Dieu est l'unique «patron de la vie», rappelle le cardinal Parolin

S’il existe des «maladies inguérissables», il n’existe pas «de maladies dont on ne peut prendre soin», a estimé le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’Etat du Saint-Siège, a rapporté Vatican News en italien le 24 juillet 2019. Le prélat s’est exprimé à l’occasion du bilan social de l’année 2018 de l’hôpital pontifical pédiatrique Bambino Gesù, à son siège de Rome.

Le secrétaire d’Etat a d’abord félicité la structure pour son excellent bilan, que ce soit sur le plan de la santé, sur le plan scientifique ou encore social. Soulignant la présence humanitaire de l’hôpital du Vatican dans pas moins de dix pays, il a encouragé le personnel à poursuivre «la recherche de l’excellence». Selon lui, le succès d’une telle structure se mesure à sa capacité d’amélioration des soins et à sa capacité d’assistance.

Au cœur d’un hôpital, chacun est appelé à jouer son rôle avec «conscience et humilité», a-t-il poursuivi. Evoquant le cas de Vincent Lambert, le cardinal Parolin a ainsi rappelé que le rôle des soignants ne consistait pas seulement à guérir mais aussi «à accompagner et préserver». «Dieu est le seul patron de la vie de son commencement jusqu’à sa fin naturelle», a-t-il pointé en citant les mots du pape François. De même, «nous avons le devoir d’affirmer qu’il existe des maladies inguérissables, mais qu’il n’existe pas de maladies dont on ne peut prendre soin».

Un hôpital de premier rang

Il a par ailleurs appelé l’hôpital à poursuivre ses investissements dans le cadre «d’une gestion administrative saine et prudente». En 2018, le Bambino Gesú a réalisé plus de 29’000 hospitalisations et deux millions de services ambulatoires. C’est l’un des rares hôpitaux européens capable de réaliser des opérations sur tous types d’organes. La structure est également reconnue pour ses nombreuses recherches: pas moins de 679 travaux ont été publiés.

L’hôpital du Vatican joue également un rôle solidaire. La structure a ainsi hébergé cette année plus de 4.500 familles de patients. Quelques 62 patients ‘humanitaires’ provenant de différents pays ont été en outre accueillis et l’hôpital a permis le suivi de 2’100 familles par les services sociaux. Célébrant cette année ses 150 ans, le Bambino Gesù fêtera cet événement le 20 novembre 2019, salle Paul VI au Vatican. A cette occasion, des fonds seront récoltés afin d’ouvrir un nouvel institut dédié à la prise en charge du cancer. (cath.ch/imedia/cg/rz)