Le cardinal Elio Sgreccia est décédé

Décédé le 5 juin 2019, le cardinal Elio Sgreccia a défendu «la dignité et le caractère sacré de la vie humaine», a salué le 7 juin le cardinal Giovanni Battista Re, vice-doyen du Collège cardinalice, rapporte L’Osservatore Romano dans son édition du 7-8 juin. Il s’exprimait lors de la messe de funérailles du président émérite de l’Académie pontificale pour la vie, célébrée dans la basilique Saint-Pierre au Vatican.

Rappelé par le Seigneur à la veille de son 91e anniversaire, a souligné le cardinal Re dans son homélie, le défunt cardinal Sgreccia avait eu une vie longue et extraodinairement active. Ordonné en 1952, il s’était d’abord engagé au service de la pastorale, puis dans le domaine scientifique pour tout ce qui concerne les questions liées à la bioéthique.

«Comment ne pas remercier le cardinal Sgreccia pour le courage avec lequel il a toujours défendu les valeurs inaliénables de la vie humaine?», a ainsi interrogé le cardinal Re. «Nous avons tous apprécié sa ténacité à défendre, avec un ton serein mais clair, la dignité et le caractère sacré de la vie humaine, engagement qui a caractérisé toute sa vie», a-t-il insisté.

Le cardinal Sgreccia était devenu un expert et aussi une référence dans le monde catholique sur ces questions-là, a encore rappelé le vice-doyen du Collège cardinalice. Celui qui avait été appelé à Rome en 1974 comme assistant spirituel à la faculté de médecine de l’Université catholique du Sacré-Cœur et à la polyclinique Gemelli s’était inlassablement dévoué «à défendre le caractère sacré de la vie de la conception à sa fin naturelle» et à promouvoir le «soin pastoral de la vie», a-t-il encore indiqué.

Désormais, a déploré le haut prélat, il manquera à l’Eglise la grande capacité dont le cardinal Sgreccial disposait pour impliquer des personnes, des organisations et des institutions en vue d’une «alliance en faveur de la vie». Cependant, demeureront son témoignage, son enseignement «robuste» et ses nombreuses publications.

Dix-neuf cardinaux, dont le secrétaire d’Etat du Saint-Siège, le cardinal Pietro Parolin, ainsi que onze prélats ont concélébré cette messe. A l’issue de la célébration, le pape François a présidé le rite de l’ultima commendatio et de la valedictio, c’est-à-dire la dernière recommandation à Dieu. (cath.ch/imedia/pad/bh)