Le pasteur Penuel Mnguni  faisait manger des serpents à ses fidèles. (Photo: Flickr/USFWSmidwest/CC BY 2.0
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Afrique du Sud: Après l'affaire Penuel Mnguni, les Eglises veulent règlementer la fonction de pasteur

Pretoria, 21.08.2015 (cath.ch-apic) Le Conseil  Sud-africain des Eglises (SACC) a préconisé une enquête de moralité pour les pasteurs, et l’obtention d’une autorisation d’exercer, afin de protéger les populations contre les pratiques «répréhensibles, hérétiques et étrangères», après l’affaire du pasteur Penuel Mnguni.

Le pasteur sautait sur les fidèles, leurs demandait aussi de boire de l’essence, de manger de l’herbe, des serpents et des rats. L’essence, leurs disait-il, était comme du jus de fruit, et les rats avait le goût du chocolat.

Protéger les communautés du pays

Dans une déclaration publiée par le journal sud-africain en ligne www.news24wire.com, le SACC, qui regroupe 37 Eglises membres dont l’Eglise catholique, a également appelé l’Etat à protéger les droits humains des personnes qui fréquentent les Eglises du genre de celle du pasteur  Mnguni. «Il est de notre responsabilité de religieux, agissant le nom du Dieu et de l’amour, de protéger les communautés de notre pays, qu’elles soient membres de nos congrégations ou non», a déclaré le secrétaire général par intérim du SACC, l’abbé Malusi Mpumlwana.

Des pratiques étrangères à l’évangile

Les Eglises membres du SACC  »condamnent ces pratiques néfastes, et totalement étrangères à l’évangile de la foi chrétienne», a poursuivi l’abbé Mpumlwana, rappelant que les chrétiens  commémorent  le Christ par l’ordre de la sainte communion, mais qu’aucune autre pratique rituelle ne peut y être ajoutée.

Le SACC connaît l’existence de faux pasteurs qui utilisent des personnes vulnérables, qui croient voir une solution à leurs problèmes. Pour ces personnes désespérées, au chômage, dont la vie de familles est brisée, des Eglises comme celle de Mnguni sont un refuge, une forme de dépendance, comme l’alcool ou la drogue.

L’abbé Malusi Mpumlwana a lancé un appel au public sud-africain, à éviter de tomber sur «les pratiques nébuleuses», tels que sauter sur des personnes, les amener  à manger de l’herbe, des fourmis, des serpents, les ruiner, ou leur vendre des choses pour se rapprocher de Dieu. Toutes ces pratiques sont  »manifestement de l’extorsion, ou, au pire, la vente de grâce», a-t-il dénoncé. (apic/ibc/bh)

Le pasteur Penuel Mnguni faisait manger des serpents à ses fidèles.
21 août 2015 | 16:42
par Bernard Hallet
Temps de lecture: env. 1 min.
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