Homélie du 5 mai 2024 (Jn 15, 9-17)

Chanoine Alexandre Ineichen – Basilique de l’Abbaye de Saint-Maurice

« Dieu est amour » Par cette définition de Dieu, saint Jean résume toute la révélation, toute sa prédication. Cette définition est le principe de toute la réflexion sur le mystère de Dieu, de l’homme et de l’Univers. Elle en est même la source où s’abreuver.

« Dieu est amour » est le début de toute théologie, de toute spiritualité et de toute réflexion vraiment humaine. Pourtant, cette identité, que saint Jean nous rabâche à temps et à contretemps, et qui à force d’être entendue sonne creux à nos oreilles comme des sentiments convenus et à l’eau de rose. Pourtant, cette identité ne va pas de soi, vous en conviendrez. Elle renvoie, il est vrai, immédiatement à nos méditations balbutiantes où nous découvrons la possibilité d’un Dieu et la naissance de sentiments profonds et troublants que nous avons appris à appeler amour. Mais, bien vite, nous nous arrêtons, en si bon chemin. Nous renvoyons Dieu d’où il n’aurait jamais dû sortir et de l’amour nous n’en retenons que quelques affections heureuses ou malheureuses. Ainsi, avec saint Jean, j’aimerais insister sur cette définition : « Dieu est amour » et essayer, un peu, de la comprendre.

L’amour : l’aventure humaine par excellence

D’abord, nous pourrions partir de l’amour comme une expérience humaine fondamentale qui découvre ce qui est extérieur. Oui, j’aime un objet, une idée, une personne. Je découvre son existence et amène pour moi cet objet, cette idée, cette personne à avoir une place dans ma vie. Ensuite, pour que l’amour soit parfait, il y faut une réponse qui me donnera le sentiment d’exister, de vivre et d’aimer. L’objet, inanimé, et l’idée, abstraite, y répondent immédiatement. Aussi ne sont-elles qu’un bonheur fugace. En revanche, une personne, libre comme moi, ne donne sa réponse qu’après bien des tractations échouées et des conventions pleines de sous-entendus. S’il faut une réponse, nous le savons, cette réponse n’est jamais définitive. Aussi l’amour est-il un poignard que je retourne dans ma plaie, dans mon désir de bonheur. Cependant, l’amour reste l’aventure humaine par excellence, la seule qui vaille la peine de vivre, la seule qui donne à l’homme sa vraie dignité. Elle est le lieu où s’exprime notre liberté, notre élection et tous nos talents. Par ce regard porté sur l’amour, il est compréhensible de voir en l’amour, Dieu. Cette expérience humaine trouve alors sa vraie grandeur, sa vraie place. D’ailleurs, ne sommes-nous pas créés à l’image de Dieu ? L’amour que nous avons n’est-il pas cette étincelle divine en nous ? Parti de l’amour, je suis arrivé à Dieu.

Nos sentiments trouvent enfin leur place en cet absolu que nous nommons Dieu. Chemin qui semble être rectiligne, mais qui conduit bien souvent, soit à rester attaché à la seule réalité humaine, soit à tellement voir Dieu en tout que nous en perdons notre humanité. La route de l’amour à Dieu est cahoteuse.

Aussi empruntons celle qui part de Dieu et conduit à l’amour. Là, aussi, nous risquons de nous égarer. Un rien nous fait oublier la miséricorde de Dieu. La Bible n’est-elle pas pleine de ces paroles prophétiques dont nous craignons la fureur ? Dieu ne risque-t-il pas souvent de n’être qu’un joli concept pour quelque spécialiste en spéculation, en mal d’explication ? Et même, si nous lui donnons une place de choix dans nos raisonnements, bien souvent nous ne voyons pas à chaque instants un Dieu qui agit dans nos vies.

Saint Jean identifie Dieu et l’amour

Ainsi, à ce dilemme, de Dieu, ou de l’amour, saint Jean, prédicateur de l’unique Parole de Dieu, ainsi, saint Jean identifie Dieu et l’amour. Et cette identification est la seule possibilité de résoudre ce dilemme qui s’est réalisé en plénitude dans le Christ. Oui, Dieu s’est fait homme pour nous aimer jusqu’à mourir, et à mourir sur une croix. Lorsque nous disons que Dieu est amour, nous affirmons que l’amour conduit à Dieu et que Dieu se révèlent miséricordieux, c’est-à-dire que notre misère a fait tressaillir les entrailles d’un Dieu, bien peu éthéré. Ainsi, par sa définition d’un Dieu qui est amour, saint Jean et toute la prédication chrétienne veut et insiste sur l’identification entre Dieu et l’amour. Un Dieu qui ne serait pas amour, serait un Dieu lointain, vengeur, qui se désintéresserait de nous. De même, l’amour sans Dieu serait un amour impossible, un désir inassouvi, un poignard qui n’en finirai pas de nous tourmenter sans donner une solution à nos sentiments. Ainsi, si Jésus choisit du pain et du vin, pour nous donner Dieu, il veut montrer que notre vie humaine, quotidienne s’enracine en Dieu. Dieu vient jusqu’en nos réalités pour manifester sa toute-puissance.

En conclusion, à cette définition de l’amour et de Dieu ne peut répondre que le commandement nouveau de nous aimer les uns les autres comme Dieu nous a aimés.

6e Dimanche de Pâques
Lectures bibliques : Actes 10, 25-48 ; Psaume 97 ; 1 Jean 4, 7-10 ; Jean 15, 9-17

Homélie du 28 avril 2024 (Jn 15, 1-8)

Abbé Boniface Bucyana – Eglise Saint-Joseph, Lausanne, VD

« Demeurez en moi … »

Après nous avoir révélé et rappelé qu’Il est le pain de la vie, les dimanches précédents, le Christ ressuscité semble nous supplier : « Demeurez en moi, comme moi en vous ».

1- Quand on se coupe du Seigneur et quand on coupe Dieu de ses enfants, on lui fait un coup d’état en lui volant son pouvoir sur les nations, fondé sur l’amour fidèle, et le remplacer par la dictature de l’homme contre Dieu et contre l’homme. On viole ainsi le droit de Dieu, celui d’aimer tous et chacun. C’est le règne de l’injustice, du mensonge, de la corruption, du vol et de la violence. Et moi, est-ce que je vis pour lui, est-ce mes enfants et petits-enfants sont préparés à le servir. Le Psaume 21 vient nous rappeler que c’est Dieu qui reste source de la vie, la vraie et de la joie véritable.

2- Le coup de maître de Damas sur Saul n’aurait suffi s’il n’avait été suivi d’une foi engagée et durable. La puissance de l’amour de Dieu s’est déployée pour Saul sur la route de la criminalité et de la persécution pour la transformer en un chemin du salut. En confessant le Christ, il devient l’instrument non plus de mort, mais du salut de toute l’Eglise. Il a demeuré comme tel jusqu’à offrir sa vie comme témoignage de sa fidélité. C’est ce que nous ont rappelé les Actes des apôtres où l’amour de Dieu a triomphé de la terreur et de la mort pour l’Eglise naissante pour offrir la paix, par l’Esprit Saint.

Dieu est plus grand que notre coeur…


3- Le commandement de tous les défis (1Jn3,18-24) : mettre notre foi dans le nom de Jésus Christ et nous aimer les uns les autres.
Cela veut dire que la foi en lui doit nous pousser à invoquer son nom avec une confiance totale et agir en son nom, suivant son exemple d’amour qui n’exclut personne, même pas les pécheurs. Dieu est plus grand notre cœur et pourtant il accepte d’entrer dans notre cœur pour le purifier et le remplir de son amour.

4- Demeurer en lui pour vivre en communion avec lui.
S’attacher à lui n’est pas un exploit momentané ou un élan affectif, jailli de la sympathie sentimentale. Il s’agit d’un lien durable, un attachement vital à l’exemple du sarment sur la vigne. Le « Demeurez en moi » que le Christ attend n’est pas un bricolage individuel. On ne peut demeurer en lui comme bon nous semble, mais comme lui en vous, en nous. Ce lien résulte de son offrande pour être en nous et y demeurer. Et quand nous l’accueillons, nous nous offrons en retour à lui. C’est ce que nous appelons la communion. Et quand cette communion demeure, grâce à l’Esprit du Christ, nous pouvons produire des fruits et des fruits de toutes les saisons, permanents et nourrissants. Nous accueillons donc le Christ par la foi et en acceptant son commandement comme l’a rappelé la première lettre de saint Jean : nous aimer les uns les autres, en paroles et en vérité.

L’amour, fruit de la communion avec le Christ


L’amour ne se contente pas de déclarations à tue-tête, de berceuses enivrantes, de sérénades dans toutes les langues, mais par des gestes et des paroles vraies, dans la durée et sous tous les temps. Le fruit de la communion avec le Christ est cet amour. D’autres fruits qui vont avec, tels que le respect, la justice, la fraternité, le pardon, la compassion, la bienveillance, la paix, la joie, l’humanité sont attendus.
Mais comment demeurer, avec notre société devenue allergique au durable, plus encline au jetable et au provisoire, plus ballotée par le virtuel et l’artificiel ! L’obsolescence est omniprésente et déstabilisante. Comment demeurer dans l’amour dans notre monde où toute relation est relativisée, où tout effort et persévérance est vue comme une corvée ! Comment demeurer dans l’amour quand on est plus collé aux écrans, plus présent à son smartphone qu’à son conjoint, qu’à son enfant ! Comment demeurer dans notre univers traversé par des vents contraires où la confusion révèle l’absence de repères et le rejet des valeurs spirituelles ! Comment demeurer quand on ne contrôle rien, quand on ne peut pas se projeter dans un futur proche. C’est traumatisant, surtout pour les jeunes !

Le Christ nous précède et nous accompagne


Et pourtant le Christ insiste pour que nous demeurions dans son amour. Il nous indique à nouveau qu’il est la source de l’amour qui se communique à chacun et tous, comme la sève, de l’intérieur, cœur à cœur, pour nous faire vivre et produire des fruits dignes de lui. Si nous nous coupons de lui, nous ne sommes plus arrosés, nous sommes asséchés, sans vie et sans rien faire de bon. Le commandement d’aimer comme lui exige que nous l’assumions comme une mission de confiance malgré nos faiblesses, mais quand il nous envoie il nous précède et nous accompagne pour demeurer en nous et nous en lui, grâce à son Esprit.

Pour conclure, le Christ invite tout le monde à croire en lui pour avoir la vie. La foi en lui n’est pas un acte isolé, ponctuel. Elle est appelée à demeurer, à durer dans le temps et l’espace, à être persévérante dans la fidélité et s’incarner dans un engagement fructueux.
Et le « demeurez en moi » que requiert Jésus Christ n’est pas une invention du croyant, un coup de maître, fruit de son ingéniosité, ni une attitude dictée par son bon vouloir ou ses caprices. Il doit demeurer en Jésus Christ comme Celui-ci demeure en lui.
Ce lien réciproque est vital pour le fidèle, plus fort que l’attachement du sarment au cep, à la vigne. C’est une communion intime qui communique la vie éternelle. Elle permet l’échange entre l’humain et le divin. Elle produit des fruits qui ne se gâtent pas au moindre coup de vent. Lesdits fruits demeurent intacts, donc nourrissants, tant que la communion perdure jusqu’à être une alliance éternelle comme nous le célébrons à chaque messe. Ces fruits traduits et soutenus par l’amour de Dieu et du prochain. C’est le commandement que le Christ lui-même a suivi comme envoyé du Père. Il demeure en communion avec son Père et le Saint Esprit qu’il donne à tous ceux qui croient en lui.
Puissions, à notre tour supplier le Christ, « demeure en nous pour que nous demeurions en toi et produire de bons fruits vivifiants. » Amen.

5e Dimanche de Pâques
Lectures bibliques : Actes 9, 26-31 ; Psaume 21 ; 1 Jean 3, 18-24 ; Jean 15, 1-8

Homélie du 21 avril 2024 (Jn 10, 11-18)

Abbé Marc Donzé – Espace Maurice Zundel, Lausanne, VD

Jésus, le bon berger, il est tellement beau, quand il prend soin de ses brebis, même et surtout des plus chétives. Et ce beau Jésus envoie ses apôtres pour être, avec Lui, de bons pasteurs ; et à travers eux, il nous envoie nous aussi à être des serviteurs de l’espérance des hommes et à ce titre à être des bons pasteurs. Il nous envoie au service de tous les chercheurs de sens, de dignité, de relèvement, de pardon, de tous les autrement croyants. Ma question aujourd’hui : pour toutes ces personnes en chemin, comment être aujourd’hui, en regardant Jésus, de bons pasteurs ? comment être des frères et sœurs sur la route de la vie ?

Permettez-moi de citer ici une réflexion de Maurice Zundel, datant de 1968. Il commentait alors un document du Vatican sur le dialogue avec les non-croyants.

« Notre premier devoir envers eux est d’admettre qu’ils puissent, en toute sincérité, penser comme ils pensent. On rencontre chez certains d’entre eux, comme Jean Rostand, un véritable culte de la vérité avec lequel il est impossible de ne pas sympathiser.

Notre second devoir envers eux est de chercher à comprendre à quelles croyances leur incroyance s’oppose. Il se peut qu’ils refusent simplement un faux dieu. Des chrétiens, en tous cas, ne sauraient oublier que c’est pour un prétendu blasphème que le Christ a été condamné par des hommes qui donnaient à Dieu leur propre visage.

Notre troisième devoir – de beaucoup le plus difficile – est de montrer le vrai Dieu, vivant dans notre vie. C’est là que se nouent les rapports les plus profonds et les plus nécessaires avec les incroyants.

Ils nous mettent au pied du mur, ils nous lancent un défi que nous ne pouvons récuser : qu’est-ce que cela change en vous votre croyance en Dieu, votre adhésion au Christ ? Montrez-nous ce que votre foi accomplit au-delà de ce qu’un homme honnête est capable de faire par simple respect de l’humanité en soi et en autrui. »

Si je retraduis pour aujourd’hui, je peux dire :

Premier pas : conversation et dialogue, dans un esprit d’accueil de l’autre personne, avec un grand respect pour ses cheminements, ses recherches, ses questions, ses espérances. Et n’oublions pas que le dialogue est une relation réciproque où l’on peut s’apporter des lumières l’un à l’autre.

Deuxième pas : de quel Dieu parlons-nous ? Question sans cesse posée par Zundel. Parlons-nous du Dieu d’amour, de lumière, de paix, de réconciliation, que nous a révélé Jésus-Christ ou d’un Dieu dominateur, arbitraire, que les puissants s’attribuent pour étayer leur puissance, et que bien des personnes ont rejeté, avec raison ? Parlons-nous d’un Dieu ami de l’homme, d’un Dieu qui veut la grandeur de l’homme dans la générosité ? Parlons-nous d’un Dieu qui nous surplombe ou d’un Dieu qui nous habite au plus profond, comme le disait saint Augustin : Je te cherchais dehors et tu étais dedans.
Comment Dieu pourrait-il être un thème pour l’homme d’aujourd’hui, s’il n’est pas présent dans une perspective de paix, de joie, d’accomplissement de l’être-homme.

Troisième pas : nous sommes appelés à vivre Dieu (je ne crois pas en Dieu, je le vis, aimait à dire Zundel) ; à le vivre avec intensité, avec passion, comme la Vie de notre vie (parole de saint Augustin) ; à vivre en présence du Christ, pour que la force de résurrection qu’il nous transmet rayonne à travers notre visage ; à vivre la justice, et le partage, et l’amour dans un esprit fraternel, partout où l’on peut. En un mot, c’est l’appel à la sainteté. Et cette sainteté rayonne. Elle est le plus magnifique langage sur Dieu, bien plus important que tous les mots (que l’on ne devrait d’ailleurs oser dire qu’avec l’engagement de notre personne). C’est le pas le plus difficile, dit Zundel. Et il a raison. Mais c’est le seul qui donne de la crédibilité à ce que nous pouvons partager. Il ne s’agit pas forcément d’être un grand saint (c’est plutôt rare), juste le saint de la porte d’à côté, comme dit le pape François.

Avec ces trois pas, nous rejoignons Jésus le bon Pasteur.

Il dit : « j’ai encore d’autres brebis, qui ne sont pas de cet enclos ». Et donc, il faut partir à leur rencontre. Ce n’est pas forcément un déplacement géographique. C’est l’accueil, la conversation, le dialogue, dont parle Zundel dans le premier devoir qu’il évoque. C’est la manifestation de l’affection de Dieu pour chaque homme, dans le plein respect de leur liberté.

Il dit encore : « je connais mes brebis ». Le pape François invite à connaître l’odeur du troupeau. L’odeur, c’est-à-dire, le parfum et la sueur. C’est une si précieuse approche : pas par les mots, pas par un questionnaire, pas par des papiers, mais par la sensibilité, la sensation, cette espèce de communion par le plus profond de la personne, qui peut advenir quand on fait route avec les autres dans la compassion (pour la sueur) et dans l’admiration (pour le parfum). On ne peut pas être bon pasteur sans un certain « vivre-avec », sans une certaine communion de destin.

Au plus profond, il dit : « Je donne ma vie pour mes brebis ; je la donne en pleine liberté avec un surcroît d’amour ». On ne peut pas être bon pasteur sans donner d’une manière ou d’une autre sa vie, sans « dépenser sa vie », comme disait l’un de mes confrères. Il ne suffit pas de faire de belles actions pastorales (en comptant ses heures), de belles homélies, de subtils enseignements, de rigoureuses méditations, pour être un « bon pasteur ». Le Christ nous invite à engager notre vie à sa suite, chacun à sa manière : comme Nicolas de Flue, priant pour la paix ; comme Charles de Foucauld, nouant amitié avec les Touaregs ; comme Mère Teresa avec les mourants de Calcutta ; comme Martin Luther King, rêvant d’une société juste, non raciste et égalitaire. C’est ce don de la vie qui parlera de Dieu en vérité, non pas comme d’un être de puissance et de domination, mais comme d’un Dieu qui communique la justice, l’égalité, le respect, la paix, la joie, l’amour, la tendresse.

En résumé, pour devenir un « bon pasteur » : il s’agit de vivre, autant qu’il est possible, un dialogue respectueux (même dans sa propre famille). Il s’agit d’apprendre à connaître avec attention les besoins et les questions existentielles des personnes (l’odeur du troupeau). Il s’agit de dépenser sa vie au nom de l’Évangile, et à partir de là de partager prière, célébration, Parole de Dieu comme des trésors qui nous font vivre.

C’est ce que nous essayons de faire, humblement, à l’Espace Maurice Zundel. Mais c’est ce que chacun de nous est appelé à faire. Un mot de Zundel peut guider ce chemin de bon pasteur : « La plus belle prière, c’est la joie des autres ». Oui, il est bon et nécessaire de prier Dieu, mais le terme de la prière, c’est la joie des autres, cette joie simple que peut engendrer un geste fraternel, un combat fraternel pour la justice, un moment de communion vraie, dans la paix. Amen

4e Dimanche de Pâques
Lectures bibliques : Actes 4, 8-12 ; Psaume 117 ; 1 Jean 3, 1-2 ; Jean 10, 11-18