Le pape François prie pour une «solution pacifique» au Niger 

Le pape François a plaidé pour une solution pacifique rapide à la crise qui secoue le Niger, lors de l’Angélus du 20 août 2023. Il soutient les efforts des évêques du pays et de la communauté internationale alors qu’un conflit armé pourrait éclater, moins d’un mois après la chute du président nigérien.  

Un coup d’État a eu lieu le 26 juillet dernier au Niger. Le président Mohamed Bazoum a été renversé par des militaires qui le retiennent encore en captivité. La communauté internationale a condamné ce coup de force tandis que la communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) envisage une opération armée pour reprendre le pouvoir à la junte. 

«Je suis avec préoccupation ce qui se passe au Niger», a confié le pape François depuis la fenêtre du Palais apostolique. «J’accompagne par la prière les efforts de la communauté internationale pour trouver le plus rapidement possible une solution pacifique pour le bien de tous», a-t-il assuré. «Je m’unis à l’appel des évêques en faveur de la paix dans le pays et de la stabilité dans la région du Sahel», a par ailleurs déclaré le chef de l’Église catholique. 

À la veille du 15 août, les évêques de la région – qui s’opposent à une intervention militaire -, avaient invité les fidèles à trois jours de prières pour la paix. 

Dans ce pays de 25 millions d’habitants – dont 98% sont musulmans -, près de 1,2 million de personnes sont déplacées, «sans nourriture ni logement», alertait Mgr Laurent Lompo, archevêque de Niamey, dans un entretien à Vatican News, le 11 août. Il soulignait par ailleurs que les sanctions économiques pèsent avant tout sur la population du pays. 

«Prions pour le cher peuple nigérien», a conclu le pape François, avant d’élargir sa prière pour la paix à «toutes les populations blessées par la guerre et les violences». 

Comme il le fait presque systématiquement depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie en février 2022, le pape a eu une pensée spéciale pour «l’Ukraine qui souffre depuis tant de temps». (cath.ch/imedia/hl/bh)