Pour abus sexuels, physiques, psychologiques et spirituels

Canada: Une femme porte plainte contre les fondamentalistes mormons

Vancouver, 21 novembre 2002 (APIC) Debbie Palmer a porté plainte contre une colonie de mormons polygames de Colombie Britannique au Canada, pour abus sexuels, physiques, psychologiques et spirituels. Déjà 25 femmes l’ont rejointe dans sa dénonciation de la polygamie des mormons fondamentalistes, mais aussi de la complaisance de l’Etat envers cette pratique illégale.

Contrainte à trois mariages successifs depuis l’âge de 15 ans, Debbie Palmer, 47 ans, a fui la communauté polygame de Bontiful (Colombie Britannique) en 1991, lorsque son troisième mari avait abusé d’une de ses filles, âgée de 13 ans.

Sa plainte, qui pourrait être suivie par plus de 200 femmes, annonce Debbie Palmer, rompt avec 55 ans de silence des autorités de Colombie Britannique. L’administration a en effet accordé depuis 1947 à des jeunes femmes «importées» des colonies de mormons polygames des Etats-Unis, des autorisations de séjour définitives. «Ignorant ainsi leur détresse et leurs appels à l’aide, en se réfugiant derrière la liberté de croyance», précise Debbie Palmer.

La communauté de Bontiful compte 600 femmes pour 200 hommes. Elle se rattache à la branche fondamentaliste de l’Eglise de Jésus-Christ des saints des derniers jours, qui compte environ 30’000 membres. La plupart vivent aux Etats-Unis, en Utah et en Arizona. Ils n’ont plus aucun lien avec l’Eglise mormon officielle, qui a rompu avec la polygamie en 1890.

Les poursuites engagées par Debbie Palmer ne concernent pas uniquement les abus sexuels et psychologiques des femmes à qui les responsables de ces communautés assignent des maris. Elles portent également sur les carences dans l’éducation des enfants et les difficultés sociales et financières, auxquelles sont confrontées les personnes qui essaient de quitter la communauté. (apic/ag/sh)

21 novembre 2002 | 00:00
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture: env. 1 min.
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