La cathédrale métropolitaine de Buenos Aires (photo flickr Alexis González Molina CC BY-SA 3.0)
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Le président des évêques argentins appelle à l'humilité

Le président de la Conférence des évêques d’Argentine (CEA), Mgr Oscar V. Ojea, a invité l’Eglise du pays a davantage d’humilité face à la crise morale et sociale. L’évêque de San Isidro s’exprimait en ouverture de la 116ème Assemblée plénière de la Conférence épiscopale d’Argentine (CEA) qui se déroule du 5 au 9 novembre en la localité de Pilar.

«Nous devons apprendre à nous débarrasser d’une reconnaissance sociale dont les évêques ont bénéficié à une autre époque et que nous n’avons plus, a relevé l’évêque lors de la messe d’ouverture. Lorsque l’ont vit dans une période d’intense purification et loin d’une Eglise triomphaliste, il est temps de renoncer aux premières places dans les banquets, en servant avec humilité nos frères les plus pauvres… Cependant, nous devons être patients. La patience fait partie de la vertu de force».

Appel au courage et à l’unité

Selon le communiqué parvenu à l’agence missionnaire vaticane Fides, les 93 évêques convoqués et les invités – à savoir 43 évêques émérites – devront discuter en particulier de la situation du pays qui a subi de forts changements au cours de cette dernière année.

Le président de la CEA a dressé la liste de certaines ‘situations complexes et conflictuelles’ telles que le débat sur l’avortement et son impact sur de nombreux jeunes, le phénomène de l’apostasie, les plaintes concernant les abus, les attaques contre la personne du pape à l’intérieur et depuis l’extérieur de l’Eglise, d’une manière sans précédent.

«Tout ceci est vécu dans le contexte d’une crise sociale et économique qui frappe l’ensemble du peuple argentin et se trouve être le résultat de la défiance envers les responsables politiques, ce qui augmente le malaise social, la colère et l’intolérance, rendant très difficile la coexistence».

Face à ce défi, Mgr Ojea a invité au courage et à l’unité. «Nous devons être attentifs et nous soutenir les uns les autres, non pas pour notre honneur mais pour le saint peuple fidèle de Dieu, qui peut être confus et démoralisé par les messages qu’il reçoit. Aujourd’hui plus que jamais, nous devons veiller et défendre l’unité de notre épiscopat, en cherchant à présenter nos accords et nos désaccords, en ne permettant pas à l’esprit du mal de nous diviser.» (cath.ch/fides/mp)

La cathédrale métropolitaine de Buenos Aires (photo flickr Alexis González Molina CC BY-SA 3.0)
7 novembre 2018 | 13:12
par Maurice Page
Temps de lecture: env. 2 min.
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