Le pape François place Saint Pierre de Rome (photo wikimedia commons Egard Jimenes  CC BY-SA 2.0)
Vatican

Le commandant de la Gendarmerie vaticane rassurant sur la sécurité du pape

Rome, 21.11.2015 (cath.ch-apic) Il n’y a pas de menace imminente sur le Vatican mais l’attention sécuritaire est redoublée, a expliqué le commandant de la Gendarmerie vaticane, Domenico Giani, le 20 novembre 2015, une semaine après les attentats de Paris qui ont fait au moins 130 morts.

Interrogé sur TV2000, la télévision de l’épiscopat italien, à l’approche de l’ouverture du Jubilé de la miséricorde, il évoque aussi le voyage du pape François en Afrique, dont la dernière étape, la République centrafricaine, pourrait subir quelques modifications en fonction des impératifs de sécurité.

Ni naïf, ni alarmiste, c’est l’attitude du commandant Giani, qui assure ne pas avoir connaissance de menaces spécifiques à l’encontre du pape. «Mais cela ne veut pas dire qu’elles n’existent pas», ajoute-t-il en insistant: «exclure a priori la menace serait inconscient». En revanche, le renforcement de la sécurité durant le Jubilé de la miséricorde pourra rassurer les personnes et offrir sérénité et confiance aux pèlerins qui viendront dans la Ville éternelle.

Le pape veut maintenir son étape en Centrafrique

Dans cette interview accordée peu avant son départ pour la République centrafricaine et quelques heures avant l’attaque meurtrière d’un groupe de djihadistes lié à Al-Qaida, à Bamako, au Mali, Domenico Giani évoque aussi l’étape du pape en Centrafrique, dans un pays ravagé par un conflit intercommunautaire: Le pape désire beaucoup maintenir cette étape et accomplir ce geste dans une zone particulière où il y a des affrontements entre les chrétiens et les musulmans, Séléka et anti-Balaka. Mais s’il devait y avoir des risques pour la population civile et les militaires du contingent de l’ONU qui sont là pour une mission de paix, le programme pourrait subir quelques petites modifications, admet-il avant d’affirmer: «Nous ferons tout afin que le voyage puisse se faire, mais dans des conditions de sécurité, parce que nous devons toujours protéger le pape et par conséquent protéger toutes les autres personnes».

S’il éprouve une certaine angoisse après les attentats parisiens, car personne ne se sent plus sûr de rien, Domenico Giani confie vivre ce moment avec la confiance du chrétien et l’esprit franciscain, en faisant chaque jour sa part inutile, en cherchant à bien la faire. Aux quelque 130 gendarmes sous ses ordres, le commandant aime rappeler la figure de Simon de Cyrène qui aida Jésus à porter sa croix. «Nous sommes des tout petits Cyrénéens qui aident le grand Cyrénéen de l’humanité qui est le pape. (…) Ce n’est pas un travail mais une mission». (apic/imedia/ak/mp)

Le pape François place Saint Pierre de Rome (photo wikimedia commons Egard Jimenes CC BY-SA 2.0)
21 novembre 2015 | 10:12
par Maurice Page
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