d’être exterminé. Il y a également le choix de David, le petit dernier de Jessé… et qui vaincra le géant Goliath. Il y a l’appel de Samuel et de Jérémie qui ne sont encore que des enfants lors de leur première mission… Dans le Nouveau Testament, le choix des premiers Apôtres qui sont de simples pêcheurs, saint Paul, persécuteur des premiers chrétiens… la liste est longue, alors je m’arrête là !
Qui a la plus grande place dans la Bible ? C’est le petit, le pauvre, la veuve, l’orphelin… l’humble ! Jésus n’a-t-il pas rappelé une vérité déjà bien présente dans l’Ancien Testament par cette phrase : « Tout ce que vous avez fait à l’un de ces petits qui sont les miens, c’est à moi que vous l’avez fait. »
L’humble présence
Rappelons-nous la première lecture tirée du premier Livre des Rois : « La présence de Dieu manifestée dans le murmure d’une brise légère. »
Oui, la réponse de Dieu dans la tempête, c’est son humble présence. Saint Paul le dira aussi dans sa lettre aux Romains : « Soyez bien d’accord entre vous : n’ayez pas le goût des grandeurs, mais laissez-vous attirer par ce qui est simple. » (12, 16) Ou encore dans sa seconde lettre aux Corinthiens : « Quand je suis faible, c’est alors que je suis fort. » (II Co 12, 10) Saint Augustin dira aussi : « Si vous me demandez quelles sont les voies de Dieu, je vous dirai : la première, c’est l’humilité, la deuxième, c’est l’humilité et la troisième, c’est l’humilité. »
19e DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE
Lectures bibliques : 1 Rois 19, 9a.11-13a; Psaume 84, 9ab.10, 11-12, 13-14; Romains 9, 1-5; Matthieu 14, 22-33