Montréal: L’Eglise protestante du Québec connaît une diminution de ses fidèles

L’église unie St-Andrew va fermer ses portes

Montréal, 27 décembre 2011 (Apic) L’érosion du nombre de fidèles, qui atteint la majorité des Eglises chrétiennes au Québec, n’épargne pas la communauté protestante. La fermeture envisagée de l’église St-Andrew, dans l’arrondissement de Lachine, à Montréal, montre que les Eglises protestantes historiques commencent à connaître le même sort que l’Eglise catholique, qui a déjà vendu de nombreux édifices religieux en raison de la désaffection des pratiquants ces dernières décennies.

Le bâtiment de style néogothique va être vendu, faute d’argent pour assurer sa conservation et son entretien. Le protestantisme au Québec est la deuxième confession dans la province après le catholicisme. La population se déclarant protestante est de 335’600 habitants, soit 5% de la population. La principale Eglise d’obédience protestante est l’Eglise anglicane du Canada, qui regroupe 85’ 500 croyants. Elle est suivie, avec ses 53’000 fidèles, par l’Eglise Unie du Canada, née en 1925 de l’union des Eglises méthodiste, congrégationaliste et presbytérienne.

Au coeur de l’histoire de la communauté écossaise de Montréal

L’église unie St-Andrew connaît des problèmes depuis quelques années déjà. Le nombre décroissant de fidèles et le manque d’argent de la paroisse pour rénover l’immeuble qui tombe en désuétude a forcé le conseil à prendre la difficile décision de vendre l’édifice. Cette église, à l’origine presbytérienne, a été construite en 1832 sous les ordres de l’architecte John Wells, un des principaux protagonistes de l’architecture religieuse du Québec.

Cette église était destinée à la communauté écossaise implantée dans la région à la fin du 18e siècle pour y faire le commerce des fourrures. Elle fut d’abord fréquentée par les immigrants appartenant à la communauté presbytérienne et fut au coeur de l’histoire de la communauté écossaise de Montréal. Au début du 19e siècle, elle rassembla également les membres de la deuxième vague d’immigrants écossais, dont des agriculteurs, fuyant les problèmes économiques ainsi que la réforme agraire en Ecosse. En 1925, après l’intégration de la communauté presbytérienne à l’Eglise Unie, elle prit le nom qu’elle porte aujourd’hui.

«Il n’est pas question qu’on fasse des appartements là-dedans, loin de là. On veut maintenir le bâtiment. D’ailleurs on fait des démarches en ce moment auprès d’une autre communauté religieuse», a déclaré à la presse Claude Dauphin, maire de l’arrondissement de Lachine. Ce dernier affirme qu’il fera tout ce qui est possible pour obtenir des subventions afin de conserver ce monument de l’histoire de la communauté écossaise dans la région. (apic/rvm/be)

27 décembre 2011 | 09:44
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture: env. 2 min.
Montréal (20), Québec (75)
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