Présence et témoignage de vie pour l’avenir
Immensee: 6e chapitre général des Missionnaires de Bethléem (190893)
Lucerne, 19août(APIC) Les Missionnaires de Bethléem (SMB) ont choisi de
mettre des priorités à leur futur travail en insistant sur la présence et
le témoignage de vie comme nouvelle forme d’engagement missionnaire. Une
autre préoccupation est la collaboration étroite avec les laïcs. Le nouveau
Supérieur général, Josef Meili, a souligné mercredi, lors d’une conférence
de presse à Lucerne en fin du chapitre général, que les Missionnaires de
Bethléem veulent s’investir pour une «libération totale de l’homme en Jésus
Christ» et pour une «vie en abondance».
«Ce n’est pas d’abord par la parole, mais par un rayonnement dans la
rencontre humaine, par la confiance, par l’attention à l’autre et la solidarité vécue, que le message libérateur de Jésus devient expérimentable et
accessible aux hommes», a précisé le Père Meili. D’une telle mission jaillit l’engagement social pour la vie, là où elle est menacée, pour les
droits de l’homme et pour la justice, la paix et la sauvegarde de la création. Pour atteindre ce but, les missionnaires de Bethléem cherchent à
s’intégrer entièrement dans les cultures étrangères et à établir un dialogue avec les populations.
En ce qui concerne la collaboration avec les laïcs, elle est un «enrichissement et un défi». Le Père Meili est d’avis que le maximum de décisions et de fonctions de contrôle sur tous les niveaux des responsabilités
doivent être partagées avec les associés.
La nouvelle structure d’organisation pour les responsables principaux de
la SMB permettra au Conseil général, dont plusieurs membres continueront
leur ministère à l’étranger, de se concentrer sur le but de la Société. Il
s’occupera aussi de l’attribution du personnel et des finances et veillera
sur une meilleure collaboration connaissance mutuelle entre les pays du
Nord et du Sud.
L’engagement outre-mer
Elisabeth Lindner s’est exprimée sur la possibilité, offerte par la société depuis 1988, de s’associer aux Missionnaires de Bethléem en tant que
collaborateur(trice) laïc(que). Elle travaille avec son mari dans la pastorale des Andes péruviennes. Le chapitre général a confirmé «ce chemin d’affermissement des laïcs et surtout des femmes», a-t-elle soulevé. Cela pourrait aussi être un signe pour l’Eglise en Suisse, «dans le cadre d’un mouvement plus vaste, qui vise une Eglise vivante en tant qu’ensemble de tous
les chrétiens».
Le nouveau conseiller général Ernstpeter Heiniger, supérieur régional et
administrateur de la SMB pour la Colombie et l’Equateur, a montré, en prenant l’exemple de la Colombie, l’engagement des missionnaires en outre-mer.
Présentant la Colombie comme un pays à deux visages, il a en outre parlé
d’un abus de pouvoir dû à une alliance entre une oligarchie locale et
l’Eglise institutionnelle. Dans ce contexte, l’affirmation que «les valeurs
chrétiennes d’amour et de proximité humaine» sont capables de donner à
l’homme «une orientation de vie libératrice», prend une autre dimension.
Pour accomplir cette mission chrétienne, les Missionnaires de Bethléem veulent élargir leurs activités sur les groupes de personnes spécialement menacés par la violence: les enfants de la rue, les drogués et les ouvrières.
La SMB veut collaborer davantage avec des organisations sociales et s’investir avec eux pour une vie plus digne. On pense concrètement à des institutions qui s’occupent de réfugiés et d’expulsés. A des organisations qui
luttent pour les droits des minorités et des femmes ou qui s’engagent pour
la cause de l’écologie.
Josef Werlen, également nouveau conseiller général de la SMB et supérieur régional au Zimbabwe, s’est montré optimiste face au prochain Synode
africain, malgré tous les signes précurseurs négatifs. Il en espère un
«progrès de l’inculturation» pour les chrétiens d’Afrique.
L’avenir du gymnase d’Immensee
L’avenir du gymnase d’Immensee est assuré, bien que la SMB a décidé, lors
du chapitre général, de remettre sa gestion dès l’été 1994 dans les mains
d’une nouvelle fondation. Financièrement, l’école du jour et l’internat
doivent être mieux séparés, déclare Bruno Thurnherr, recteur de l’école.
Les bâtiments de l’internat et de l’école doivent être rénovés et en partie
modifiés pour obtenir encore un meilleur accompagnement des étudiants. Les
frais sont estimés à 11 millions de francs. (apic/oe/cb)