Jérusalem et les Rohingyas, au coeur des échanges entre François et Youssouf al Ossaïmine
Le pape François a reçu le 16 mars 2018 Youssouf al Ossaïmine, secrétaire général de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), a informé le Bureau de presse du Saint-Siège le même jour. Selon un communiqué de l’OCI, les échanges ont notamment porté sur Jérusalem et sur les Rohingyas.
Au cours des discussions, les deux hommes se sont accordés sur l’importance du dialogue interreligieux. Ils ont aussi convenu qu’il fallait «élever la voix de la sagesse et de la tolérance pour combattre l’extrémisme et le terrorisme». L’OCI, insiste celle-ci, «condamne tous les actes terroristes, quelle que soit leur religion».
Le Souverain pontife et le responsable de l’OCI sont aussi revenus sur le cas de Jérusalem. Ils ont tous deux réaffirmé les «droits fondamentaux» des chrétiens et des musulmans sur cette ville. Plusieurs acteurs internationaux craignent en effet que la décision des Etats-Unis de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël n’ait pour conséquence d’en restreindre l’accès aux pèlerins non-juifs.
Par ailleurs, Youssouf al Ossaïmine a remercié le successeur de Pierre pour sa «position» concernant les droits des Rohingyas. A plusieurs reprises, le pape s’est élevé contre le sort de cette minorité musulmane de Birmanie persécutée par l’armée bouddhiste. Le 1er décembre dernier, lors de son voyage au Bangladesh, il avait rencontré des réfugiés de cette ethnie. «Ils souffrent depuis trop longtemps», a déclaré le pape au secrétaire de l’OCI.
Après son entretien avec le chef de l’Eglise catholique, Youssouf al Ossaïmine a rencontré le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’Etat du Saint-Siège. Il s’agissait de sa première visite au Vatican.
Basée à Djeddah, en Arabie Saoudite, l’OCI a été fondée en 1969 et compte 57 Etats membres. Elle vise à développer les échanges et la collaboration entre les pays dont les communautés musulmanes sont particulièrement importantes.
