Burkina Faso: Le pays se dote d’un Observatoire national des faits religieux

 

Ouagadougou, 7 janvier 2015 (Apic) Le Burkina Faso vient de se doter d’un Observatoire national des faits religieux (ONAFAR), de dix membres, représentants le Conseil supérieur de la communication (CSC), le ministère de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la Sécurité (MATDS), la Fédération des Eglises et missions évangéliques, les Associations islamiques du Burkina, et la Conférence épiscopale Burkina-Niger.

Selon le quotidien burkinabè, «Sidwaya», du 6 janvier, l’Observatoire a pour mission d’alerter les autorités et l’opinion nationale sur les pratiques et comportements étrangères à la société burkinabè. Sa création a été décidée lors d’un séminaire national sur la promotion du dialogue interreligieux, tenu à Ouagadougou, en novembre 2013.Les participants avaient justifié la mise en place de l’ONAFAR, par la nécessité d’assurer la surveillance des contenus des messages à caractère religieux et le suivi des pratiques religieuses au Burkina Faso.

Veiller sur le contenu des messages religieux

L’ONAFAR est un organe consultatif et de veille, chargé non seulement de promouvoir le dialogue interreligieux, mais aussi d’éviter certaines dérives.

Le nombre des médias confessionnels augmente sans cesse dans le pays. Ils diffusent généralement des messages qui apportent aux citoyens, «les valeurs essentielles, en vue de la promotion de la tolérance religieuse et de la solidarité pacifique et constructive». Mais, force est de constater que certains diffusent des messages susceptibles de provoquer des conflits communautaires ou religieux.

Placide Nikièma, conseiller technique du MADTS, a estimé, lors de l’installation des membres de l’Office, que le dialogue religieux peut constituer un moyen de permettre aux différentes structures interreligieuses de changer et de parvenir à une certaine harmonie, gage de paix dans tout le pays. .

L’ONAFAR peut formuler des recommandations qui permettront à l’autorité de tutelle, en charge des religions et des libertés publiques, d’intervenir si c’est nécessaire, a-t-il ajouté. (apic/ibc/mp)

7 janvier 2015 | 16:41
par Maurice Page
Temps de lecture: env. 1 min.
Partagez!