Abus sexuels: le cardinal Versaldi veut une «»³Ã©valuation approfondie»«³ des séminaristes

Le processus de sélection des futurs prêtres doit être adapté afin d’intégrer une «évaluation approfondie» des comportements à risque, plaide le cardinal Giuseppe Versaldi. Le préfet de la Congrégation pour l’éducation catholique s’exprime dans l’édition du 2-3 octobre 2018 du quotidien officiel L’Osservatore Romano.

De nombreuses règles imposent déjà certains éléments pour l»«²accueil d»«²un candidat au sacerdoce, notamment la vérification de sa santé physique et psychique, relève le cardinal Versaldi. Mais dans le contexte actuel, l»«²exclusion des candidats souffrant de pathologies ne suffit pas, soutient-il.

Voir les signaux d’alarme

Face aux scandales des abus sexuels, explique le haut prélat, «»³il est nécessaire de mettre à jour les processus de formation afin de discerner l’adéquation des candidats»«³. Il faut distinguer les candidats aptes aux exigences de l’ordination par l’intermédiaire d’une «»³Ã©valuation approfondie»«³ des comportements à risques.

Pour cela, pointe le cardinal Versaldi, les formateurs des séminaires doivent être capables de «»³voir les signaux d’alarme»«³ et pas seulement l’éventuel comportement pathologique de séminaristes. Mais leur formation est aujourd»«²hui «»³insuffisante»«³, déplore-t-il, et il faut donc qu’elle soit également mise à jour. Cela n’a certes pas pour but de diminuer la nécessaire répression des abus, estime encore le haut prélat, mais la prévention nécessaire rendrait «»³encore plus crédible»«³ l’action de l’Eglise contre la pédophilie. Et cela passe également par une collaboration avec les autorités civiles.

Psychologie suggérée

Déjà en 2008, rappelle le président de dicastère, la Congrégation pour l’éducation catholique avait suggéré l’usage de la psychologie dans la formation des candidats au sacerdoce. Si cette recommandation avait été mise en pratique, regrette-t-il, de nombreuses erreurs et scandales auraient été évités. La Congrégation pour l’éducation catholique avait perdu la responsabilité des séminaires au profit de la Congrégation pour le clergé par le Motu proprio Ministrorum institutio du 16 janvier 2013 du pape Benoît XVI. (cath.ch/imedia/pad/rz)