Lisa Grushcow, rabbin du Temple Emanu-El-Beth Sholom (Photo: www.templemontreal.ca)
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Des juifs de Montréal se mobilisent pour l'accueil de réfugiés syriens

Montréal, 25.09.2015 (cath.ch-apic) Les membres du Temple Emanu-El-Beth Sholom, une synagogue de Montréal, se mobilisent pour l’accueil d’une famille de réfugiés syriens.

Cette communauté de Westmount, une ville majoritairement anglophone enclavée dans la ville de Montréal, qui compte quelque 22% de juifs, a déjà récolté plusieurs milliers de dollars dans ce but. A la tête de la synagogue Emanu-El-Beth Sholom se trouve Lisa Grushcow, une femme rabbin classée par «Forward», un hebdomadaire juif progressiste basé à New York, sur la liste des rabbins «les plus inspirants» en Amérique.

Bouleversée par l’image du petit Aylan Kurdi, noyé sur une plage de Turquie

«Comme juifs, nous savons ce que c’est lorsque l’on n’a pas une place, lorsque nous n’avons pas d’aide», a déclaré la femme rabbin à la presse canadienne. Elle, qui est aussi mère de famille, s’est déclarée bouleversée par les images du petit réfugié kurde de Syrie Aylan Kurdi, retrouvé noyé sur une plage de Bodrum, en Turquie.

Interpellée par un membre de la communauté, qui lui a proposé de créer un groupe de travail pour permettre à la synagogue de parrainer une famille de réfugiés syriens, elle a tout de suite accepté, en estimant que la religion des personnes à aider n’avait aucune importance.

La synagogue doit prouver au gouvernement du Québec qu’elle peut disposer de quelque 25’000 pour subvenir aux besoins d’une famille de réfugiés. En trois jours, presque 20’000 dollars de dons ont déjà été recueillis. Lisa Grushcow pense désormais qu’une seconde famille pourrait être parrainée par sa communauté.

«Si je ne suis que pour moi-même, alors qui suis-je?»

Selon la femme rabbin, «nous avons trop longtemps considéré la religion d’une manière passive. Nous comptons le nombre de personnes qui participent à nos assemblées et nous encourageons les gens à faire des dons. Bien que ce soit nécessaire, ce n’est pas suffisant». A ses yeux, il faut s’impliquer effectivement pour modifier la vie des gens. Au cours de son sermon à l’occasion du Rosh Hashana, célébré le 14 septembre 2015, Lisa Grushcow a annoncé que le Temple Emanu-El-Beth Sholom allait amorcer un parrainage pour accueillir une famille de réfugiés, en citant un passage du sage Hillel, «Si je ne suis que pour moi-même, alors qui suis-je?» (apic/com/be)

Lisa Grushcow, rabbin du Temple Emanu-El-Beth Sholom
25 septembre 2015 | 09:42
par Jacques Berset
Temps de lecture: env. 2 min.
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