Le pape rend hommage au Kazakhstan, «pays de rencontre» des religions

«Dans un monde où progrès et régression s’entremêlent, la Croix du Christ reste l’ancre du Salut», a déclaré le pape François lors de l’audience générale du 21 septembre 2022 pendant laquelle il est revenu sur son voyage au Kazakhstan, du 13 au 15 septembre dernier.

Évoquant la «vocation du Kazakhstan à être un pays de rencontre», le pape François a salué la «position équilibrée et d’unité» qu’il a trouvée en octroyant une pleine place à la religion tout en combattant les fondamentalismes et les extrémismes. Le pape a remercié le pays pour l’accueil chaleureux qui lui a été réservé.

Le pape s’est rendu au Kazakhstan à l’occasion du 7e Congrès des leaders des religions mondiales et traditionnelles, une réunion interreligieuse organisée par le gouvernement kazakh qui a beaucoup impressionné le pape. Il a décrit cette rencontre comme un lieu où l’on cherche à bâtir un monde «où l’on se respecte dans la diversité» et écarté les accusations de «relativisme».

Le pontife a salué la signature d’une déclaration finale à l’issue du congrès qui «s’inscrit dans la continuité de celle signée à Abou Dabi en 2019» avec le grand imam d’Al-Azhar sur la Fraternité humaine. Plus largement, il l’a décrite comme la poursuite du chemin entamé avec les rencontres interreligieuses d’Assise, des «regards clairvoyants de Jean XXIII et Paul VI» ou de leaders d’autres religions, citant le Mahatma Gandhi.

Le pape a aussi mis en avant le choix fait par le Kazakhstan d’abandonner son arsenal nucléaire après son indépendance en 1991. « À l’heure de cette guerre tragique où certaines personnes pensent aux armes nucléaires – une folie – ce pays dit déjà ›non’ aux armes nucléaires », a-t-il souligné, une référence probable aux déclarations du président russe Vladimir Poutine sur l’emploi de ce type d’armements.

François a aussi témoigné de sa joie d’avoir pu rencontrer le «petit troupeau» de la communauté chrétienne du Kazakhstan – notamment à l’occasion d’une messe. Il l’a décrite comme une « communauté de gens heureux, joyeux et enthousiastes» qui vivent la «béatitude de la petitesse». Il s’est que leur situation les «invite à développer des relations avec les chrétiens d’autres confessions, et aussi la fraternité avec tous». (cath.ch/imedia/cd/bh)