Apic Interview

Colombie: Le projet de «sécurité démocratique» du président Uribe fait croître la violence

Mansuétude à l’égard des groupes paramilitaires

Jacques Berset, APIC

Fribourg/Bogota, 1er mai 2003 (Apic) Le président colombien Alvaro Uribe, à Washington pour sa deuxième visite officielle depuis son arrivée au pouvoir en août 2002, a demandé mercredi au président Bush d’augmenter son aide pour combattre le terrorisme. La Colombie, alignée sur Washington dans la guerre contre l’Irak, connaît un regain de violence depuis le lancement du projet de «sécurité démocratique». Interview de l’Irlandais Gearóid O Loingsigh, chercheur en sciences sociales de Dublin qui enquête sur les groupes paramilitaires colombiens.

A l’occasion de la visite du président colombien à Washington, William Shultz, de l’organisation de défense des droits de l’homme Amnesty International (AI), a estimé que loin de restaurer l’ordre, le lancement du programme «sécurité démocratique» d’Alvaro Uribe «a contribué à l’intensification du conflit avec un effet dévastateur sur la population civile».

Croisade antiterroriste oblige, les exactions sanglantes des guérillas colombiennes – il y a un an encore partenaires d’un dialogue de paix avec le gouvernement de Bogota – ont été vivement dénoncées à Washington. Les Etats-Unis ont envoyé des troupes en Colombie et l’Espagne va s’engager elle aussi dans la lutte contre la guérilla. Paradoxalement, les groupes paramilitaires liés au narcotrafic ont de fortes chances de se faire légaliser par le gouvernement d’Uribe, qui fait preuve d’une coupable mansuétude à leur égard. Responsables de la majorité des assassinats commis dans le pays, ils travaillent en cheville avec les forces de sécurité de l’Etat.

Selon AI, durant l’année 2002, les groupes paramilitaires, opérant avec le soutien des forces de sécurité, se sont rendus responsables de la majorité des exécutions extrajudiciaires et des «disparitions». L’été dernier, Carlos Castano-Gil et Salvatore Mancuso, les chefs politique et militaire de l’organisation Autodéfenses unies de Colombie (AUC), annonçaient la dissolution des milices paramilitaires d’extrême droite, une véritable armée de près de 11’000 hommes. Une gesticulation destinée à leurrer l’opinion publique.

Déplacer les populations pour s’emparer de leurs richesses

L’année dernière, selon une ONG colombienne, fut la plus néfaste pour les populations civiles: 412’553 personnes (20% de plus qu’en l’an 2001), en provenance de 85% des municipalités du pays, ont dû fuir en raison de violences et de massacres liés aux conflits armés qui ensanglantent le pays. De plus, d’après le rapport annuel de la «Codhes» (Consultoria para los Derechos Humanos y el Desplazamiento), publié le 30 avril, le déplacement forcé des populations n’est pas seulement un «effet collatéral» des combats, il s’inscrit dans une stratégie de guerre en lien avec des intérêts économiques.

Pour la Codhes, ce n’est pas par hasard que la majorité des Colombiens chassés de leurs foyers proviennent des régions où se développent des «mégaprojets productifs» agricoles ou d’exploitations des ressources naturelles. Des populations sont également chassées par l’épandage aérien d’agents chimiques destinés à détruire des cultures illicites comme la coca. Dans la région occidentale du Choco – dont la population est composée de 73% d’Afro-colombiens – les populations noires sont les plus touchées par les déplacement forcés.

Apic: Le président colombien Alvaro Uribe Velez a annoncé son intention de donner un statut politique aux groupes paramilitaires, responsables de nombreux massacres de civils.

Gearóid O Loingsigh: Cela signifie en premier lieu que ces groupes armés d’extrême-droite peuvent être partie prenante du dialogue politique avec le gouvernement et être démobilisés comme paramilitaires, pour être enrôlés ensuite comme «paysans-soldats». En effet, le président Uribe, sur la suggestion de l’ambassade des Etats-Unis, veut davantage impliquer la population civile dans le conflit contre la guérilla.

Dans certaines zones du pays, où l’Etat est faible, il est prévu que les paysans soient enrôlés dans des groupes armés pour seconder la force publique. Ces jours derniers, près de 1’500 paysans sont déjà retournés dans leurs villages après un entraînement militaire de 3 mois qui devrait leur permettre de combattre la guérilla. Ils recevront 17 dollars par mois pour ce service, qui durera deux ans.

C’est un modèle très semblable qui a été développé durant les années 80 au Guatemala, avec les sinistres «patrouilles d’autodéfense civile» (PAC) qui ont participé aux massacres des populations indigènes. C’est ainsi qu’Uribe veut légaliser le contrôle que les paramilitaires maintiennent dans des zones comme celles d’Uraba ou de Cordoba, au nord- ouest de la Colombie, où Carlos Castano, le chef des AUC (Autodéfenses unies de Colombie, extrême-droite) a ses bases principales.

Ce projet de légalisation de l’AUC est étonnant, car ce groupe figure sur la liste des organisations terroristes étrangères émise par le Département d’Etat américain (Foreign Terrorist Organization List), qui recense également les mouvements de guérilla des FARC et de l’ELN.

Apic: Quelles sont les conséquences de cette nouvelle politique ?

Gearóid O Loingsigh: En fait, les paramilitaires qui ont commis de nombreux crimes impunis, redeviendront de simples paysans armés. Le pouvoir joue là avec les mots et fait passer ce langage dans les médias. Cela signifie que l’on remet les compteurs à zéro, que l’on efface les atrocités du passé et que l’on garantit l’impunité.

Tout le monde sait pourtant que le mode opératoire de ces groupes d’extrême-droite, qui travaillent souvent en cheville avec les forces de sécurité, est le massacre et le déplacement des populations. La Colombie compte plus de deux millions de personnes déplacées, la majorité en raison des attaques des paramilitaires.

Il est intéressant de noter que le projet de donner un statut légal aux paramilitaires – qui sont divisés en plusieurs groupes – ne concerne que les zones où ils sont majoritaires. Là où leur domination territoriale n’est pas consolidée, ils ne feront pas partie du projet gouvernemental et pourront continuer leur politique de terre brûlée jusqu’à qu’ils soient maîtres du terrain. Après le gouvernement négociera leur légalisation.

Apic: Vous suggérez que les paramilitaires sont d’une certaine manière un instrument du gouvernement colombien.

Gearóid O Loingsigh: C’est en effet ainsi que fonctionne la «guerre sale» de l’Etat. Dans le Magdalena Medio, par exemple, le port de Barrancabermeja, une ville pétrolière stratégique qui compte quelque 300’000 habitants, a été prise il y a deux ans par les paramilitaires après des massacres de populations.

Les quartiers populaires étaient jusqu’alors contrôlés par la guérilla, principalement par l’ELN, mais également par les FARC et l’EPL. A leur arrivée, les paramilitaires ont établi des barrages. Ils ont commencé à perpétrer des assassinats sélectifs de dirigeants d’organisations sociales, de syndicalistes, de responsables de mouvements d’Eglise.

Tous ceux qui n’entrent pas dans leur jeu subissent des pressions. A la différence de ce qui se passait à l’époque de la guérilla, les paramilitaires contrôlent tous les aspects de la vie des gens: à Noël, ils disent même à la population comment elle doit décorer les rues et orner ses maisons. Les jeunes reçoivent des indications sur la manière de se vêtir. Ils contrôlent même tout le système d’embauche dans l’entreprise pétrolière ECOPETROL. Aucun aspect de la vie ne leur échappe.

Apic: Y a-t-il des secteurs qui s’opposent à cette mainmise quasi totalitaire ?

Gearóid O Loingsigh: Il y a effectivement des secteurs sociaux qui s’y opposent, comme dans certains cas l’Eglise catholique, dont les fidèles de base justement subissent assassinats, tortures et disparitions. A Barrancabermeja, c’est le cas de l’évêque, Mgr Jaime Prieto Amaya. Il s’est prononcé contre le projet paramilitaire, de même que les franciscains. Les paramilitaires, pour espionner les mouvements religieux, n’hésitent pas à infiltrer des enfants dans leurs réunions. C’est une lutte difficile, marquée par la peur et la méfiance, car ces groupes armés bénéficient de l’appui de l’Etat.

Il y a bien une légalité officielle, celle de la police et des forces armées. La collusion devient évidente dans les cas où les paramilitaires en difficultés face à la guérilla reçoivent des appuis militaires. Il arrive que les miliciens patrouillent dans une rue et la police dans celle d’à côté, sans que jamais ils ne s’affrontent.

Apic: On parle de complicité des paramilitaires avec la force publique.

Gearóid O Loingsigh: En voici un exemple parlant: en février de l’année dernière, les paramilitaires ont séquestré, dans une ville de Barrancabermeja hautement militarisée, 460 personnes travaillant dans des coopératives. Ils les ont embarquées dans 14 bus pour les emmener hors de la ville, en passant sans encombres par les barrages de l’armée. Les séquestrés ont dû payer un «impôt» pour racheter leur vie et s’engager à passer par les bureaux des paramilitaires pour pouvoir continuer à travailler.

Il est intéressant de noter que les mouvements paramilitaires ne se développent pas en premier lieu dans les zones où la guérilla est forte, mais où il y a des intérêts économiques, comme l’élevage extensif, le pétrole, l’or.

Ainsi, le sud du Département de Bolivar – où se trouve l’une des plus grandes mines d’or du monde, au rendement très favorable – est encerclé par les paramilitaires. Les AUC veulent chasser la population minière pour remettre l’exploitation aux multinationales nord-américaines. L’armée observe, laisse faire, quand elle ne fournit pas des armes. Les organisations paramilitaires, qui sont pourtant dénoncées même par les instances officielles du gouvernement colombien comme un cancer responsable d’une grande partie du trafic de drogue et des violations des droits humains, servent d’instrument de l’Etat dans le plan d’ouverture de l’économie aux capitaux étrangers.

Apic: Le président Uribe a lui-même créé des organisations paramilitaires.

Gearóid O Loingsigh: Rien d’étonnant à tout cela, quand on sait que lorsque le président Uribe était gouverneur du Département d’Antioquia entre 1995 et 1997, il a mis lui-même sur pied les réseaux d’informateurs «CONVIVIR» et a développé des organisations paramilitaires à la sinistre réputation. Selon sa politique de «sécurité démocratique», il faudra recruter un million de Colombiens comme informateurs et 25’000 paysans devront recevoir une instruction militaire avant de retourner comme «paysans-soldats» dans leurs communautés.

Depuis la fin de l’année dernière, le président Uribe mène des «négociations de paix» avec les chefs des AUC pour leur octroyer un statut légal qui garantira aux paramilitaires l’immunité pour leurs crimes. Dans la logique actuelle, qui n’est pas du côté des paramilitaires et ne collabore pas avec les forces de sécurité est un «subversif», un guérillero potentiel ou réel qui doit être «neutralisé», c’est-à-dire éliminé. (apic/be)

1 mai 2003 | 00:00
par webmaster@kath.ch
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Noël en prison: la fête en clair obscur

APIC – Interview

Rencontre avec l’abbé Ernest Sallin, aumônier du pénitencier de Bellechasse

Marie-Claude Fragnière pour l’Agence APIC

Fribourg, 22décembre(APIC) A 80 ans, l’abbé Ernest Sallin, aumônier de la

prison de Bellechasse dans le Grand-Marais fribourgeois depuis 1967, sait

que désormais pour lui, c’est la «perpète»; mais cette peine a pour lui des

allures de vocation. Pour un détenu, le plus difficile à supporter est

l’absence, surtout autour de Noël, rappelle l’aumônier. Le ’padre’, comme

l’appellent les prisonniers, essaie d’apporter un peu de vraie joie… Car

il serait plus juste de parler d’appréhension de Noël que d’attente.

APIC: Nous sommes dans l’attente de Noël, mais c’est toute l’année que vous

êtes aumônier. Quelle est votre approche des prisonniers?

Ernest Sallin: C’est une approche toute simple d’amitié désintéressée. Pour

un détenu, le plus grand manque, c’est une présence. J’essaie d’être là

pour les écouter se dire, se raconter. Les murs de leur cellule crient

l’absence et la solitude, ils ont vraiment besoin de chaleur humaine. Même

s’il y a la télévision, croyez-vous qu’elle va un jour leur répondre, les

prendre par la main?

APIC: Il y a la révolte, l’agressivité?

E.S.: Je les ai toutes deux rencontrées, mais jamais subies. J’ai toujours

été bien accueilli. Ils me reçoivent tous aimablement, souvent avec joie.

Lors de ma première visite, j’apporte toujours une bougie que je confectionne moi-même, un calendrier, des cigarettes ou du chocolat. J’aime bien

constater que ces signes d’amitié du ’padre’, comme ils m’appellent, sont

mis à l’honneur dans leur cellule.

APIC: Vous êtes prêtre catholique, vos visites sont-elles ciblées?

E.S.: Je n’ai pas d’intention de prosélytisme. Je tiens à entrer en contact

avec chacun sans distinction de confession, de race ou de délit. Mon rôle

n’est pas de les convertir, mais de les aider à supporter leur détention.

Lorsqu’un ancien prisonnier m’a écrit: «J’ai découvert en taule une qualité

d’amitié que l’on ne trouve nulle part ailleurs», j’ai eu l’impression

d’avoir réussi ma tâche.

APIC: Comment se vit l’attente de Noël en prison?

E.S.: Il serait malheureusement plus juste de parler d’appréhension de

Noël, plutôt que d’attente. Bien sûr, pour beaucoup c’est une période de

congé de 24 ou 48 heures. Mais le retour dans la famille n’est pas toujours

une fête, et le retour en prison encore moins. Beaucoup d’autre part n’ont

pas de congé, la plupart des étrangers (ils forment les 3/4 des prisonniers) ne sauraient même pas où aller. Tous, de quelque religion qu’ils

soient, ont une idée de Noël liée à la fête, à la joie, à la chaleur. A ce

moment-là, l’absence est encore plus déchirante. Certains n’ont strictement

aucune visite de l’extérieur. Savez-vous ce que me demandent souvent les

soirs de Noël des Brésiliens ou des Boliviens? Une croix ou un chapelet.

APIC: Comment se prépare Noël à l’intérieur de la prison?

E.S: Il faut que Noël retentisse dans tous les coeurs, surtout les plus

blessés. A notre manière nous essayons d’être porteurs d’un peu de vraie

joie. Concrètement avec des bénévoles, nous organisons au début de décembre

des visites accompagnées de paquets de friandises, papier à lettres, stylos, cigarettes etc. Dans le paquet il y a toujours un message personnel

d’affection, de chaleur, d’un jeune ou d’un enfant qui pense aux prisonniers et qui a désiré le leur faire savoir. A propos de ces visites un détenu m’a écrit un jour: «Ce soir-là, je ne pouvais m’endormir. Le bruit

courrait que nos paquets de Noël arriveraient. Assis sur mon lit, j’attendais. J’avais allumé une bougie, tourné le bouton de ma radio. Un bruit de

serrure et de grosse clé: les lourdes grilles du bout du couloir se sont

ouvertes. Le verrou de la porte de ma cellule est tiré. Voici l’aumônier,

le ’padre’ accompagné de deux jeunes filles. Un brin de conversation puis

l’une d’elle me tend un paquet enrubanné. A peine m’ont-ils quitté que j’ai

ouvert le paquet. Il contenait plein de bonnes choses. Avant de m’endormir,

j’ai relu le message que m’adressait un écolier, j’ai épinglé le dessin au

mur de ma cellule.»

APIC: Racontez-nous le soir du 24 décembre à Bellechasse?

E.S.:Le 24 décembre, nous organisons une soirée dans la grande salle de

loisirs. Des sociétés viennent chanter pour les prisonniers – on s’est

aperçu que les chants patriotiques n’étaient pas ceux qu’ils préféraient.

Il y a des concerts, des jeux de cartes, des séances vidéos.

Pour ceux qui le désirent, il y a bien sûr la messe de Minuit. C’est un

double bonheur pour eux: c’est la messe de Noël, mais c’est aussi l’occasion de se mêler aux paroissiens du Vully parce que c’est l’église du village qui accueille les détenus autorisés à célébrer avec eux l’eucharistie.

Souvent un des prisonniers assure les lectures, c’est un grand moment.

APIC: Pourquoi faites vous encore cela à 80 ans?

E.S: Vous me demandez pourquoi à 80 ans, je continue à faire mes visites à

vélo? Ca c’est pour la forme. Pour le reste, c’est à cause de cette toute

petite phrase de l’Evangile: «J’étais en prison et tu m’as visité.» (apicmcf/mp)

Encadré

Carlos: un deuxième Noël derrière les barreaux

«C’est la deuxième année que je me trouve au temps de Noël derrière les

barreaux d’une cellule et les grilles de cette prison, raconte Carlos. Ce

qui me coûte le plus? La privation des miens, de ma femme et de mes trois

fils encore en bas âge en Colombie. Je ne peux chasser de mon souvenir les

Noëls de mon enfance: les douze coups de minuit au clocher du village, prélude à la messe de Minuit, et au retour de l’église, le réveillon chez nos

grands-parents avec les oncles, les tantes, leurs enfants… la crèche au

pied du sapin illuminé, sur la grande table les petits cadeaux, les gâteaux. Une fête préparée par tous depuis bien des jours dans la joie partagée, malgré la pauvreté.

Dieu soit béni! Dans trois mois je serai au bout du tunnel. Ma mère le

sait, elle vient de m’écrire: «Mon cher Carlos, courage, tu seras bientôt

dans l’avion qui t’avait emmené en Suisse. Ta mère, ton père, tes trois

garçons t’attendent». (apic/mcf/mp)

Encadré

Gérard: un congé pour mon troisième Noël en détention

«Le premier Noël que j’ai passé en prison fut très pénible et très difficile à accepter. Mon affaire n’était pas jugée, et mes camarades étaient dans

une situation morale très basse, raconte celui que nous appellerons Gérard.

De plus, les gardiens pensaient à leur famille et cela se sentait dans le

contact qu’ils avaient avec nous, même s’ils ont essayé de nous apporter un

peu de joie que j’ai eu beaucoup de peine à accepter. Je pensais à mon

épouse, à mes enfants, seuls à la maison. C’était le Noël d’un être paumé.

Mon deuxième Noël fut plus calme et plus détendu. Grâce à l’ expérience

de l’année précédente, j’ai réussi à me soustraire à l’influence de l’extérieur. J’ai fait mon Noël tout seul au fond de moi, au fond de mon coeur.

Je l’ai fait tout simplement en lisant le récit de la Nativité dans la Bible. J’ai pu ainsi apporter à quelques camarades un peu de chaleur et de

joie auxquelles ils ont été sensibles.

Pour mon troisième Noël de détenu, je vais bénéficier d’un congé. Je

pourrai le passer à l’extérieur et donner tout l’amour et la joie qu’il y a

au fond de moi. Joyeuses fêtes de Noël à tous! (apic/mcf/mp)

22 décembre 1993 | 00:00
par webmaster@kath.ch
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