Russie: Les signes d’ouverture envers les catholiques se multiplient

APIC – Interview

Visite en Suisse de Mgr Joseph Werth, évêque de Novosibirsk

Jacques Berset, agence Apic

Saint-Maurice/Novosibirsk, 30 août 2006 (Apic) Les signes d’ouverture envers les catholiques se multiplient en Russie, depuis l’élection du pape Benoît XVI à la tête de l’Eglise. Le président de la Conférence des évêques catholiques de la Fédération de Russie l’a confirmé à l’agence Apic.

Invité par l’oeuvre d’entraide catholique «Aide à l’Eglise en Détresse» (AED) à Lucerne (*), l’évêque de Novosibirsk, Mgr Joseph Werth, qui témoigne ces jours-ci en Suisse des rudes conditions de vie de la petite minorité catholique en Sibérie, le confirme.

Apic: Malgré une situation meilleure, le nombre des catholiques en Russie semble se tasser.

Mgr Werth: Les gens pensaient en 1991, lors de l’érection de l’administration apostolique de la Sibérie (devenue diocèse de la Transfiguration à Novosibirsk en 2002), que les catholiques étaient très nombreux en ex-URSS. Qu’on les verrait bientôt sortir des catacombes alors que la situation s’améliorait rapidement pour eux. Après 15 ans, on s’aperçoit qu’ils ne sont qu’une petite minorité. On ne voit pas encore aujourd’hui quelle est la situation réelle. Un million de personnes, peut-être, ont des racines catholiques dans la Russie d’aujourd’hui.

Apic: Ces catholiques restent en fait une infime minorité!

Mgr Werth: On savait d’emblée que c’était une minorité, bien que nous ne sommes pas une minorité en train de disparaître. Mais c’est un fait qu’après sept décennies de régime athée dans ce qui était alors l’URSS, il reste beaucoup de personnes avec des racines orthodoxes ou catholiques. Il est cependant vrai que très peu sont pratiquantes. Du côté des habitants d’origine polonaise, lituanienne, allemande, ukrainienne, on trouve tout de même de nombreux catholiques.

Il reste, selon des statistiques officielles, 600’000 personnes d’origine allemande en Russie. Même s’il n’y avait parmi eux qu’un tiers ou un quart d’entre eux qui aient gardé des racines catholiques, ce serait toujours un nombre non négligeable. C’est à eux que nous nous adressons.

A Novosibirsk, dans trois paroisses catholiques, on n’a peut-être le dimanche que 500 fidèles à la messe, mais les catholiques sont bien plus nombreux. Seuls quelque 2% vont à la messe le dimanche, mais ils sont peut-être en tout 25’000!

Apic: Il y a une concurrence dont on parle peu, ce sont les évangéliques et les sectes.

Mgr Werth: Si on prend les évangéliques de la ville, rassemblés dans une communauté de type charismatique, l’Eglise de l’Alliance, ils sont bien plus nombreux que les catholiques au culte du dimanche. Certainement un millier, mais eux viennent tous. Ils n’ont cependant aucune racine historique, contrairement aux catholiques, et ils sont apparus pour la première fois il y a quinze ans.

Nous avons à l’évidence, du côté catholique, un champ missionnaire à travailler, car il y a bien 98% de catholiques qui ne viennent pas encore à l’Eglise. La majorité d’entre eux proviennent des familles déportées sous Staline, bien qu’il ne faille pas oublier les nombreux Arméniens venus du Caucase en Sibérie durant la dernière décennie, à la recherche de travail ou fuyant les conflits de la région.

Apic: L’Eglise orthodoxe regarde votre travail pastoral avec méfiance, sinon hostilité.

Mgr Werth: Certains milieux orthodoxes, effectivement, ont très mal vu l’instauration de structures ecclésiastiques catholiques en Russie – notamment l’érection en février 2002 des diocèses de la Mère de Dieu à Moscou, Saint-Clément à Saratov, Saint-Joseph à Irkoutsk, et la Transfiguration à Novosibirsk. La réaction est venue surtout au niveau de la hiérarchie.

Ils avaient déjà mal réagi, il y a 15 ans, lors de l’érection des administrations apostoliques, considérant que c’était un acte d’agression contre l’orthodoxie. Ils ont dénoncé une action motivée par le prosélytisme, alors que nous ne menons pas de telles campagnes, sachant bien que la Russie est un pays empreint d’histoire et de culture orthodoxes. Personne ne le conteste de notre part.

Apic: Ces accusations de prosélytisme contre l’Eglise catholique semblent désormais appartenir au passé.

Mgr Werth: Grâce à Dieu, et cela est vraisemblablement dû au fait qu’aujourd’hui l’Eglise catholique est dirigée par un pape allemand. Cela ne veut pas dire que le pape Jean Paul II était un mauvais pape ou qu’il voulait faire du prosélytisme. Mais les relations entre Polonais et Russes – et beaucoup d’autres raisons encore – ont certainement joué un rôle dans cette perception des catholiques.

Apic: Les rapports entre catholiques et orthodoxes semblent donc s’améliorer.

Mgr Werth: Sans conteste. L’arrivée de Benoît XVI a mis l’Eglise orthodoxe face à une nouvelle situation, et elle se devait de réagir. Et je dois dire, de façon positive, que l’Eglise orthodoxe se donne vraiment de la peine pour changer d’attitude. Ainsi, à Novosibirsk, depuis une année, nous n’avons plus de conflits, et des contacts s’établissent lentement.

Certainement, nous sommes là, en tant que prêtres catholiques, avant tout pour les catholiques, qui pendant 70 ans n’ont pas eu accès aux sacrements. Nous devons d’abord nous occuper de ces familles qui ont des racines catholiques, mais qui n’avaient plus de contact avec l’Eglise. Mais il est sûr qu’au XXIe siècle, il n’est pas possible de travailler en ignorant l’existence d’une Eglise soeur, ce serait là un anachronisme. Pour nous, c’est une priorité de vivre ensemble pacifiquement, et dans le futur, pourquoi pas, de travailler ensemble.

Apic: Il y a effectivement déjà maintenant des possibilités de collaborer avec les orthodoxes, comme on le fait par ex. à la «Bibliothèque de l’Esprit», la «Duchovnaja biblioteka», à Moscou!

Mgr Werth: C’est un fait. Chez nous, à Omsk, on a également une librairie – bien plus petite qu’à Moscou! – où venaient des prêtres et des laïcs orthodoxes. Mais depuis 2002, ils ne viennent plus, car leur évêque a reçu un «oukase» de Moscou.

C’est bien dommage, mais la dernière manifestation en ville contre les catholiques date de cette époque. Depuis, tout est calme. Quand nous avons des fêtes ou des événements culturels, nous invitons des représentants de l’Eglise orthodoxe et ils viennent parfois. Ce fut le cas il y a quelques mois, lors du 10e anniversaire de notre studio de télévision catholique «Kana», à Novosibirsk (qui sert de télévision pour les épiscopats de Russie et du Kazakhstan et produit un vidéo-journal distribué mensuellement en Russie, Arménie, Géorgie et Kazakhstan, ndr).

J’espère dans le futur que nous pourrons développer des activités sociales communes. Pour le moment, les évêques orthodoxes les ont seulement tolérées, car ils ont très peur que cela soit connu dans le public.

Apic: Il y a moins de liberté à Novosibirsk qu’à Moscou ?

Mgr Werth: Il a plus d’esprits libres à Moscou, c’est une ville plus ouverte, pluraliste, également du côté de l’Eglise orthodoxe. Il n’y a qu’à penser à des personnalités comme le Père Alexander Men (ancien dissident, théologien et missionnaire orthodoxe, homme de paix et de dialogue, assassiné mystérieusement en septembre 1990, ndr).

C’est clair, on remarque partout des signes d’ouvertures. Par exemple, j’ai été invité en tant que président de la Conférence des évêques catholiques de la Fédération russe en juillet dernier par Alexis II. Le patriarche orthodoxe de Moscou avait convié des représentants du Saint-Siège au Sommet des leaders des diverses religions du monde.

Apic: Donc les signes d’ouverture se multiplient.

Mgr Werth: Je l’ai déjà relevé. Au Sommet de Moscou étaient présents du côté catholique le cardinal Walter Kasper, président du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens, le cardinal Paul Poupard, président des Conseils pontificaux pour la culture et pour le dialogue interreligieux, le cardinal Roger Etchegaray, vice-doyen du collège cardinalice et président émérite du Conseil pontifical «Justice et Paix», le cardinal Godfried Danneels, archevêque de Malines-Bruxelles, le cardinal Théodore Edgar McCarrick, archevêque émérite de Washington, Mgr Diarmund Martin, archevêque de Dublin, Mgr Sigitas Tamkevicius, archevêque de Kaunas, en Lituanie.

Dans le passé, on invitait à Moscou des cardinaux du Vatican, mais pas de représentants de l’Eglise de Russie. C’est donc un changement notable. On doit effectivement se réjouir que les relations avec les orthodoxes sont bien meilleures que dans le passé, et on peut espérer qu’elles soient encore meilleures à l’avenir. JB

Encadré

Une communauté victimes des purges et déportations staliniennes

De passage en Suisse à l’invitation de l’oeuvre d’entraide catholique «Aide à l’Eglise en Détresse», Mgr Joseph Werth est né à Karaganda au Kazakhstan le 4 octobre 1952. Deuxième de onze enfants, il a vécu dans une famille d’Allemands de Russie déportée au-delà de l’Oural lors des purges staliniennes des années 30, durant la campagne contre les «koulaks», les paysans aisés. La famille Werth, parents et enfants, a émigré en Allemagne en 1991, juste après son ordination épiscopale.

Avant leur déportation, la mère vivait dans la communauté des Allemands de la Mer Noire et le père dans la République socialiste soviétique autonome des Allemands de la Volga, fondée au début des années 1920 et dissoute en 1941 lors de l’invasion allemande de l’Union soviétique. Ses habitants furent déportés en masse en Sibérie et en Asie centrale soviétique. Ils vécurent longtemps sous administration spéciale, la «Spezkomendatura», qui ne leur permettait même pas de sortir de leurs villages. Les familles furent russifiées de force.

En 1975, Joseph Werth est entré clandestinement chez les jésuites. Quatre ans plus tard, il était accepté dans le séminaire officiel de Kaunas, en Lituanie. Ordonné prêtre en 1984, il a travaillé comme chapelain à Svencionys, en Lituanie, puis comme curé à Aktioubinsk, au Kazakhstan, avant d’être curé à Marx, sur la Volga, dès 1987. C’est en 1991 que le pape Jean Paul II le nomme administrateur apostolique en Sibérie, puis évêque de la Transfiguration à Novosibirsk en février 2002. JB

(*) Les projets de l’Eglise catholique dans l’immense diocèse de Mgr Joseph Werth sont notamment soutenus financièrement par l’»Aide à l’Eglise en Détresse» (AED). Pour soutenir les projets de réconciliation des Eglises chrétiennes dans la Fédération de Russie, vous pouvez verser vos dons à l’Aide à l’Eglise en Détresse (AED) à Lucerne:

CCP 60-17200-9 ou Banque cantonal de Lucerne Compte 01-00-177930-10

Des illustrations de cet article peuvent être commandées à l’agence CIRIC, Bd de Pérolles 36 – 1705 Fribourg. Tél. 026 426 48 38 Fax. 026 426 48 36 Courriel: info@ciric.ch Dorénavant, les photos de CIRIC peuvent être commandées automatiquement par internet sur le site www.ciric.ch (apic/be)

30 août 2006 | 00:00
par webmaster@kath.ch
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Marly : Les Soeurs de St-Joseph luttent pour la dignité des plus pauvres en Inde

Apic interview

« Jamais nous ne proposons aux hindous de se convertir »

Bernard Bovigny, Apic

Marly, 26 mai 2006 (Apic) Sr Bernadette Pinto, de la congrégation de St-Joseph de Cluny à Pondicherry, était de passage à la mi-mai à Marly, près de Fribourg. Elle a rendu visite aux membres de l’association de solidarité qui soutient l’orphelinat que tient sa communauté à Kurumbagaram en Inde.

Chaque jour, l’actualité du « sous-continent » indien et de son milliard d’habitants est marquée par les conflits interethniques ou interreligieux. Le Tamil Nadu, dans le sud du pays, ne fait pas exception avec sa loi anti-conversions qui vise avant tout les chrétiens. Le point sur la place de l’Eglise catholique, et les initiatives sociales de la Congrégation de St-Joseph de Cluny, avec Sr Bernadette, ancienne supérieure provinciale en Andhra Pradesh, aux îles Andaman et au centre du Tamil Nadu.

Apic : La cohabitation entre religions ne se passe pas toujours bien en Inde : violence hindouiste dans le Gujarat, discrimination à l’égard des chrétiens de basse caste, loi contre les conversions dans plusieurs Etats, . Qu’en est-il dans le Tamil Nadu ?

Sr Bernadette : Au niveau de la population, la cohabitation se passe très bien entre les différentes religions. Le problème ne concerne qu’une petite minorité, très influente, qui mélange politique et religion. Ces personnes profitent de l’analphabétisme des plus pauvres et cherchent à les garder en situation de précarité afin de mieux profiter d’eux.

C’est là qu’intervient l’Eglise. Nous cherchons à enseigner et à éduquer ceux qui n’ont pas pu bénéficier d’une scolarité régulière et surtout les membres des basses castes. Cela constitue un important changement par rapport aux premiers missionnaires arrivés en Inde, qui espéraient transformer la société en centrant leurs efforts sur les gens les mieux placés.

Apic : La conception chrétienne de l’être humain est souvent en décalage avec celle des hindouistes, fortement marquée par la réincarnation, donc par la fatalité .

Sr Bernadette : Oui, nous devons beaucoup lutter contre ces tendances et faire ressurgir la dignité humaine de chaque personne. Dans ce sens, nous sommes totalement dans la lignée de la fondatrice de notre congrégation, Anne-Marie Javouhey, qui a participé à la libération de centaines d’esclaves en Guyane.

Apic : Quel message adressez-vous à vos communautés religieuses pour en même temps accomplir votre mission d’évangélisation et respecter les autres croyances ?

Sr Bernadette : Notre mot d’ordre est : dialogue interreligieux. Nous formons nos soeurs dans ce sens. Nous leur faisons découvrir tout ce que nous pouvons y trouver de beau et de bon dans les autres religions.

Apic : Mais osez-vous proposer à des hindous de devenir chrétiens ?

Sr Bernadette : Non, jamais. Nous formons des groupes de dialogue interreligieux, où chacun partage ses convictions. Mais jamais nous ne proposons aux autres de se convertir. Si conversion il y a, ce sera peut-être à la suite de notre témoignage.

L’Etat du Tamil Nadu a adopté une loi anti-conversion. Chacun est libre de quitter sa religion pour en adopter une autre, mais cela doit se faire sans pression de qui que ce soit.

Apic : Comment les hindous et les musulmans réagissent-ils face aux activités des institutions sociales de l’Eglise catholique (orphelinats, maisons de santé, .) ?

Sr Bernadette : En général, tout ce que fait l’Eglise est très apprécié. Mais lorsque nous accomplissons un travail de type social – dans la lutte pour la justice et la dignité de chacun – il y a des montagnes à passer. Nous devons lutter contre une mentalité défaitiste et fataliste. Les plus pauvres ne sont pas habitués à défendre leur dignité et à revendiquer leurs droits.

Un exemple parmi tant d’autres : Le gouvernement fait apporter des sacs de riz dans une région sinistrée. Le chauffeur de camion demande de l’argent aux habitants, qui ne possèdent presque rien, contre sa livraison. Nos religieuses interviennent et font comprendre au chauffeur que le riz doit être livré sans paiement. Celui-ci repart. Les soeurs contactent le gouvernement pour lui présenter l’affaire. Finalement, le camion refait son apparition le lendemain et le chauffeur livre gratuitement les sacs de riz. La population locale n’aurait jamais osé intervenir de cette façon. Sans les soeurs, les habitants de la région auraient payé ce riz auquel ils avaient droit.

Apic : Parlons un peu de cet orphelinat de Kurumbagaram, soutenu par la paroisse de Marly et une association de solidarité. Pourquoi n’accueille-t-il que des filles ?

Sr Bernadette : Les parents envoient beaucoup plus facilement les garçons à l’école que les filles. Notre orphelinat accueille également des orphelines de père ou de mère, et aussi des filles dont les parents n’ont pas les moyens de s’occuper. Il leur donne ainsi la possibilité d’avoir une éducation et un enseignement.

Il n’est pas dans la mentalité, en Inde, de mélanger garçons et filles dans les maisons d’accueil. Notre congrégation tient aussi des centres qui hébergent uniquement des garçons.

Apic : Que deviennent ces filles après leur séjour dans votre orphelinat et votre école ?

Sr Bernadette : Avec l’association de solidarité avec l’orphelinat de Kurumbagaram, à Marly, nous avons lancé un projet de bourse de formation pour les filles qui en ont l’envie et les capacités. Elles peuvent devenir enseignantes, infirmières ou aide-infirmières. Les premières qui ont bénéficié de cette aide terminent actuellement leur formation.

Apic : L’Etat du Tamil Nadu est surnommé « le grenier de l’Inde » en raison de ses rizières à perte de vue. Alors pourquoi une bonne partie de la population vit-elle dans une situation précaire ?

Sr Bernadette : La plus grande partie des habitants des villages travaillent pour les propriétaires de champs. Leur salaire suffit juste à nourrir leur famille. Et lorsqu’il n’y a pas de pluie, il n’y a pas de travail, donc pas de rémunération. La région est riche en agriculture, mais c’est le partage qui ne fonctionne pas.

Un autre motif de pauvreté est le manque total de sens de l’épargne de la population. Les habitants n’ont pas l’habitude de mettre leur argent de côté. Ils peuvent dépenser des sommes importantes pour la dot de leur fille ou des célébrations, ou pour des dépenses spéciales comme des soins hospitaliers. Ils empruntent des sommes importantes à leur propriétaire et s’endettent à des taux très élevés. Ils deviennent en quelque sorte leur esclave.

Autre fléau qui gangrène nos villages : l’alcoolisme. Certains travailleurs boivent à outrance et dépensent ainsi l’argent gagné durant la journée. Avec des conséquences désastreuses : violence domestique, fatigue au travail, malnutrition des enfants, etc .

Pour aider la population à mener à bien des projets, notre congrégation a mis en place des groupes d’entraide (« Self help groups »), formés uniquement de femmes. Elles se cotisent chaque mois pour aider l’une d’entre elles à réaliser un projet à rendement direct et rapide : achat d’une chèvre, confection de galettes de riz, etc . Devant le succès de ce projet, nous allons maintenant commencer avec des groupes d’hommes. BB

Encadré :

L’association dans les grandes lignes

Forte de 130 membres, l’Association de solidarité avec l’orphelinat de Kurumbagaram a été fondée à Marly en 1989. Elle soutient financièrement des réalisations à but social dans ce village du Tamil Nadu et dans la région. Elle est présidée depuis plus de 10 ans par le nouveau syndic de Marly, Jean-Pierre Helbling. Pour sa part, la paroisse de Marly consacre trois quêtes annuelles permettant de servir un repas journalier à plus de 300 élèves de l’école voisine de l’orphelinat, également tenue par les Soeurs de St-Joseph.

L’association cherche également à créer des liens d’amitié entre enfants, jeunes et adultes de Marly et de Kurumbagaram, à travers des échanges de correspondance et de dessins, et des visites réciproques.

Parmi les très nombreux chantiers et réalisations financés par l’association figurent notamment : 1985, assainissement de l’orphelinat qui accueille quelque 40 jeunes filles ; dès 1989, soutien à l’école pour l’achat de matériel scolaire ; secours d’urgence en 1991 et en 1993 aux victimes du passage d’un typhon ; 1993-1994, construction d’une aile supplémentaire à l’école ; 1997 et 2004, participation à l’achat d’un bus scolaire ; 1998, construction d’un étage supplémentaire à l’orphelinat ; 2000, réfection totale de la crèche (école enfantine) ; 2002, assainissement d’un terrain marécageux de 4287 m2 devenu place de jeu ; 2003, réfection et agrandissement des toilettes de l’école et construction d’une fosse septique ; 2004 création d’une fondation pour l’aide à la formation.

Informations plus détaillées sur le site internet : www.kurumbagaram.org

(apic/bb)

26 mai 2006 | 00:00
par webmaster@kath.ch
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