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Cath-Info, centre catholique des médias
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Journaliste multimédia à 80%

Il/elle travaille pour les deux rédactions suivantes à Lausanne : RTSreligion (à la Radio Télévision Suisse) et cath.ch (av. de la Gare 5).

Il/elle y traite de l’actualité religieuse, spirituelle ou éthique en semaine ou le dimanche.

A RTSreligion, au sein d’une équipe œcuménique et dans le respect des règles déontologiques de la RTS, il/elle conçoit, enregistre et monte des séquences vidéo ou des podcast audio destinés aux réseaux sociaux de la RTS.

Pour cath.ch, il/elle rédige des articles, prend des photos et réalise de brèves vidéos destinées au site web ou aux réseaux sociaux de cath.ch. Il/elle peut être amené à traduire des articles de l’allemand en français.

Profil:

  • Journaliste titulaire du RP ou en formation journalistique
  • Expérience professionnelle dans la production audio-visuelle
  • Aisance dans l’expression
  • Familiarité avec la culture numérique
  • Connaissance du monde religieux et connexions au sein de l’Église catholique
  • Capacité à articuler travail autonome et insertion dans une équipe

  • Lieu de travail: Lausanne
  • Entrée en fonction: 1er septembre 2022 ou à convenir
  • Faire offre jusqu’au 25 juin 2022 avec lettre de motivation, CV et références à :

Cath-Info, av. de la Gare 5, 1003 Lausanne ou direction@cath-info.ch

  • Renseignements auprès du directeur : Fabien Hunenberger, 021 653 50 22

Homélie du 5 juin 2022 (Jn 14, 15-16.23b-26)

Chanoine Roland Jaquenoud – Basilique de Saint-Maurice

Fête de la Pentecôte

            Chers frères et sœurs,

            Les lectures de cette fête de Pentecôte nous parlent de l’Esprit-Saint comme source de trois cadeaux pour notre vie :

  1. le cadeau de l’enseignement : l’Esprit Saint que le Père enverra en mon nom,
    lui, vous enseignera tout, et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit.
  2. le cadeau du rapport filial avec Dieu : vous avez reçu un Esprit qui fait de vous des fils ; et c’est en lui que nous crions « Abba ! », c’est-à-dire : Père !
  3. le cadeau de la communion entre nous, quelles que soient nos origines :  Tous nous les entendons parler dans nos langues des merveilles de Dieu.

1-  Le cadeau de l’enseignement

L’Esprit Saint vous enseignera tout. Comment ? Il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit. Chers frères et sœurs, c’est Dieu lui-même, dans l’Esprit Saint, qui nous enseigne. Oh, bien sûr, nous avons toute une série de médiation par lesquelles Dieu nous enseigne, à commencer par les paroles de Jésus dans l’Évangile. Mais c’est l’Esprit Saint qui fait que ses paroles deviennent pour nous paroles vivantes, paroles redressantes, paroles dispensatrices de vie. C’est par Lui que, au cours de notre vie, telle ou telle parole, lue et relue mille fois dans l’Évangile, devient tout à coup actuelle, nous aide, nous redresse, nous permet d’avancer une peu plus sur le chemin. L’enseignement de l’Esprit Saint n’est pas un enseignement ex cathedra. C’est un vrai accompagnement concret de nos chemins de vie : délicatesse de l’Esprit qui, au moment favorable, nous fait nous souvenir de ce dont nous avons besoin.

2- Le cadeau du rapport filial avec Dieu

            Cadeau extraordinaire, au sens propre de ce terme : qui sort de l’ordinaire. Le Dieu trois fois saint, celui qui est le maître de nos vie, l’Esprit nous fait l’appeler Abba. Il est intéressant que saint Paul, qui s’exprime en grec dans la lettre aux Romains que nous avons entendue tout à l’heure, se croie obligé d’utiliser un mot araméen, sa langue maternelle, qu’il traduit ensuite en grec pour ses destinataires romains : « Abba ! », c’est-à-dire : Père ! Comme s’il ne trouvait pas l’équivalent du mot Abba dans la langue dans laquelle il communique. C’est que Abba ne signifie pas simplement Père. Il signifie quelque chose comme « Papa ». L’Esprit saint nous enseigne que ce Père qu’est Dieu est un papa pour nous : nous sommes les enfants non pas d’un Père, mais d’un papa : la relation paternelle que Dieu établit avec nous est une relation d’extrême intimité. L’Esprit Saint nous met en relation intime avec Dieu, notre Abba, notre papa.

3- Le cadeau de la communion avec nous

            L’événement de la descente de l’Esprit le jour de la Pentecôte a pour résultat que tous, quelle que soit leur langue maternelle, comprennent ce que les Apôtres annoncent : les merveilles de Dieu. Au début de l’histoire biblique, il y a eu Babel et la confusion des langues : il a fallu que l’être humain apprenne l’altérité, que l’autre est autre et qu’il a parfaitement le droit d’être autre, pour qu’ensuite la communion devienne possible. On ne communie pas avec un autre soi-même. Ça, c’est de l’egocentrisme, la recherche du moi par le moi. La communion est possible parce que l’autre est différent de moi. C’est cette différence qui permet la relation, la relation vraie, qui enrichit mutuellement. Oh, il a fallu que l’Esprit Saint donne de sacrés coups de pied à l’Eglise pour qu’elle commence à comprendre la richesse de la communion avec l’autre. Cela a commencé dès ses débuts. Les Actes des Apôtres nous montrent comment les premiers chrétiens, tous issus du peuple élus, était bien entre eux, comment il n’avait guère envie de partir vers les autres, les étrangers les païens. A coup de miracles, de dispersions forcées, de persécutions même, le Saint Esprit a poussé premiers chrétiens à partir, afin qu’ils accomplissent le commandement du Seigneur : « Allez, de toutes les nations faites mes disciples ». Tout au long de son histoire, l’Église est tentée de rester entre soi. La Mission au loin elle-même peut devenir une exportation de l’entre-soi, une forme de colonisation.

            Or l’Esprit nous enseigne tout autre chose : l’autre est capable d’entendre la Parole en tant qu’autre, c’est-à-dire dans sa langue, c’est-à-dire dans sa culture. Et donc, il sera aussi un jour capable l’enseigner, de me l’enseigner. L’interculturalité que nous vivons de manière de plus en plus concrète dans nos communautés chrétiennes, encore trop souvent vue comme un pis-aller dû à l’affaiblissent de la foi et à la raréfaction des vocations dans nos régions, ne serait-elle pas en fait un nouveau souffle de l’Esprit de Pentecôte ? Cet Esprit qui veut que nous entendions les merveilles de Dieu de la part de gens qui ne sont pas de notre langue, de notre culture, eux qui ont reçu ces merveille dans leur langue.

            Que l’Esprit, chers frères et sœur, continue de nous enseigner : nous avons encore tant de choses à apprendre !

Fête de la Pentecôte
Lectures bibliques : Actes 2, 1-11; Psaume 103; Romains 8, 8-17; Jean 14, 15-16.23b-26