Homélie du 13 avril 2025 (Lc 22, 14-23, 56)

Père Casimir TCHEOU – Eglise de Remaufens, FR

Chers frères et sœurs bien-aimés du Seigneur, Chers fidèles auditeurs de la RTS, J’aimerais juste souligner deux aspects, parmi tant d’autres, de la liturgie de ce jour : la joie et la juste tristesse.

  1. La joie

Il s’agit de l’acclamation joyeuse de notre Seigneur Jésus-Christ comme Fils de Dieu et Roi. Dans notre vie de foi, il est important que la rencontre avec le Christ se manifeste à travers la joie, l’enthousiasme. « Avec le Christ la joie naît et renaît toujours » a dit le pape François (EG, n.1).

  • La juste tristesse

Dans la méditation de la passion de Jésus, on peut risquer de s’apitoyer sur le sort de Jésus. Certains films le favorisent. Je pense à celui de Mel Gibson, sans lui nier son mérite. C’est le sentiment qu’ont eu les femmes. Mais Jésus le corrige très vite : « ne pleurez pas sur moi mais pleurez sur vous et vos enfants ». C’est ce que j’appelle la juste tristesse, ou les justes larmes.

Oui le péché et le mal nous défigurent. Le péché et le mal créent tellement de souffrances dans notre monde. Cela ne doit pas nous laisser indifférent. Cela doit nous pousser à :

  • Trouver dans la passion de Jésus l’amour et la miséricorde insondable de Dieu qui nous guérit et nous libère, nous et l’humanité entière.
  • Trouver dans la passion de Jésus la force et la détermination pour nous convertir à l’amour absolu et à combattre fermement tout ce qui dénature la dignité humaine.

Que l’Esprit Saint allume en nous le feu de son amour ! Que Marie, Mère de la miséricorde nous accompagne. Amen.

Dimanche des Rameaux et de la Passion du Seigneur
Lectures bibliques : Lc, 19, 28-40;Isaïe 50, 4-7; Psaume 218-24; Philippiens 2, 6-11; Luc 22, 14-23, 56

Homélie du 6 avril 2025 (Jn 8, 1-11)

Chanoine Jean-Jacques Martin – Cathédrale Saint-Nicolas, Fribourg

Pèlerins d’espérance : comment travailler à un monde nouveau ?

Dimanche dernier nous méditions sur la « parabole de la miséricorde, le Père qui aime du même amour ses deux fils ».
Aujourd’hui, nous voici confrontés à un événement très médiatique, où s’opposent la rigueur aveugle et intransigeante de la loi à l’indulgence du cœur.

Un conflit de tous les temps, où des personnes ont des principes pour faire régner l’ordre, la justice et surtout la clarté des mœurs.
Par contre, il existe aussi des personnes qui osent dénoncer les condamnations hâtives et qui prônent au contraire l’indulgence, la patience envers celles et ceux qui se sentent coupables et fautifs leur permettant ainsi la confiance dans leurs possibilités de changement et de conversion. Bref, une loi qui libère plutôt qu’une loi qui tue.

On le dit souvent : la peur est toujours mauvaise conseillère. Des hommes et des femmes prônant des règles et des normes rigides en appellent à l’extrême rigueur et aux solutions radicales pour éviter tout laxisme.

La loi, c’est la loi. Et malheur à ceux qui oseraient risquer ou remettre en cause des règles établies et des traditions longuement éprouvées !
C’est exactement ce que certains pharisiens, scribes et grands-prêtres reprochent à Jésus. Pour eux la loi, c’est la loi et elle doit être respectée. Finalement : il suffit d’obéir !

Faut-il anéantir le coupable ?

Mais si le péché doit être dénoncé, faut-il pour autant anéantir le coupable jusqu’à le détruire moralement, mais aussi physiquement ?

Cette question est toujours d’actualité : Que dis-tu de tous ceux qui s’enrichissent sur le dos des plus pauvres ? Que dis-tu de tous ceux qui ne connaissent que le langage de la violence ? Que dis-tu de ceux qui s’attaquent aux plus faibles ? La liste pourrait s’allonger…
Nous aurions tendance à penser comme les scribes et les pharisiens : ils méritent d’être punis très sévèrement.

Mais ce qui est important aujourd’hui, ce n’est pas de nous arrêter à ce que nous estimons juste mais de voir ce qu’en dit la Parole de Dieu et de nous laisser interpeller par elle.

Nous avons tous – il faut bien le reconnaître – souvent bien du mal à avoir ce regard de Dieu sur ceux qui nous entourent. Nous avons trop souvent tendance à dire du mal des autres, à les critiquer.
Aujourd’hui, Jésus voudrait nous faire comprendre que cette attitude c’est du poison et du venin. Elle envenime le climat fraternel qu’il devrait y avoir entre nous.

Si nous allons jusqu’au bout de cet évangile, nous découvrons de la part de Jésus une réponse imprévue et étonnante :
Vous l’aurez remarqué : elle ne vise pas la coupable mais ceux qui veulent condamner la femme au nom de la loi. Ils sont tous renvoyés à eux-mêmes : « Celui qui est sans péché, qu’il soit le premier à lui jeter la pierre. » Alors, nous dit l’évangile, ils se retirent tous en commençant par les plus âgés.

Soyons des mendiants de la miséricorde et de l’amour de Dieu

Chers amis, à la suite de Jésus, soyons véritablement des mendiants de la miséricorde et de l’amour de Dieu.

Dans la période difficile que nous vivons pour notre monde, nous sommes appelés à témoigner de notre espérance, à travailler ensemble, comme peuple de Dieu, avec tous les hommes de bonne volonté et bien entendu chacun personnellement.
Travailler ensemble pour un monde nouveau : qu’est-ce que cela veut dire ? C’est nous engager toujours plus avec celles et ceux qui souffrent de quelque manière que ce soit.
Quand il y a danger dans une partie du monde, la solidarité s’organise magnifiquement par des dons généreux.
Oui, nous sommes invités à bâtir un monde nouveau où les liens de la générosité, de la solidarité abattent les murs de la haine, de la guerre, de la famine, des migrations forcées, des épidémies.

Mais travailler à un monde nouveau doit aussi se vivre dans notre quotidien, dans nos relations avec les autres, d’une manière personnelle. Et ce n’est pas facile tous les jours !
Il faut bien le reconnaître : ne sommes-nous pas aussi parfois armés de pierres et de mépris pour celui qui est sorti de prison et qui avait pourtant tué quelqu’un, pour cet alcoolique qui battait sa femme et faisait peur à ses enfants. Et parfois aussi nous ne leur donnons pas la chance de se racheter, se ressaisir, de changer et de reconstruire un nouvel avenir.
Jésus va cependant les contraindre son auditoire, va nous contraindre, à rentrer en eux-mêmes, en nous-mêmes, un peu comme l’avait fait l’enfant prodigue, dont l’Evangile nous parlait dimanche dernier.
Jésus va nous obliger à constater que nous ne sommes pas aussi purs que nous en avons l’air. « Que celui qui est sans péché lui jette la première pierre » … et chacun s’en retourne chez lui un peu moins fier !
Si cette femme a pu être sauvée, c’est grâce finalement à ceux-là qui ont eu la franchise de rentrer en eux-mêmes et de regarder leur passé peu glorieux. Sans ce retournement Jésus n’aurait rien pu faire pour que cette femme ne soit pas lapidée. En quelque sorte nous pouvons dire que les accusateurs sont aussi sauvés.

Remplace ton cœur de pierre par un cœur de chair

A la suite de Jésus, soyons véritablement des mendiants de la miséricorde et de l’amour de Dieu. Le nouvel avenir qui s’ouvre pour la femme adultère « Va, et désormais, ne pèche plus » s’ouvre aussi à nous : Va, et désormais, remplace ton cœur de pierre par un cœur de chair à l’image du cœur de Dieu que Jésus t’a révélé.
Seule, la voix d’amour peut faire reculer le péché en nous et autour de nous.

Travailler à un monde nouveau parce que tournés résolument vers l’avenir. « Voici que je fais tout chose nouvelle » nous a dit Isaïe. Alors avançons ensemble pour bâtir un monde nouveau, une communauté chrétienne plus fraternelle, rayonnante de la joie de l’évangile. A nous, toujours à la suite d’Isaïe, en ce temps de carême de se dire : « je fais toute chose nouvelle : elle germe déjà ne la voyez-vous pas ? » AMEN !

5e dimanche de Carême
Lectures bibliques : Isaïe 43, 16-21 ; Psaume 125 ; Philippiens 3, 8-14 ; Jean 8, 1-11

Homélie du 30 mars 2025 (Lc 15, 1-3. 11-32)

Chanoine Jean-Jacques Martin – Cathédrale Saint-Nicolas, Fribourg

Unissons nos pouvoirs : quelle solidarité ?

Le texte que nous venons d’entendre dans l’évangile et que l’on appelle inopportunément la parabole de l’enfant prodigue est bien connu, tellement connu que ce texte risque de ne plus tellement nous interpeller. Et pourtant c’est peut-être l’une des plus riches paraboles qui nous est donnée pour mieux connaître Dieu notre Père.
En effet, le personnage central de cette parabole c’est le Père, un Père plein d’amour et de tendresse. Alors pourquoi pas nommer cette parabole : le Père qui aime du même amour ses deux fils ?

Mais, au fait, il me semble bien que nous sommes parfois des fils prodigues et des fils ainés, tout à la fois. Finalement, ce n’est pas important puisque, dans les deux cas, nous sommes l’objet du même amour miséricordieux qui remet debout et qui fait grandir.

Nous avons de la peine à nous reconnaître dans le fils cadet

Il est vrai que nous avons de la peine à parfois nous reconnaître dans le fils cadet qui va gaspiller l’argent de son papa pour s’éclater dans une grande ville voisine. Mais interrogeons-nous, si vous le voulez bien : nous sommes parfois comme le fils cadet :

  • Quand nous gaspillons le cadeau de la foi qui nous est donné
  • Quand nous laissons de côté notre maison familiale ou notre Eglise parce que peu moderne et peu sensible aux goûts du jour
  • Quand nous avons de la peine à pratiquer parce que le dimanche, c’est quand même mieux de faire du sport et avec la neige de cette année, il ne faut pas louper cela !
    Sachons cependant que notre indifférence ne rebute pas le Seigneur, qui, un jour ou l’autre, viendra se mettre sur notre route – non pas pour nous faire des reproches – mais pour nous dire au creux de l’oreille : je t’aime !

Le fils ainé semble plus raisonnable

Il est plus facile de se reconnaître dans le fils ainé qui semble plus raisonnable que son frère qui fait prospérer les affaires de son père.
Nous sommes des piliers de la paroisse, des bénévoles qui ne comptent pas leur temps pour être à disposition des uns et des autres, des fervents de groupes de prières. Cependant, ne sommes-nous pas

  • Des déçus parce que l’on ne reconnaît pas suffisamment notre dévouement ?
  • Des irrités des critiques du prêtre qui ne nous comprend pas toujours et qui en demande plus
  • Des mécontents d’un Dieu qui ne répond pas toujours à nos prières
    Et là encore, Dieu notre Père a un regard de bienveillance et nous dit : pourquoi te plaindre ? tout ce qui est à moi est à toi !

Se laisser accueillir et aimer par le Père

J’ai participé la semaine dernière à un groupe biblique qui a bien relevé le fait que le fils cadet est rentré en lui-même pour réfléchir à la situation dans laquelle il se trouvait avant d’aller vers son père sans superbe, sans exigences, sans condition et ce père l’a accueilli les bras ouverts ! Il est fou ce père, fou de joie ! C’est vrai, il faut bien le reconnaître, ce fils cadet avait faim de pain oui, bien sûr, mais surtout faim d’amour. C’est la raison pour laquelle il a décidé de retourner chez son père.
Nous aussi nous sommes appelés à faire cette même démarche : il s’agit de revenir vers celui qui accourt vers nous et nous prend dans ces bras, donc accepter de se laisser accueillir et aimer par le Père quoique nous ayons fait : nous sommes pécheurs et nous avons besoin de revenir vers ce Dieu qui n’a jamais cessé de nous faire confiance.
Voilà un merveilleux cheminement de carême, de conversion.

Aujourd’hui c’est le dimanche « laetare », c’est-à-dire le dimanche de la joie ! Et comme le père de la parabole l’a si bien dit à son fils ainé : « il fallait festoyer et de réjouir, car ton frère que voilà était mort et il est revenu à la vie ; il était perdu et il est retrouvé ».

Devenir des frères et soeurs pour celles et ceux qui ont besoin d’être reconnu pour exister

Voilà bien le visage du Dieu de Jésus-Christ : Dieu est un Père tout puissant en amour et en tendresse. Pour lui, tout pécheur quel qu’il soit, sera toujours un fils. Cela est important pour notre vie chrétienne. Dieu est d’abord un Père que nous côtoyons, quelqu’un qui nous aime toujours quoi qu’il arrive. Il ne tient pas de comptabilité pour nos bonnes ou nos moins bonnes actions. Il nous attend, il nous tend les bras pour nous ouvrir à sa bonté : il faut festoyer et de réjouir !

Nous sommes – en ce dimanche de la joie – au milieu de notre temps de carême et nous pouvons déjà faire un petit bilan puisque c’est un chemin vers plus de fraternité ! Ne pensez-vous pas que nous avons encore besoin d’être réveillés, d’être bousculés !
Alors oui, unissons nos pouvoirs pour plus de solidarité !
Le carême est un temps de conversion, c’est-à-dire un temps de recherches pour découvrir le chemin qui nous conduit vers le partage, la solidarité, la fraternité.
Unissons nos efforts à l’égard de toutes celles et tous ceux qui se croient des fils prodigues, qui attendent notre solidarité. Et alors ce geste n’aura de sens que si, au fond de nous-mêmes nous sommes en révolte devant l’injustice criante et si, au fond de nous-mêmes nous pouvons croire que nous pouvons devenir des frères et sœurs pour celles et ceux qui ont besoin d’être reconnu pour exister !

Vous l’aurez remarqué la parabole ne va pas jusqu’au bout ! Elle s’arrête au seuil de la fête : à nous d’inventer la suite…

Alors, chers amis, à la mi-temps de ce carême, chacun, chacune et en Eglise nous voici devant la même fête et la même invitation à y entrer : goutez et voyez comme est bon le Seigneur ! Quelle sera notre réponse ?
AMEN !

4e dimanche de Carême, de Laetare
Lectures bibliques : Josué 5, 9-12; Psaume 33; 2 Corinthiens 5, 17-21; Luc 15, 1-3. 11-32

Homélie du 23 mars 2025 (Lc 13, 1-9)

Chanoine Jean-Jacques Martin – Cathédrale Saint-Nicolas, Fribourg

Que veux-tu que je fasse pour toi ?

Je pense que vous serez d’accord avec moi pour dire que lorsque je regarde mon journal pendant mon petit-déjeuner, que j’ouvre la TV pour voir les dernières nouvelles ou quand je consulte mon ordinateur, je suis obligé de reconnaître que je suis confronté à de très nombreuses et violentes mauvaises nouvelles.

Et je suis souvent confronté également à des personnes qui me disent : « Et ton bon Dieu, il permet tout cela ? » Guerres, catastrophes naturelles, violences, destructions, déplacements de milliers de personnes., la haine des hommes. Alors oui nous sommes en droit de nous poser la question : et Dieu dans tout cela ? Pourquoi eux ? Qui porte la responsabilité ?

Pourquoi ? respecter ce cri de détresse

Face à tant de malheur, nous sommes souvent bouleversés. Et nous avons envie de crier à Dieu : pourquoi ? qu’ai-je fait de mal ?
Il faut respecter ce cri, ce cri de détresse. Je crois pourvoir dire que c’est une étape normale de la prière pour celles et ceux qui sont éprouvés. Il suffit de lire les psaumes dans la bible pour s’en rendre compte.

Dieu n’est pas responsable des malheurs qui nous arrivent

Il faut respecter ce cri, mais il faut surtout accueillir ce que Jésus nous dit dans l’évangile que nous venons d’entendre : les victimes de ces malheurs ne sont pas plus pécheurs que les autres.
Ils n’ont absolument pas mérité ce qui leur arrive. Et nous n’avons pas le droit de dire que Dieu les punis. Dieu n’est pas punition ! Dieu est notre Père et il aime chacune et chacun d’entre nous, il veut notre bonheur !
N’oublions jamais que Dieu ne nous contraint pas, il nous laisse toujours libre de l’aimer et aussi bien entendu d’aimer notre prochain.
Dieu ne nous quitte pas, c’est l’homme qui, dans sa liberté justement, décide ou non de vivre en compagnie de Dieu. En disant cela je comprends un peu mieux, du moins je l’espère, que Dieu n’est pas responsable des malheurs que nous sommes appelés à vivre.

Vous l’aurez remarqué dans l’évangile, le vigneron demande une année supplémentaire pour son figuier.
Alors, chers amis, je nous demande si ce ne serait pas bien de prendre, de demander nous aussi un temps supplémentaire pour laisser Dieu agir en nous, car Dieu me fait toujours confiance et il ose même me dire : « Qu’est-ce que je peux faire pour toi ? »

Quels gestes ou quelles paroles pour exprimer ma foi ?

Alors, ce moment de carême qui nous est offert est un moment de conversion pour nous ressaisir. En année jubilaire, prenons donc le temps de nous poser la question de savoir si ma manière de m’approcher de Dieu pour aller vers Jésus dans l’Esprit est satisfaisante ou non, car Il me fait toujours confiance., je le répète : c’est tellement important.
Quels gestes ou quelles paroles pour exprimer ma foi ? Qu’est-ce que je peux faire pour vivre ma foi et faire vivre mon Eglise ?

Oh je le sais bien. Vous êtes nombreux à donner de votre temps pour que fonctionne le mieux possible votre paroisse, votre unité pastorale, vous qui êtes ici dans cette cathédrale mais vous aussi les malades qui partagez notre prière grâce à RTS-Espace 2 vous qui justement par votre prière faites le mieux possible !

Et notre Dieu fait preuve d’une très belle patience. Attention, cela ne veut pas dire qu’il n’est pas pressé ! Il veut ce qu’il y a de meilleur pour nous. Aussi il nous tend toujours la main car nos maladresses, nos hésitations, nos péchés ne le découragent jamais car il veut que nous soyons sauvés.
C’est la raison pour laquelle il met sur notre route des personnes qui nous font signe, qui nous montre le chemin de la conversion, qui nous indique la route à suivre pour aller vers ce Dieu qui nous fait confiance. Il est toujours prêt à venir nous chercher même si on est égaré, même si on n’y croit plus tellement. Il veut le meilleur pour nous : « que veux-tu que je fasse pour toi ? »

Revenons à la parabole du figuier qui ne donnait pas de fruits : il y a comme un avertissement de la part de Dieu car il attend aussi de nous que nous portions du fruit. Mais, reconnaissons-le, à cause de nos faiblesses il lui arrive d’être déçu.
Il lui arrive aussi de s’impatienter, mais il est tout de même prêt à temporiser, à tout faire pour nous permettre de porter de bons fruits.

Accueillons cet appel urgent à revenir vers le Seigneur. Le carême nous offre ce temps favorable. C’est une nouvelle chance à ne pas manquer !
Mais attention, sa miséricorde ne doit pas être un prétexte pour reporter justement ce moment de changer de vie. La conversion est urgente !

Alors bonne continuation du carême. AMEN !

3e dimanche de Carême
Lectures bibliques : Exode 3,1-15; Psaume 102; 1 Corinthiens 10, 1-12; Luc 13, 1-9