Guy Parmelin et Gottfried Locher «prêchent» pour une économie humaine

Le conseiller fédéral Guy Parmelin et Gottfried Locher, président de la Fédération des Églises protestantes de Suisse (FEPS), ont appelé, le 3 novembre 2019 à Zurich, l’économie à servir les valeurs fondamentales. Selon la FEPS, cette prise de parole commune d’un conseiller fédéral et du chef de file des protestants de Suisse était une première dans l’histoire récente du pays.

Le conseiller fédéral UDC vaudois Guy Parmelin a été invité à s’exprimer au Grossmünster de Zurich à l’occasion du dimanche de la Réformation, qui s’inscrivait cette année dans le cadre des 500 ans de la Réforme à Zurich, mise en route par Ulrych Zwingli. «L’innovation dans l’Église et dans l’État: quels points communs, quelles divergences?» était le thème du «prêche» commun tenu par le Conseiller fédéral et le président de la FEPS, rapporte la fédération protestante dans un communiqué.

Etre ouvert à la nouveauté

Le chef du Département fédéral de l’économie a estimé que l’État et l’Église étaient des institutions au service de l’être humain. «L’avenir de l’Église et celui de l’Etat dépendront de leur ouverture à la modernisation. Il ne s’agit pas, bien sûr, de faire table rase du passé, mais bien d’être ouvert à la nouveauté. Il nous faut oser penser toute nouveauté de manière nouvelle», a déclaré le politicien vaudois.

Dans son prêche, Gottfried Locher a souligné que le renouvellement permanent était bien plus qu’une option souhaitable, «il est inhérent à la Réformation elle-même». En écho aux paroles du conseiller fédéral, il a rappelé que l’innovation devait toujours être au service de l’humain: «Notre foi est une épine dans la chair de l’indifférence. L’Église réformée cherche sans cesse de nouvelles voies car c’est pour elle le seul moyen de suivre celui dont elle a reçu sa mission: Jésus-Christ».

«L’économie doit tenir compte de valeurs fondamentales»

«Le bien-être de la société n’existe pas sans une économie qui fonctionne, a poursuivi Gottfried Locher. En parallèle, l’économie est elle aussi au service de l’être humain.»

Le «ministre de l’économie» a également dit être convaincu de la nécessité, pour l’économie, de promouvoir des valeurs fondamentales. En font partie le sens des responsabilités, la liberté d’entreprendre, le plaisir au travail et une aspiration permanente à la qualité et à la fiabilité. (cath.ch/com/rz)