L'arrivée à Saint-Jacques-de-Compostelle peut être un temps difficile (Photo: flickr/Jonathan E. Shaw CC BY-NC 2.0)
Suisse

A Compostelle, quatre bénévoles francophones accueillent désormais les pèlerins

Compostelle, 21.07.2015 (cath.ch-apic) Depuis le 2 juillet 2015, quatre bénévoles accueillent matériellement et spirituellement les pèlerins francophones à leur arrivée à Santiago. Cette mesure répond à une demande des évêques de France et d’Espagne.

Murielle Favre est arrivée à St-Jacques-de-Compostelle le 13 juin 2015, au terme de trois semaines et demi de marche en solitaire, dernière étape d’un pèlerinage commencé en 1998. La genevoise confie à cath.ch que la présence depuis début juillet de bénévoles francophones est une très bonne initiative. Lorsqu’elle est allée chercher la compostela – le certificat de pèlerinage, rédigé en latin, et remis au pèlerin à son arrivée – elle a rencontré des bénévoles anglophones, germanophones, italophones, qui invitaient les pèlerins à un temps de partage, mais aucun bénévole francophone.

Un sentiment de vide à l’arrivée

Si son arrivée s’est bien déroulée, Murielle Favre connaît des pèlerins pour lesquels ce fût un moment difficile. En tant que secrétaire de l’association helvétique des amis du chemin de St-Jacques, elle a entendu de nombreux récits de marcheurs. L’arrivée à St-Jacques-de-Compostelle peut être marquée par un sentiment de vide, la crainte de retourner à la vie ordinaire, voire une forme de déception lorsque les attentes au départ du chemin étaient trop importantes. «N’attendez rien du chemin, mais sachez prendre ce qu’il vous donne», conseille Murielle Favre à ceux qui s’apprêtent à partir.

Quatre profils différents

Le rôle des bénévoles s’avère très important pour aider ceux qui le souhaitent à bien vivre ce temps de transition entre la fin du pèlerinage et le retour à la maison. Ils proposent des temps d’échange entre pèlerins ou de prière. Les quatre premiers volontaires de l’équipe d’accueil francophones ont des profils bien différents selon le site internet du journal français la Croix: un prêtre catholique, le Père Christophe Battut, du diocèse de Rodez – Aveyron; un pasteur protestant, Bernard Bordes, du Mas d’Azil – Ariège; une laïque engagée, Anne-Marie Durand, du diocèse de Rennes; un non-pratiquant d’origine juive, Serge Prifer. «Nous nous tenons disponibles pour recevoir les pèlerins qui le souhaitent et parler de ce qu’ils ont vécu», explique le pasteur Bordes. Les volontaires, qui assument leur frais d’hébergement et de repas, sont relayés tous les quinze jours.

70% des pèlerins non-pratiquants

Les évêques français et espagnols dont les diocèses sont traversés par le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle se retrouvent tous les deux ans. «Notre objectif est de mettre en place une pastorale commune d’évangélisation et de donner des outils pour l’accueil des dizaines de milliers pèlerins qui, pour 70 % d’entre eux, ne sont ni croyants ni pratiquants», explique Mgr Aillet évêque de Bayonne dans le sud-ouest de la France. (cath.ch-apic/lacroix/ce)

 

 

L'arrivée à Saint-Jacques-de-Compostelle peut être un temps difficile
21 juillet 2015 | 15:18
par Catherine Erard
Temps de lecture: env. 2 min.
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