Affaire de Londres: une audience de seulement 10 minutes

Le grand procès de l’Affaire de l’immeuble de Londres piétine encore. La cinquième audience dans la matinée du 14 décembre 2021 n’a duré que 10 minutes. Le juge a estimé que le procès, après une dernière audience procédurale le 25 janvier, pourrait vraiment commencer en février prochain.

Depuis le 27 juillet 2021, la justice vaticane mène un vaste procès concernant l’affaire de l’immeuble de Londres, en référence à l’achat par le Vatican d’un immeuble londonien en 2013, acquisition qui a tourné au fiasco et fait perdre des dizaines de millions d’euros au Saint-Siège. Dix personnes se trouvaient au début du procès sur le banc des accusés, dont le cardinal italien Angelo Becciu, ancien Substitut de la Secrétairerie d’État.

Débutée à 09h50, la cinquième audience n’aura duré que dix minutes. Sur les six accusés restants, seul le cardinal Angelo Becciu était présent, comme à chacune des audiences. Comme lors de la précédente audience, le juge Pignatone a rappelé que ce procès était un «un chantier ouvert» et que le processus allait encore prendre du temps avant d’entrer dans le vif du sujet.

Il a fixé une nouvelle audience au 25 janvier et a dit espérer qu’il s’agirait de la dernière audience transitoire. Une septième audience pourra alors être fixée, sans doute à la mi-février, pour commencer véritablement le procès.

Durant les 10 minutes d’audience, le juge Pignatone a parlé de nouveau des enregistrements audio-vidéo des interrogatoires, et en premier lieu de ceux d‘Alberto Perlasca, témoin clé dans cette affaire tentaculaire. Il a expliqué avoir ordonné la transcription de ces interrogatoires avant le 10 janvier 2022. De brefs échanges ont alors eu lieu entre des avocats de la défense sur la certification des transcriptions des interrogatoires.

Le juge Pignatone a par ailleurs brièvement évoqué le cas des quatre accusés pour l’heure «exfiltrés» du procès – Raffaele Mincione, Nicola Squillace, Fabrizio Tirabassi et Mgr Mauro Carlino – en raison de procédures incomplètes. La procédure a été remise à zéro car ils n’avaient pas été interrogés dans la phase préparatoire. De nouveaux actes d’accusation pourraient être établis les concernant.

Par ailleurs, le Bureau du Promoteur de Justice a rappelé que toutes les pièces avaient bien été déposées et qu’elles étaient consultables par les accusés. Cependant, à ce jour, aucun ne l’a fait. (cath.ch/imedia/hl/mp)