Genève: l’Art Floral entre dans la liturgie (140488)
Genève, 14avril(APIC) Des fleurs qui décorent une église ne représentent
pas a priori un événement, cela fait partie du paysage traditionnel. On
peut à la rigueur être attiré par la beauté particulière d’un bouquet. Ce
n’est pourtant pas l’avis des organisateurs des journées d’initiation à
l’Art Floral qui viennent de se dérouler au Cénacle à Genève. Pour
Bernadette Mackels, dans une époque d’explosion audio-visuelle, les fleurs
ne représentent plus seulement une décoration, mais sont chargées d’une
portée symbolique. «Elles sont un «introït» visuel pour ceux qui rentrent à
l’église, elles annoncent la parole de Dieu».
De fait, les fleurs peuvent avoir dans la liturgie le même rôle que la
musique. C’est l’inttroduction d’un nouvel art au service de la liturgie et
c’est une invitation à la prière et à la méditation.
Temps liturgiques et bouquets
Différentes formes de bouquets peuvent souligner les divers temps de la
liturgie. Ainsi par exemple pour Carême, on confectionnera un bouquet très
sobre avec très peu de fleurs. En revanche à Pâques, il sera composé de
fleurs jaunes et blanches, symbole de la Résurrection. La démarche du groupe «Voie des fleurs, chemins de prière», dont la responsable Marcelline
Salvaire était présente à Genève, est de tendre à une symbolique suggérée
plutot qu’à une représentation figurative.
Bouquets de la création
Ces journées d’initiation ont débuté par une prière, puis Marcelline
Salvaire a présenté un bouquet de sa création. Elle travaille selon la
technique «ikebana» qu’elle a occidentalisée. En partant du Prologue de St
Jean et du texte de la Genèse, les sessionnistes ont construit leur propres
bouquets dans le silence et la prière. Ensuite, après un temps de contemplation, l’animatrice a procédé à la correction des bouquets avec un
réel souci de respect du travail de chacun. A entendre l’une des participantes, le but de la journée était pleinement atteint.
Par l’Art Floral, le bouquet devient un langage visuel qui signifie,
autrement qu’en paroles, la prière. C’est une forme de prière. La journée
s’est d’ailleurs terminée par une célébration eucharistique précidée par le
Père Edouard Clivaz, responsable romand du groupe «L’Art floral au service
de la liturgie». L’ensemble des bouquets décorait la chapelle. Mgr Grab
s’est réjoui du succès de ces journées qui n’ont pu rassemblé que 25 des 40
personnes inscrites. Les autres participeront à une troisième journée au
mois de juin. Pour le moment aucun homme ne s’est intéressé au sujet.
(apic/pp/bd)