L’ordre de Cîteaux (O. Cist.) compte aujourd’hui 86 monastères masculins regroupant quelque 1300 moines et 66 monastères féminins rassemblant environ 1150 religieuses. De 1954 à 1995, le nombre des moines a reculé d’environ 20% celui des moniales de plus de 40%. L’âge moyen des moines est de 60 ans, celui des moniales de 70 ans.

L’ordre cistercien en chiffres

L’ordre cistercien de la stricte observance (OCSO) ou trappiste qui s’est scindé de l’ordre de Cîteaux en 1892 compte 93 couvents masculins avec environ 2450 religieux et 64 monastères féminins avec 1’740 membres.

L’architecture et l’art cisterciens

L’idéal de la réforme de Cîteaux est le retour à la Règle de saint Benoît. Les cisterciens restent toujours en quête de pauvreté de pureté, de renoncement au superflu. L’architecture est l’instrument par lequel la prière et la vie sont en harmonie avec le lieu. La géographie, la configuration du terrain, les ressources en eau, en pierre, le climat lui-même sont toujours des éléments déterminants dont beaucoup de sites conservés jusqu’à nos jours témoignent par leur beauté et leur harmonie. L’architecture cistercienne recherche le dépouillement et renonce au décor peint ou sculpté si caractéristiques de l’art roman. Elle s’exprime essentiellement par l’équilibre des volumes et des masses, les jeux d’ombres et de lumières sur les matériaux bruts. Il s’agit de permettre au moine de jouir de la beauté véritable, trouvée dans la contemplation de Dieu.

A signaler, à l’occasion des 900 ans de Cîteaux, la parution de «l’Europe cistercienne» aux éditions du Zodiaque

Les trappistes

Aprèès une vie mondaine très dissipée, vouée aux honneurs, l’Abbé Armand-Jean de Rancé (1626-1700) connut une conversion radicale et commença à réformer le monastère français de la Trappe de Soligny, dans l’Orne, en 1664. Il souhaite retrouver le mode de vie des premiers moines de Citeaux et soumet son monastère à une règle extrêmement austère. La vie des moines de la Trappe est alors exclusivement consacrée à la prière, à la liturgie et au travail manuel, à l’exclusion de toute recherche intellectuelle. Les monastères qui suivent cette règle forment l’ordre des cisterciens réformés communément appelés trappistes. Combattus de multiples côtés, les trappistes sont finalement chassés de France lors de la Révolution. Cet exil sera cependant le point de départ d’une nouvelle extension de l’ordre. C’est ainsi par exemple qu’un groupe de moines réfugiés occupa en 1791 le monastère de la Valsainte dans le canton de Fribourg.

Un certain nombres de monastères trappistes, en particulier en Belgique sont célèbres pour leur production de bière et de fromage.

Les manifestations du 9e centenaire

Diverses manifestations, surtout de caractère interne, sont prévues pour marquer les 900 ans de Cîteaux. La première aura lieu le 21 mars à Cîteaux, date anniversaire de la consécration de l’église de Cîteaux. Cette rencontre monastique au niveau mondial devrait rassembler entre 700 et 1’000 cisterciens. Chaque monastère y enverra une délégation.

Au plan suisse, une journée rassemblera les cisterciens de Suisse, et leurs voisins proches d’Allemagne et d’Autriche le 11 juillet, date de la fête de saint Benoît, à l’ancienne Abbaye de Wettingen que les moines ont dû abandonner en 1841 pour se réfugier à Mehrerau, en Autriche. Plusieurs centaines de personnes y sont également attendues.

Enfin, pour la Suisse romande, une rencontre oecuménique aura lieu le 12 septembre à l’ancienne Abbaye de Bonmont (VD) avec probablement la présence d’une exposition consacrée à saint Bernard de Clairvaux.

Divers colloques scientifiques, historiques et artistiques sont également à l’agenda des célébrations du 9e centenaire.

Pour Hauterive, cet anniversaire sera également marqué par la parution d’un disque compact de chant grégorien enregistré dans l’église de l’abbaye par la schola du monastère et le chœur ambrosinien de Dijon.

Des photos illustrant la vie cistercienne sont disponibles auprès de l’Agence CIRIC, Bd de Grancy 17 bis, case postale 405, 1001 Lausanne, tel 021 / 617 76 13 fax 021 / 617 76 14

Moscou: Boris Eltsine chez le patriarche Alexis II après sa visite chez Jean Paul II

Renoncer aux croisades

Rome, 25 février 1998 (APIC) Rendant visite lundi au patriarche orthodoxe Alexis II, qui fêtait son 69e anniversaire, le président russe Boris Eltsine a rendu compte de sa récente rencontre avec Jean-Paul II le 10 février. «Une conversation pacifique, où nous avons évité des sujets brûlants comme sa visite en Russie et les relations entre les deux Eglises», a expliqué le président, selon l’agence Itar-Tass.

Selon la même source, le patriarche a répondu qu’il ne fallait plus «lancer des croisades mais trouver des formes de compréhensions réciproques», disant espérer que les problèmes avec l’Eglise catholique pourront être résolus avec l’entrée dans le nouveau millénaire. Alexis II a également expliqué à son hôte que l’Eglise orthodoxe menait avec l’Eglise catholique «un processus de négociation plutôt difficile sur certains points qui ont rendu plus délicates nos relations», rapporte Itar-Tass, mentionnant en particulier la question de l’Eglise gréco-catholique en Ukraine et le «prosélytisme catholique en Russie». (apic/cip/imed)

19 avril 2001 | 00:00
par webmaster@kath.ch
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