Le pape exprime sa proximité aux populations touchées par les séismes en Italie

Le pape François a exprimé, lors de l’Angélus place Saint-Pierre le 30 octobre 2016, sa proximité envers les populations touchées par les trois séismes qui ont secoué le centre de l’Italie les 26 et 30 octobre. «Je prie pour les blessés et pour les familles ainsi que pour les sauveteurs», a-t-il affirmé.

Un séisme de magnitude 6,5 sur l’échelle de Richter a de nouveau frappé le 30 octobre 2016 l’Ombrie, en Italie centrale, quatre jours après deux séismes dans cette même région. Sous la violence des secousses, la basilique Saint Benoît de Nursie, à Norcia, en Ombrie, a été à moitié détruite. Elle a été construite à partir de la fin du XIVe siècle sur la maison natale de saint Benoît (480-547), fondateur de l’Ordre des bénédictins. Selon les autorités, un premier bilan fait état de quelques dizaines de blessés. Un premier séisme dans cette même région avait fait près de 300 morts le 24 août dernier.

«J’exprime ma proximité avec les populations d’Italie centrale frappées par le tremblement de terre. Il y a eu ce matin encore une forte secousse», a déclaré le pape François après la prière de l’Angélus depuis la fenêtre des appartements pontificaux. «Je prie pour les blessés et pour les familles qui ont subi des dommages et pour les personnels engagés dans les opérations de secours et d’assistance. Que le Seigneur ressuscité leur donne la force et que la Sainte Vierge les garde». Quelques mots qui vont droit au cœur des personnes touchées, et auxquelles la foule, extrêmement nombreuse place Saint Pierre, s’est associée en les saluant par des applaudissements nourris.

Aucun mort, uniquement des blessés

Les populations de l’Italie centrale auront en effet besoin de force pour reconstruire un semblant de vie normale. La secousse tellurique ressentie à 7h41 est l’une des pires enregistrée en Italie au cours des dernières décennies. Ce nouveau tremblement de terre trouve son épicentre en Italie centrale, tout près de la zone déjà touchée mercredi dernier. En revanche la faille à l’origine du séisme est la même que celle du 24 août qui avait détruit le village d’Amatrice et les localités environnantes.

Pour retrouver une secousse d’une telle ampleur,  il faut remonter à 1980, lorsque la terre avait secoué la région de l’Irpinia, à l’est de Naples, rappelle Radio Vatican. Ce séisme avait fait à l’époque 2’900 morts. La secousse du dimanche  matin 30 octobre 2016 n’a pas fait de morts, mais on dénombre cependant plusieurs dizaines de blessés, dont deux sérieusement.

Des morts évitées grâce, si l’on peut dire, à la précédente secousse de mercredi après laquelle les villes et villages avaient été évacués et déclarés zones interdites. La ville de Norcia en revanche n’avait pas fait l’objet d’évacuation. Elle se situe seulement à 7 kilomètres de l’épicentre, et suite à la secousse de 7h41, de très nombreux édifices ont été détruits totalement ou partiellement, y compris la basilique Saint Benoît. Norcia avait déjà été touchée par deux séismes, en 1979 et 1997, et la ville avait été reconstruite aux normes antisismiques, ce qui a, sans aucun doute, a sauvé des vies, souligne Radio Vatican.

Le pape en Suède pour le 5e centenaire de la Réforme protestante

A la veille de la fête de la Toussaint, le souverain pontife a commenté l’épisode évangélique du jour sur la conversion de Zachée, un collecteur d’impôts. «Le regard du Christ va au-delà des péchés des préjugés, il voit la personne avec des yeux de Dieu», a ainsi affirmé le pape François. Il a également insisté sur le rôle de la Vierge Marie qui «nous aide à voir le bien» chez les autres.

Au terme de la prière mariale, évoquant la béatification célébrée le 29 octobre à Madrid de quatre prêtres martyrs, le pape a confié à leur intercession «nos nombreux frères et sœurs qui malheureusement encore aujourd’hui, dans diverses parties du monde, sont persécutés à cause de la foi en Christ».

Le chef de l’Eglise catholique a également invité à prier pour que son voyage en Suède, du 31 octobre au 1 novembre, soit «une nouvelle étape dans le chemin de la fraternité vers la pleine communion». Le pape François se rend dans le pays à l’occasion du 5e centenaire de la Réforme protestante. (cath.ch-apic/imedia/mfa/be)