Le dominicain Barthélemy des Martyrs canonisé sans miracle
Le pape François autorise le cardinal Giovanni Angelo Becciu, préfet de la Congrégation pour la cause des saints, à promulguer le 6 juillet 2019 huit décrets de canonisation et de béatification, a indiqué le Saint-Siège le même jour.
Le chef de l’Eglise catholique procède également à la canonisation équipollente du bienheureux Barthélemy des Martyrs, une procédure particulièrement rare. En outre, un Français devient vénérable.
Le bienheureux Barthélemy des Martyrs (1514-1590) est un dominicain nommé évêque de Braga (Portugal) en 1559. Proche du théologien Louis de Grenade, il est connu pour la création de plusieurs écoles de théologie morale dans ce pays et a pris part au Concile de Trente de 1561 à 1563. Il est béatifié par Jean Paul II (1978-2005) le 7 juillet 1961.
Le 5 juillet 2019, le Souverain Pontife a procédé à une canonisation équipollente, soit la canonisation d’un bienheureux sans que la reconnaissance d’un miracle contemporain soit requis. Fait rare, ce type de canonisation concerne souvent des personnages bénéficiant d’un culte reconnu. Le pape François y a eu recours déjà cinq fois depuis le début de son pontificat, notamment avec le jésuite français Pierre Favre (1506-1546) en 2013.
Reconnaissance d’un miracle
Un miracle a été attribué aux bienheureux Fulton John Sheen (1895-1979). Consacré évêque en 1951, ce prélat américain est un brillant orateur et écrivain et marque par sa capacité à évangéliser dans les médias. Il anime notamment une émission radiophonique, The Catholic Hour, durant plus de vingt ans. Comme évêque auxiliaire de New York, il participe au Concile Vatican II (1962-1965). La reconnaissance de ce miracle ouvre la voie à sa canonisation.
Reconnaissance de vertus héroïques
Les vertus héroïques d’Etienne Pierre Morlanne (1772-1882) ont été reconnues. Ce médecin-accoucheur de Metz (France) est le fondateur de la congrégation des Sœurs de la charité maternelle. Engagé d’abord dans l’armée, il se consacre ensuite à la formation des sages-femmes, au soin des pauvres et des prostituées. La reconnaissance d’un autre miracle obtenu grâce à son intercession sera nécessaire à son éventuelle béatification.
L’évêque de Rome a reconnu par ailleurs les vertus héroïques d’Elias Holek (1843-1931). Celui-ci était un patriarche de l’Eglise maronite à Hilta (Liban). Considéré comme l’un des pères de la nation libanaise, il demande que le Liban soit placé sous mandat français lors de la conférence de Versailles (1919-1920). Il est également le fondateur de la congrégation des Sœurs maronites de la Sainte-Famille.
Les vertus héroïques de Giovanni Vittorio Ferro (1901-1992) ont été reconnues par le chef de l’Eglise catholique. Membre des clercs réguliers de Somasque, il a été archevêque de l’archidiocèse de Reggio Calabria-Bova (Italie).
Le chef de l’Eglise catholique a reconnu en outre les vertus héroïques d’Angelo Riesco Carbajo (1912-1972). Cet Espagnol, évêque titulaire de Limisa, est le fondateur de l’Institut séculier des missionnaires apostoliques de la charité. Les vertus héroïques du Père polonais Ladislao Korniłowicz (1884-1946) ont également été reconnues. Né à Varsovie, il est mort à Laski, en Pologne.
Le successeur de Pierre a encore reconnu les vertus héroïques du Père Angelico Lipani (1842-1920). Appartenant à l’ordre des frères mineurs capucins, il est le fondateur de la congrégation des Sœurs franciscaines du Seigneur. Celui-ci est notamment connu pour son engagement auprès des jeunes et des malades. Ont été également reconnues les vertus héroïques de Françoise du Saint-Esprit (1647-1711). Née aux Philippines, elle est la fondatrice des religieuses dominicaines de Sainte-Catherine-de-Sienne. (cath.ch/imedia/cg/pp)
