Nigeria L'église Saint-Joseph détgruite par Boko Haram | © Aide à l'Eglise en Détresse
International

L'armée nigériane annonce avoir détruit le quartier général de Boko Haram à Gwoza

Abuja, 27 mars 2015 (Apic) L’armée nigériane a annoncé le vendredi 27 mars qu’elle avait détruit le quartier général de Boko Haram à Gwoza. Selon certaines estimations, 80 à 90% des zones occupées par la secte islamique ont été libérées au cours de ces dernières semaines.

«L’armée a repris Gwoza ce matin, détruisant le quartier général du soi-disant califat des terroristes», a annoncé le ministère nigérian de la Défense. Cette libération intervient la veille des élections présidentielle et législatives au Nigeria.

Des soldats de la secte islamiste Boko Haram ont été tués lors de cette offensive, a ajouté l’armée dans son communiqué diffusé sur twitter.

Les élections présidentielles et législatives devaient se tenir le 14 février. Elles ont été repoussées de six semaines afin de permettre à la force militaire multinationale de reprendre le contrôle des zones prises par la secte islamiste et de renforcer la sécurité dans le nord-est du Nigeria, indique l’agence catholique Fides. Ainsi que l’a indiqué Mgr Oliver Dashe Doeme, évêque de Maiduguri, capitale de l’Etat de Borno, l’une des zones du nord du Nigeria les plus touchées par les violences de Boko Haram, il existe désormais les conditions pour que les élections puissent se tenir.

80 à 90% des zones occupées par Boko Haram ont été libérées

Demeure cependant l’inconnue des régions du nord récemment arrachées par l’armée au contrôle de Boko Haram. «Dans ces zones, il est difficile d’imaginer que les élections pourront se tenir régulièrement, vu le grand nombre d’évacués», souligne le Père Tor Alumuku, directeur des Communications sociales de l’archidiocèse d’Abuja. «Selon certaines estimations, 80 à 90% des zones occupées par Boko Haram ont été libérées au cours de ces dernières semaines par l’armée nigériane, avec l’aide de celles du Tchad et du Niger. On a vu comment l’offensive militaire a été préparée au cours de ces derniers mois, grâce aux fournitures d’armes provenant d’Afrique du Sud, après que les pays occidentaux, en particulier les Etats-Unis, aient refusé de vendre des armements au Nigeria», poursuit le prêtre.

«Dans tous les cas, au Nigeria, on se demande comment il se fait que, si nos militaires avaient la capacité de chasser Boko Haram, l’on ait attendu deux ans, infligeant des souffrances à la population et n’agissant que maintenant, à la veille des élections», conclut le Père Tor Alumuku. (apic/fides/lm/bb)

Nigeria L'église Saint-Joseph détgruite par Boko Haram | © Aide à l'Eglise en Détresse
27 mars 2015 | 14:07
par Bernard Bovigny
Temps de lecture: env. 2 min.
Boko Haram (82), Nigeria (225)
Partagez!