Soeur Nicole (à g.) et soeur Juliana à (à dr.) entourées de leurs proches à l'issue du semi-marathon | DR
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Etats-Unis: deux nonnes en habit courent le semi-marathon

Courir un semi-marathon de 21,1 km est déjà une belle performance sportive. Le faire en habit religieux est une prouesse qu’ont accomplie Soeur Juliana et Soeur Nicole deux jeunes religieuses américaines lors d’une course à Naples, en Floride.

Lors du semi-marathon, en janvier 2024, à Naples, parmi les coureurs vêtus de débardeurs, de shorts ou même torse nu, se trouvaient deux religieuses consacrées en habit blanc à manches longues, voile sur la tête et chaussures de sport noires aux pieds.

Soeur Juliana et Sœur Nicole ont franchi la ligne d’arrivée en 2 heures et 21 minutes, le sourire aux lèvres, encouragées par leur famille et les élèves du lycée St John Neumann.

«C’est quelque chose que je n’aurais jamais pensé faire un jour», a déclaré Sœur Juliana Alfonso au Florida Catholic Media. C’était impressionnant de voir comment la communauté nous a soutenus. Et les étudiants nous ont soutenues et ont été heureux de nous voir à la course».

Sœur Nicole Daly compagne de communauté et de course de Sœur Juliana est une sportive plus habituée à la compétition, mais elle a apprécié de courir dans son habit religieux pour la première fois lors d’une course en représentant sa communauté des sœurs salésiennes de Saint Jean Bosco.

«Le bon Dieu nous a aidées»

«Je pensais devoir abandonner la course à pied lorsque je suis entrée au noviciat, a -t-elle expliqué. Mais le Seigneur m’a montré que je n’avais pas à renoncer aux choses que j’aime. Je suis tellement reconnaissante à ma communauté de me soutenir pour que je puisse aller courir».«Dieu nous a aidés parce qu’il devait pleuvoir pendant la course. Il a retenu la pluie. S’il avait fait plus chaud, la course aurait aussi été beaucoup plus difficile».

La directrice de l’école St John Neumann a incité les deux jeunes religieuses à participé au semi marathon. Leur entraînement a commencé pendant l’été 2023. Elles essayaient de courir trois fois par semaine avant la prière du matin, ce qui signifiait se lever avant 4h30.

«Courir sans notre habit? Pas question

Pour elles, leur habit fait partie de ce qu’elles sont en tant que religieuses consacrées. «Nous n’allons nulle part sans notre habit», a confirmé Soeur Nicole. «Chaque fois que je vais au supermarché, les gens viennent me voir pour me demander des prières. Je représente le Christ et son Église, donc, oui, toute mon énergie est consacrée à sa mission, alors pourquoi ne porterais-je pas la tenue je porte toujours? Il n’y a pas eu de question sur le fait de porter l’habit en courant».

Une course spirituelle

Sœur Juliana a raconté avoir commencé à courir avec des amis alors qu’elle était étudiante à Atlanta. Au début, la course à pied lui servait d’exutoire pour évacuer le stress. Mais au fur et à mesure que son cheminement spirituel s’est approfondi, les raisons qui la poussaient à courir ont évolué. «J’ai commencé à prier en courant, ce qui m’a aidée à laisser mon esprit libre d’assimiler ce qui se passait dans ma vie», se souvient-elle. «Lorsque mon corps est occupé et en mouvement, je peux vraiment réfléchir et me connecter à Dieu.»

Sœur Nicole a attrapé le virus de la course à pied il y a dix ans, après avoir obtenu son diplôme de fin d’études secondaires. Pour elle aussi la course est un temps de contemplation.»Quand je cours, cela m’aide à prier, mais surtout à comprendre le jeu de ma vie», dit-elle. Pour moi, la course à pied est toujours une analogie de la course vers le ciel. La course à pied me rappelle qu’il faut continuer à aller de l’avant, en particulier dans les difficultés de la vie.»  (cath.ch/osv/mp)

Soeur Nicole (à g.) et soeur Juliana à (à dr.) entourées de leurs proches à l'issue du semi-marathon | DR
16 février 2024 | 10:45
par Maurice Page
Temps de lecture: env. 2 min.
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