Quelque 130 évêques, prêtres et religieux étaient rassemblés pour la 19e assemblée du SCEAM | © SCEAM
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Afrique: le SCEAM appelle au respect des droits et dignité des migrants

Le Symposium des conférences épiscopales d’Afrique et de Madagascar (SCEAM), qui s’est tenu au Ghana du 25 juillet au 1er août 2022, a lancé un appel aux pays de transit et d’accueil des migrants, à respecter leurs droits et leur dignité humaine. Les participants ont exprimé leur «douleur», de voir des jeunes du content, quitter leurs pays, sachant qu’ils vont souffrir et peut-être perdre la vie dans leur aventure.

Le SCEAM est composé des huit organisations régionales, dont les Conférences épiscopales régionales d’Afrique de l’Ouest (RECOWA/CERAO), l’Association des Conférences épiscopales membres d’Afrique de l’Est (AMECEA), et l’Association des Conférences épiscopales de la région Afrique centrale (ACERAC). Les participants étaient réunis à Accra pour sa 19e Assemblée plénière  sur le thème: «Appropriation du SECAM: Sécurité et Migration en Afrique et dans les îles». Quelque 130 cardinaux, évêques, prêtres, religieux ont participé à ces assises. Le cardinal Luiz Antonio Tagle, Pro Préfet du Dicastère pour l’Evangélisation des Peuples, le Préfet du a conduit la délégation du Vatican durant les travaux.

Décourager la migration irrégulière

Dans leur déclaration finale les participants, ont déploré leur incapacité à empêcher les jeunes de quitter le continent, s’engageant cependant à prendre les mesures de leur libre choix et celles qui les impliqueront dans la construction de leurs pays. Ils ont exhorté les dirigeants et les décideurs socio-politiques en Afrique, à mettre en place les structures et les conditions qui découragent la migration irrégulière, telles que la bonne gouvernance, les opportunités d’emploi, la sécurité multiforme, l’inclusion politique et sociale, ainsi que la promotion de la justice sociale.

Pour les dignitaires catholiques d’Afrique, la migration est un «phénomène social normal», lié à l’histoire de l’humanité. Il a une base biblique: on peut émigrer pour des raisons naturelles, économiques, politiques, intellectuelles. L’article 13 de la Déclaration universelle des droits de l’homme fait de la migration un droit. C’est pourquoi, elle ne peut pas être considérée comme «illégale, et peut être irrégulière». «La souffrance des migrants n’est pas liée au fait de la migration en tant que telle, mais la migration peut cependant impliquer des souffrances: abus du statut social des migrants et exploitation», ont-ils estimé.

Ils ont suggéré aux futurs migrants, en particulier les jeunes, à le faire d’une manière administrativement acceptable et en pleine connaissance des défis qui les attendent. Ils les ont, toutefois, encouragés à ne pas perdre espoir et à s’accrocher à Dieu à travers une vie de sainteté.

Instabilité socio-politique

Evoquant le problème de l’insécurité en Afrique, la 19e assemblée plénière du SCEAM a invité toutes les personnes de bonne volonté, à aider à mettre un terme à l’instabilité socio-politique, à la violence, à la pauvreté économique, à la faiblesse des structures sanitaires, à l’insurrection, au terrorisme, à l’exploitation de la religion à des fins politiques, au manque de respect de l’environnement et de la bonne gouvernance.

A l’issue de la session, Mgr Richard Kuuia Baawobr, évêque de Wa, au nord-ouest du Ghana, a été élu nouveau président du SCEAM pour un mandat de trois ans. Il succède au Cardinal Philippe Ouédraogo, archevêque de Ouagadougou, au Burkina Faso. (cath.ch/ibc/bh)

Quelque 130 évêques, prêtres et religieux étaient rassemblés pour la 19e assemblée du SCEAM | © SCEAM
1 août 2022 | 15:43
par Ibrahima Cisse
Temps de lecture: env. 2 min.
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