Le cardinal Ouellet exclut l'ordination des femmes

Délégué du pape à l’Assemblée ecclésiale d’Amérique latine et des Caraïbes, à Mexico, le cardinal Marc Ouellet a appelé à une réforme en profondeur de l’Eglise. Celle-ci ne passe cependant pas, selon lui, par l’accès des femmes à la prêtrise.

«Nous devons changer l’Église bien plus profondément qu’en donnant aux femmes l’accès au ministère ordonné», a affirmé le cardinal Marc Ouellet. Le prélat québécois s’exprimait en tant que délégué du pape à l’Assemblée ecclésiale d’Amérique latine et des Caraïbes, qui se déroulait du 21 au 28 novembre 2021, à Mexico.

Le préfet de la Congrégation pour les évêques et président de la Commission pontificale pour l’Amérique latine a indiqué qu’une commission au sein de la Congrégation pour la doctrine de la foi avait travaillé, à la demande du pape François, sur le sujet de l’ordination des femmes. «Il n’y a aucune conclusion d’un point de vue doctrinal qui ouvrirait cette porte», a-t-il affirmé dans son allocution, relayée par le média espagnol Vida Nueva Digital.

Le rôle de Christ Epoux réservé aux hommes

Pour le Québécois, «les charismes propres aux femmes doivent être renforcés». Pour autant, «la voie à suivre ne consiste pas à mettre complètement au même niveau les hommes et les femmes sur le plan du ministère, car il y a une portée symbolique dans les rôles sacramentels».

En effet, selon le cardinal, «le Christ est un homme et l’Église est féminine, le prêtre qui doit représenter le Christ doit être en cohérence sémantique ou symbolique, et c’est la raison pour laquelle le ministère consistant à représenter le Christ Époux est réservé à un homme».

Pour Marc Ouellet, il est essentiel de «développer les charismes (des femmes, ndlr.) et de (leur, ndlr.) donner de l’espace, de l’écoute et des possibilités», car elles «sont des catéchistes extraordinaires, elles peuvent aussi être chancelières d’un diocèse, elles peuvent aussi défendre des causes, elles peuvent participer à la communication, à l’administration, elles peuvent aussi avoir des postes très importants dans un diocèse ou dans une paroisse».

«Les charismes des femmes sont multiples et nous devons les reconnaître», a-t-il assuré.

Mais pour le cardinal, l’ordination des femmes «est un chemin erroné, qui ne respecte pas leur particularité». Il faut donc développer, selon lui, «une réforme synodale beaucoup plus fondamentale que d’imposer les mêmes rôles aux femmes qu’aux hommes». (cath.ch/vidanuevadigital/rz)