L’enseignement et l’homophobie au menu de l’entretien

France: Une délégation de l’Eglise catholique a rencontre J.-P. Raffarin et des ministres

Paris, 16 juillet 2004 (Apic) Une délégation de l’Eglise catholique en France a rencontré vendredi des représentants du gouvernement français, rassemblés autour du Premier ministre Jean-Pierre Raffarin.

Au cours de cette 3e rencontre de ce genre, la délégation de l’épiscopat a fait part de ses préoccupations sur l’enseignement religieux et sur le projet de loi de lutte contre l’homophobie. Les représentants de l’Etat ont réaffirmé de leur côté, à propos de la laïcité, «leur volonté de préserver les équilibres de la loi de séparation des églises et de l’Etat».

La délégation de l’épiscopat comprenait le cardinal Jean-Marie Lustiger, archevêque de Paris, le nonce apostolique Fortunato Baldelli, l’archevêque de Bordeaux et président de la Conférence des évêques, Mgr Jean-Pierre Ricard et l’évêque de La Rochelle, Mgr Georges Pontier. Côté gouvernement, on notait, outre Jean-Pierre Raffarin,.Dominique de Villepin (Intérieur), Dominique Perben (Justice) et François Fillon (Education).

Le Premier ministre Raffarin rencontre régulièrement des représentants des différentes confessions: catholique, protestante, juive et musulmane, pour dialoguer sur des questions d’actualité.

Le «temps de l’enseignement religieux» est «important au moment où on souhaite que des enfants, des jeunes puissent avoir des points de repère, être guidés par des valeurs fortes», a déclaré Mgr Jean-Pierre Ricard, à l’issue de la rencontre. Au cours de ce «tour d’horizon», les évêques ont aussi évoqué «le statut et les problèmes des retraites des maîtres de l’enseignement privé», a-t-il précisé.

Ni pour l’euthanasie ni pour l’acharnement

Les représentants de l’Eglise catholique en France se sont inquiétés du «projet de loi pour l’instant ajourné mais qui devrait revenir sur les propos à caractère homophobe» en se demandant s’il ne remettra pas en cause la liberté d’expression sur le mariage gay ou l’adoption par les homosexuels. «Il nous paraît tout à fait normal que les atteintes aux personnes homosexuelles soient dénoncées et condamnées et je crois qu’il y a déjà dans notre système législatif un arsenal qui permet cela», a déclaré Mgr Ricard.

Les évêques ont également abordé le projet de loi concernant le droit des malades et la fin de vie. «Le texte nous paraît aller dans la bonne direction pour éviter un acharnement thérapeutique», a déclaré Mgr Ricard, que cite l’Agence France presse. Selon cette dernière, Mgr Ricard relève que l’Eglise catholique n’était «ni pour l’euthanasie ni pour cet acharnement». (apic/ag/pr)

16 juillet 2004 | 00:00
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture : env. 2  min.
Partagez!