La liberté religieuse reste menacée dans le monde | domaine public
Vatican

Discrimination religieuse aussi en démocratie, dénonce Mgr Camilleri

Les Etats doivent véritablement s’engager pour la liberté religieuse, a demandé Mgr Antoine Camilleri dans une intervention prononcée à Rome et relayée par le Vatican le 16 juillet 2019.

Le sous-secrétaire pour les Relations avec les Etats a notamment dénoncé les atteintes à la liberté religieuse dans les pays démocratiques, sur des sujets comme la vie ou la famille.

La liberté religieuse, a considéré le prélat maltais, est enracinée dans la dignité de la personne et n’est donc pas seulement une conquête politique ou juridique. C’est pourquoi les croyants de différentes religions doivent tous être également considérés citoyens des Etats. Pourtant, a-t-il déploré, ce n’est pas toujours le cas et des croyants de religions non-majoritaire peuvent être «expurgés» de sociétés, comme ce peut être le cas pour des chrétiens dans des terres qu’ils habitent pourtant depuis des siècles.

«Condamnation molle»

Pour Mgr Camilleri, les Etats doivent donc se demander s’ils sont vraiment prêts à défendre la liberté religieuse. Selon lui, nombre d’Etats se contentent souvent d’une condamnation molle ou de détourner le regard, continuant ainsi à collaborer –politiquement, économiquement, commercialement ou encore militairement – avec les contrevenants les plus flagrants de cette liberté. Pour sa part, a-t-il assuré, le Saint-Siège s’engage résolument contre toutes les discriminations religieuses, pas seulement celles contre les chrétiens.

Des atteintes à la liberté religieuse existent également dans les pays démocratiques, a tancé le sous-secrétaire pour les Relations avec les Etats. Existe en effet une tendance croissante à «criminaliser et pénaliser» les représentants religieux pour l’expression des éléments de base de leur foi, en particulier dans les domaines de la vie, du mariage et de la famille.

Document sur la fraternité humaine

S’il ne s’agit pas d’une persécution physique, toute discrimination sur une base religieuse est «moralement inacceptable et répréhensible».

Face à ce double constat, Mgr Camilleri a considéré qu’il était crucial que les chefs religieux s’engagent pour promouvoir la coexistence pacifique. Un bon exemple, a-t-il illustré, est le document «chirurgicalement précis» sur la fraternité humaine, co-signé par le pape François et le grand imam d’Al-Azhar en février dernier à Abou Dabi. (cath.ch/imedia/xln/be)

La liberté religieuse reste menacée dans le monde | domaine public
16 juillet 2019 | 16:35
par Jacques Berset
Temps de lecture: env. 1 min.
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