Le cheikh Ahmed el-Tayeb, grand imam de l'Université Al-Azhar (Photo:European External Action Service/Flickr/CC BY-NC-ND 2.0)
International

Egypte: Que se passe-t-il entre Al-Azhar et l'Etat?

Les tensions ne cessent de gonfler en Egypte entre la plus haute instance sunnite et le président égyptien lui-même, sur fond de lutte contre l’extrémisme religieux . Dernier épisode en date le président Al Sissi a retiré à Al-Azhar le dossier du «Renouvellement du discours religieux».

Las de répéter sa demande de réélaborer un discours religieux humain et contemporain, le président égyptien Abdel-Fattah Al-Sissi a récemment retiré le dossier du «Renouvellement du discours religieux” des mains du cheikh d’Al-Azhar pour le remettre dans celles de son propre conseiller religieux, le jeune cheikh Ossama Al-Azhari, moderne et plus ouvert.

En fait, Al-Sissi avait demandé plusieurs fois à Al-Azhar de contrer idéologiquement l’extrémisme et le fanatisme islamistes, sans pourtant voir de suites positives à sa requête, ni dans les cursus d’études, ni dans les avis religieux qu’elle émet. Une situation qui a poussé le président à dire en public au grand-imam, Ahmed Al-Tayib,: «Vous me fatiguez, cher cheikh…«. Une première dans l’histoire de l’Egypte.

Ces tensions politiques graves n’ont cependant pas empêché la reprise du dialogue entre le Saint-Siège et la plus haute autorité de l’islam sunnite, qui souhaitent lutter, du moins théoriquement, contre le fanatisme et l’extrémisme religieux. (cath.ch/ll/mp)

Le cheikh Ahmed el-Tayeb, grand imam de l'Université Al-Azhar
23 février 2017 | 09:22
par Maurice Page
Temps de lecture: env. 1 min.
Al-Azhar (83), Egypte (286), Islam (394)
Partagez!