Fribourg: décès de l’abbé Hervé Jean Mas

L’abbé Hervé Jean Mas est décédé le 4 décembre 2023 à Fribourg. Agé de 78 ans, le prêtre d’origine française et ancien officier de marine a été actif en particulier à Fribourg et en région lausannoise.

Personnalité dynamique à l’origine de nombreuses initiatives, Hervé Jean Mas a occupé en 43 ans de sacerdoce de nombreux postes en Suisse romande. Considéré comme plutôt traditionnel, il  avait en outre  développé une grande empathie envers les plus démunis et les gens de la rue.

Né du côté de Saint-Etienne, en France, dans une famille catholique engagée – il aura un frère prêtre – , Hervé Mas s’engage à l’âge de 18 ans dans la marine française ‘La Royale’ et parcourt les océans durant trois ans avant que se pose la question de sa vocation sacerdotale. Il est alors à Tahiti.  Il entre au séminaire à Lyon en plein mai 1968, mais ne persiste pas. En 1970, il trouve un poste d’enseignant à Genève avant de devenir postulant à l’Abbaye de St-Maurice et étudiant à l’Université de Fribourg. Il rejoint finalement la congrégation des missionnaires de Saint François de Sales (MSFS) dans laquelle il est ordonné prêtre en 1980, à l’âge de 35 ans.

Dans les deux décennies suivantes, il est actif à Fribourg comme auxiliaire en paroisse et aumônier du collège St-Michel. Il fondera, entre autres, les ›grands clercs’ de la cathédrale qui oeuvrent au service de la liturgie. En 1988, il rejoint le clergé diocésain.

A partir de 2001, il se déplace dans la région de Lausanne où il occupe divers postes en paroisse.

Au service des pauvres

De 2009 à 2010, à son initiative, il travaille dans la rue, à Lausanne, auprès des drogués et autres marginaux, mais aussi à Bex auprès des requérants d’asile. «Durant cette période, le vicaire épiscopal ne savait pas trop quoi faire de moi. Je me suis jeté à l’eau. J’étais finalement un marginal qui rencontrait des marginaux», expliquait-il à cath.ch en 2012. «Je me suis senti bien avec eux! Cette année a été la plus belle de mon ministère, qui a pris une toute autre dimension. Je suis plus attentif aux autres», s’enthousiasmait celui qui portait le col romain d’abord comme un signe distinctif et comme une invitation à la rencontre.

Pour la dernière décennie de son engagement sacerdotal, il œuvre comme aumônier au service de la diaconie du canton de Fribourg et auxiliaire de l’UP Ste-Thérèse et St-Laurent puis de l’UP Notre-Dame à Fribourg. De 2013 à 2020, il est collaborateur au service du département ‘Solidarités’ de l’Église catholique dans le canton de Vaud. (cath.ch/mp)