Inquisition, violences et injustices commises lors des guerres de religion, des croisades et de l’évangélisation des peuples, mépris et actes d’hostilité contre les juifs et silences lorsqu’ils étaient persécutés, manque de respect des cultures et des autres religions, fautes commises envers les femmes, certaines races et ethnies... C’est pour ce long catalogue des manquements de l’Eglise catholique que le pape a donc demandé pardon le 12 mars lors d’une céréémonie de repentance à l’occasion du Grand Jubilé.
Le document en grandes lignes
Cette confession des péchés a été voulue expressément par Jean Paul II dans le cadre d’une année jubilaire qui est par nature un moment de conversion, a rappelé mardi 7 mars à Rome Mgr Marini, au cours d’une conférence de presse pour présenter document. Cette confession, faite par le pape devant tous, sera adressée à Dieu seul, avait-il précisé. «Elle n’est pas un jugement de ceux qui nous ont précédés. On ne juge pas les chrétiens du passé, et l’on n’exclut pas les circonstances atténuantes, mais on regrette et on confesse le mal commis, en se chargeant des fautes de ceux qui nous ont précédés».
«Il y a une solidarité aussi dans le péché entre tous les membres du peuple de Dieu, devait encore ajouter l’évêque. «Les chrétiens ne pensent pas être meilleurs que leurs pères mais ils veulent dire qu’il y a eu objectivement dans l’histoire des erreurs de comportement par rapport à l’Evangile et à l’Esprit du Christ».
Les péchés ayant compromis l’unité de l’Eglie excommunications, persécutions, divisions -, ont également été mentionnés, dans l’esprit de ce qu’en a dit Jean Paul II dans son encyclique «Ut Unum sint», publiée en mai 1995. En ce qui concerne les relations avec le peuple juif, il a été question de «mépris, actes d’hostilité et silences», tels qu’ils ont été évoqués dans le document sur la Shoah. (apic/imed/pr)