Vicariat Saint-Jacques, le Père Rafic en présence de migrants que la communauté hébréophone accompagne et soutient | © Andrea Krogmann
International

Israël: 1’600 enfants sans statut légal risquent d’être expulsés

En 2022, pas moins de 1’600 enfants nés en Israël, ayant vécu toute leur vie dans le pays et fréquenté ses établissements scolaires et dont la première langue est l’hébreu, n’ont aucun statut légal. Leur seul «péché» est d’être nés de travailleurs immigrés et de demandeurs d’asile. Non reconnus par la loi, ils risquent à tout moment d’être arrêtés et déportés hors du pays.

Les travailleurs étrangers sont arrivés dans le pays à partir des années 1990, pour combler un déficit de main-d’œuvre dans le bâtiment, le secteur agricole ou encore l’aide à domicile des personnes âgées ou handicapées.

Enfants de travailleurs immigrés et de demandeurs d’asile

Si une travailleuse tombe enceinte, elle peut rester en Israël jusqu’à la naissance de l’enfant, mais doit ensuite partir avec lui ou bien l’envoyer dans son pays d’origine, afin de renouveler son propre visa israélien. Souvent, ces femmes restent illégalement en Israël avec leurs enfants, où ils grandissent sans aucun statut légal. 

Si ces enfants sont protégés par la loi au cours de l’année scolaire, ils risquent cependant d’être arrêtés et déportés vers des pays qu’ils ne connaissent pas et dont ils ne parlent pas la langue.

Des expulsions déjà depuis 2003

Les autorités israéliennes ont commencé à procéder aux expulsions d’enfants dès 2003, note le Père Piotr Zelazko, responsable du Vicariat de Saint-Jacques, en charge de la Communauté catholique hébraïque d’Israël au sein du Patriarcat latin de Jérusalem.

Le Vicariat de Saint-Jacques regroupe des catholiques d’origine juive, baptisés dans leur pays d’origine ou en Israël; des catholiques issus de familles mixtes; des catholiques d’origine non juive vivant en Israël, notamment des religieux et des familles de travailleurs étrangers. Tous, Israéliens ou non, considèrent Israël comme leur pays et l’hébreu comme leur langue. Il existe actuellement quatre communautés locales: à Jérusalem, Tel Aviv, Haïfa et Beer Sheva. (cath.ch/vaticannews/timesofisrael/be)

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Vicariat Saint-Jacques, le Père Rafic en présence de migrants que la communauté hébréophone accompagne et soutient | © Andrea Krogmann
22 janvier 2023 | 18:22
par Jacques Berset
Temps de lecture: env. 1 min.
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