Le pape appelle la ROACO à soutenir les «pierres vivantes» d’Orient

Plus que les bâtiments détruits par la guerre, il faut «avoir à cœur les pierres vivantes blessées et dispersées» en Orient, a exhorté le pape François aux membres de la Réunion des œuvres pour l’aide aux Églises orientales (ROACO), le 24 juin 2021. Au cours de cette audience à l’occasion de la clôture de leur assemblée générale, le pontife a notamment exprimé sa préoccupation pour la situation en Terre sainte, mais aussi en Syrie et au Liban.

«Votre style est précieux», a déclaré le pape aux membres de la ROACO, car il aide les pasteurs et les fidèles à se concentrer sur «l’essentiel». Il convient en effet selon lui de se concentrer sur ce qui est nécessaire pour l’annonce de l’Évangile, en «montrant ensemble le visage de l’Église, qui est Mère, avec une attention particulière aux petits et aux pauvres».

En Orient, il est parfois nécessaire de «reconstruire des bâtiments et des cathédrales, y compris ceux qui ont été détruits par la guerre», a-t-il encore souligné, «mais il faut d’abord avoir à cœur les pierres vivantes qui sont blessées et dispersées».

Le «cri qui monte de Syrie»

Le pontife a ainsi évoqué notamment le «cri qui monte de Syrie», «toujours présent au cœur de Dieu, mais il semble ne pas toucher celui des hommes qui tiennent entre leurs mains le destin des peuples». Les dix années de conflit, les millions de personnes déplacées à l’intérieur et à l’extérieur du pays et les victimes, sont un «scandale». Le besoin de reconstruction, par ailleurs, «est toujours l’otage de la logique partisane», a-t-il déploré.

En Terre Sainte, «nous rêvons toujours que l’arc de la paix, donné par Dieu à Noé en signe de l’alliance entre le ciel et la terre et de la paix entre les hommes (cf. Gn 9, 12-17), s’étende dans le ciel». «Trop souvent, cependant, même récemment, a regretté le pontife, ces cieux sont sillonnés par des appareils qui apportent la destruction, la mort et la peur!»

Pensée pour le Tigré

«Je suis avec appréhension la situation» née du conflit dans la région du Tigré en Éthiopie, sachant que son champ d’application inclut également l’Érythrée voisine. Au-delà de l’aspect religieux et des différences confessionnelles, a déclaré le pape François, «nous réalisons à quel point le message de fraternité humaine est essentiel, lorsque les différences entre les groupes ethniques et les luttes pour le pouvoir qui en découlent sont érigées en système».

Le pape a également remercié les personnes présentes pour leur soutien au Liban et leur a demandé de prier pour la journée de prière dédiée à ce pays, organisée au Vatican le 1er juillet 2021. (cath.ch/imedia/ah/rz)