Faire sortir la multinationale du business pornographique
Etats-Unis: Campagne interreligieuse contre la compagnie américaine AT&T
Atlanta, 21 juin 2001 (APIC) Une campagne interreligieuse a été lancée aux Etats-Unis dans le but de faire sortir la multinationale américaine AT&T du business pornographique, a annoncé le cardinal William H. Keeler, archevêque de Baltimore, qui participe à cette action. Elle vise à convaincre le géant américain des télécommunications de laisser tomber la pornographie «hard-core», qui rapporte des centaines de millions de dollars.
Le cardinal Keeler a révélé les plans de la campagne lors de l’assemblée plénière de printemps de l’épiscopat américain, qui s’est tenue la semaine dernière à Atlanta. L’action est organisée par l’Alliance religieuse contre la pornographie, basée à Cincinnati.
Le lancement de la campagne a été déclenché par une information publiée en octobre dernier dans le «New York Times» révélant l’implication de deux des plus importantes compagnies américaines – AT&T et General Motors – dans le business pornographique «hard-core». Ce commerce est évalué annuellement à plusieurs centaines de millions de dollars. La direction de GM a depuis annoncé qu’elle allait vendre le secteur qui distribue ce matériel «hard-core», tandis que la compagnie AT&T fait encore des affaires dans ce secteur, a révélé cardinal Keeler.
Campagne contre «l’industrie de l’avortement»
Par ailleurs, l’organisation américaine des prêtres en faveur de la vie, «Priests for Life», ainsi que des associations évangéliques, méthodistes et anglicanes, ont lancé un appel commun afin que l’on enquête sur «l’industrie de l’avortement» aux Etats-Unis.
Le groupe a acheté ce mois-ci des pages entières de publicité dans les journaux américains «USA Today» et le «Wall Street Journal» demandant que l’on enquête sur le business de l’interruption volontaire de grossesse aux Etats-Unis.
«Priests for Life» publie l’histoire de deux femmes, dont l’une est morte des suites de complications durant un avortement, et l’autre est dans le coma depuis huit ans à la suite d’une interruption de grossesse. Les deux récits sont écrits par leur mère. «Ces histoires ne représentent qu’une petite part parmi les centaines de femmes qui sont mortes ou ont été blessées suite à un avortement légal», peut-on lire dans l’annonce publicitaire. (apic/cns/be)