Mémorial du Père Jerzy Popieluzko, martyr du communisme à Gdansk | wikimedia commons Starscream CC-BY-SA-2.0
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La Pologne rouvre l'enquête sur la mort de prêtres dans les années 80

L’Institut de la mémoire nationale de Pologne (IPN) va rouvrir les enquêtes sur la mort de prêtres décédés dans des circonstances suspectes à l’époque communiste.

Le président l’organisme historique de l’État polonais, Karol Nawrocki, a déclaré à la radio publique que des analyses complémentaires des cas de prêtres assassinés dans les années 1980 et de militants de l’opposition anticommuniste de plusieurs villes étaient en cours et qu’il espérait que la reprise officielle des enquêtes serait bientôt annoncée.

M. Nawrocki a cité trois prêtres associés à l’opposition anticommuniste décédés en 1989sur lesquels il a personnellement enquêté, rapport le site Notes for Poland. La mort de Stanisław Suchowolec, un prêtre associé au mouvement Solidarité, a été officiellement attribuée à l’époque à une intoxication accidentelle au monoxyde de carbone. Après la chute du communisme, les procureurs ont constaté que sa mort avait en fait été délibérément provoquée, mais ils n’ont pas identifié de suspects.

Sylwester Zych, un prêtre déjà été emprisonné pour ses activités anticommunistes, a été retrouvé mort à un arrêt de bus avec diverses blessures sur le corps. La propagande communiste l’a dépeint comme un alcoolique mort après une nuit de beuverie, et la justice a mis fin à son enquête sur sa mort en 1993.

Le troisième prêtre, Stefan Niedzielak, avait été une figure marquante de la commémoration du massacre des officiers polonais par les Soviétiques à Katyn. Sa mort en 1989 a été officiellement considérée comme un accident. Mais on estime aujourd’hui qu’il a été délibérément tué par les services de sécurité, qui l’avaient auparavant menacé.

Pour M. Nawrocki, les enquêtes sur ces cas n’ont pas été menées à leur terme et méritent d’être reprises.

Selon un porte-parole de l’IPN, Rafał Leśkiewicz, il est actuellement difficile d’estimer quand les premières conclusions des investigations seront disponibles. Il s’agit très probablement une question de plusieurs mois. Le porte-parole a également admis, qu’à ce stade, il est difficile de dire si l’on parviendra vraiment à quelque chose. Mais «il est certain qu’il faut au moins essayer». (cath.ch/nfp/mp)

Mémorial du Père Jerzy Popieluzko, martyr du communisme à Gdansk | wikimedia commons Starscream CC-BY-SA-2.0
1 juillet 2022 | 12:11
par Maurice Page
Temps de lecture: env. 1 min.
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