Les religieuses au sari rejettent vivement ces reproches
Inde: Les Soeurs de Mère Teresa accusées d’exercer de la violence contre les enfants
Calcutta, 2 août 2005 (Apic) Les religieuses de Mère Teresa, accusées d’exercer de la violence contre des enfants dans un de leurs orphelinats, ont vivement rejeté ces reproches. «La contrainte physique est utilisée seulement quand elle est absolument indispensable pour la sécurité des enfants», peut-on lire dans un communiqué publié lundi soir par les Missionnaires de la Charité à Calcutta.
Les médias indiens ont révélé que des enfants sont attachés à des lits et à des chaises dans le foyer pour enfants handicapés mentaux de «Daya Dan», à Calcutta. Donal MacIntyre, le reporter d’une télévision britannique, a déclaré avoir secrètement filmé de «sérieux manquements» dans l’institution «Daya Dan», où nombre des 59 enfants – âgés de 6 mois à 12 ans – sont attachés durant la nuit ou entravés pendant qu’on les nourrit. Dans une déclaration, la TV britannique «Five News» affirme qu’elle a enquêté suite à des plaintes de coopérants internationaux.
Soeur Paula Marie, la directrice de l’institution, a déclaré mardi à l’agence Apic que dans de très rares cas, des enfants hyperactifs et retardés mentaux sont légèrement entravés pour empêcher qu’ils se blessent eux-mêmes ou fassent mal à d’autres. Tout ceci, précise-t-elle, «pour le bien de l’enfant». Soeur Paula Marie rejette énergiquement les reproches de violences contre les enfants faits à son ordre religieux et qualifie ces allégations d’»horribles».
Les Missionnaires de la Charité, fondées par Mère Teresa de Calcutta (1910-1997), béatifiée par le pape Jean Paul II le 19 octobre 2003, comptent quelque 4’500 membres dans 130 pays. La branche masculine, moins connue et beaucoup moins nombreuse – elle compte environ 500 religieux – est présente dans une vingtaine de pays. Mère Teresa de Calcutta, une religieuse d’origine albanaise, née à Skopje, en Macédoine ex-yougoslave sous le nom d’Agnès Gonxha Bojaxhiu, est appelée aussi «la sainte des caniveaux» pour s’être dévouée auprès «des plus pauvres parmi les pauvres» pendant près de cinquante ans. (apic/kna/be)