Comptes 2019 positifs pour l'Eglise dans le Jura

La Collectivité ecclésiastique cantonale catholique-romaine du Jura (CEC) a bouclé ses comptes 2019 avec un solide bénéfice de près de 1 million de francs. Elle a dû cependant enregistrer dans le même temps la démission pour raisons personnelles de Philippe Rondez, responsable des finances de la CEC.

Réunis le 18 juin 2020 à Courroux, les membres de l’Assemblée ont approuvé à l’unanimité les comptes de l’exercice 2019. Après attribution de 900’000 francs – non prévus – à des fonds de réserve, ils affichent encore un excédent de produits de près de 82’000 francs, alors que le budget prévoyait un déficit de 35’000 francs. Les 900’000 francs de bonus ont été répartis entre une réserve pour les exercices futurs de la CEC » (400’000.-) et une nouvelle « réserve solidarité Covid-19 » (500’000.-)

Economiser et contribuer à l’aide d’urgence

La réserve destinée aux prochains exercices est une sécurité face d’une part, aux résultats financiers des entreprises jurassiennes peuvent être fortement impactés par la pandémie Covid-19 et d’autre part, aux effets, encore difficiles à estimer, de la révision de la fiscalité des entreprises en vigueur depuis le 1er janvier 2020 (RFFA).

Concernant les 500’000 francs injectés dans une «réserve solidarité Covid-19», l’exécutif précise qu’il souhaite alimenter le fonds d’aide d’urgence mis sur pied dans le canton du Jura pour « venir en aide de façon subsidiaire aux personnes physiques et morales dans le besoin. Ce dispositif permet à toute personne ou famille qui fait face à de graves soucis financiers d’accéder à ce fonds conçu en partenariat avec Caritas Jura, la Croix-Rouge Jura et le Secours d’hiver Jura». Le Conseil de la CEC a souhaité soutenir ce fonds à hauteur de 100’000 francs «afin d’offrir une aide concrète à tous ceux qui sont dans le besoin, ici et maintenant». Le conseil a en outre provisionné 400’000 francs en faveur de Caritas Jura, pour lui permettre dans un deuxième temps, d’offrir un soutien actif aux personnes touchées par les conséquences de la Covid-19. «On peut dire que l’année 2019 aura encore été une année réjouissante», s’est félicité le caissier Philippe Rondez au terme de son exposé.

Démission inattendue

Philippe Rondez a cependant surpris l’assemblée en l’informant de sa décision de quitter le Conseil de la CEC à la fin de l’année. Il invoque le manque de temps pour être pleinement efficace à ce poste, mais aussi sa situation privée et d’autres objectifs qui lui ont fait changer ses priorités ces derniers mois.

Le responsable des finances au Conseil a néanmoins tenu à mener à bien le travail conséquent d’analyse de réflexion sur les finances futures de la CEC fourni par les commissions ad hoc. Il en a remis le résultat à l’administrateur en vue de l’élaboration des prochains budgets. (cath.ch/pti/mp)

Une Eglise en ligne
En prologue à la partie statutaire de l’Assemblée, le message de l’abbé Jean Jacques Theurillat a évidemment évoqué l’impact de la crise sanitaire sur la mission de l’Eglise catholique: «Durant cette période, le vicariat a accompagné les agents pastoraux en transmettant les informations nécessaires, en soutenant le développement de propositions nouvelles, en coordonnant certaines tâches puis la reprise des activités. Le téléphone et l’informatique sont devenus les premiers vecteurs de l’activité pastorale». Pour le vicaire épiscopal, «Le site jurapastoral.ch est devenu le point de ralliement de la vie de l’Eglise. Dans ces conditions, les agents pastoraux ont dû se réinventer, faire du neuf. Cela aurait pu être plus rapide, plus complet… peut-être? «Selon l’abbé Jean Jacques Theurillat, des changements s’imposent: ” Les propositions pastorales nouvelles qui ont été faites, ouvrent la porte à des changements attendus. Oui, cette pandémie aura des effets à long terme sur la pastorale». PTI