La lumière de la paix a failli ne pas arriver en Suisse

La lumière de la paix de Béthléem a bien failli ne jamais arriver en Suisse. En cause l’interdiction des chemins de fer autrichiens de transporter une lanterne allumée dans leurs trains. Un plan B, grâce à l’entremise des scouts d’Autriche, a permis de sauver la mise et de transférer une flamme d’espoir dans quelque 200 lieux de Suisse.

Regula Pfeifer, kath.ch, traduction et adaptation Maurice Page

Cette année faire venir la lumière de la paix allumée dans la grotte de la nativité à Bethéem a été un vrai parcours du combattant, a raconté à kath.ch Walter Stählin, président de l’association ‘Lumière de la paix’ de Suisse.

Aller chercher la lumière à Bethléem était déjà un défi, en raison de la guerre au Proche-Orient. L’aéroport israélien de Tel Aviv était fermé. C’est donc une jeune Palestinienne qui a apporté la lumière de la grotte de la Nativité à Bethléem avec un accompagnateur à Amman en Jordanie, d’où elle a ensuite été transportée par Austrian Airlines à Vienne.

Les six délégués suisses se sont rendus en train à Linz et ont assisté le 9 décembre à la célébration internationale de la lumière de la paix, en compagnie d’environ 2’000 jeunes de 24 pays. Lors de la célébration, chaque délégation a reçu la lumière de la paix.  

Tard dans la soirée, les participants ont ensuite pris le train. Ils avaient réservé des places assises et voulaient, comme chaque année, rentrer chez eux avec la lumière de la paix. Mais le chef de train s’y est opposé: «On ne transporte pas de bougies allumée dans le train, il n’en est pas question». Malgré les négociations, le fonctionnaire est resté inflexible. «Soit vous éteignez la bougie soit vous descendez du train.» La mort dans l’âme, ils ont éteint leur lanterne.

Un plan B grâce aux scouts d’Autriche

Alerté, Walter Kählin s’est immédiatement mis à la recherche d’un plan B. Il a pris contact avec la fédération des scouts d’Autriche qui participait également à l’action. Ils ont convenu qu’ils apporteraient en bus la lumière de la paix jusqu’à la frontière suisse où les jeunes ont pu la récupérer le lendemain soir.

C’est la première fois que les Chemins de fer fédéraux autrichiens (ÖBB) ont interdit le transport de la Lumière de la Paix, relève Walter Stählin. L’incident continue de le préoccuper. «Je suis en train de clarifier comment cela se passera à l’avenir avec ÖBB. L’affaire est d’autant plus curieuse que la radio autrichienne ORF à l’origine de l’action il y a 31 ans a bien transporté la lumière de la paix en train.

Après ces péripéties, la lumière de la paix de Bethléem a pu être distribuée comme prévue le 17 décembre. «C’est un signe d’espoir pour l’année 2024», conclut Walter Stählin. (cath.ch/kath.ch.rp/mp)