Le prix Niwano pour la paix est attribué à un Américano-Palestinien

Le professeur américano-palestinien Mohammed Abu-Nimer, de l’American University de Washington, est un un expert en résolution des conflits et dialogue interconfessionnel pour la paix. Il s’est vu décerner le 41e prix Niwano pour la paix, a annoncé la Fondation du même nom le 27 février 2024.

La Fondation Niwano pour la paix a été créée en 1978 au Japon par Nikkyo Niwano, dans le but de promouvoir la coopération interreligieuse au niveau international. Décédé en 1999, Nikkyo Niwano avait aussi été l’un des créateurs du mouvement bouddhique réformé Rissho Kosei-kai. Il était persuadé du rôle prépondérant des religions dans la recherche de la paix. «Nikkyo Niwano considérait la paix non seulement comme l’absence de conflit entre les nations, mais aussi comme une harmonie dynamique au sein des individus et des communautés», précise Vatican news.

La Fondation Niwano en faveur de la paix qui lui est rattachée offre chaque année un prix à une personne particulièrement active dans le domaine de la promotion de la paix. Parmi les catholiques récompensés, on trouve dom Helder Camara, ancien archevêque de Recife, le cardinal Paulo Evaristo Arns, ancien archevêque de Sao Paulo, et les membres de Communauté Sant’Egidio de Rome.

Mohammed Abu-Nimer, «pas de lauréat plus approprié»

Cette année, la Fondation a attribué son prix à Mohammed Abu-Nimer, un musulman soufi fondateur de l’Institut Salam, «une organisation à but non lucratif, dédiée à la recherche, à l’éducation et à la pratique sur les questions liées à la résolution des conflits, à la non-violence, aux droits de l’homme et au développement», précise le communiqué.

«Compte tenu du conflit en cours dans sa patrie, en Israël et en Palestine, qui s’est transformé en l’une des guerres les plus dévastatrices de la région, nous pensons qu’il ne pouvait y avoir de lauréat plus approprié et plus opportun pour le prix Niwano pour la paix de cette année», déclare la Fondation.

Une compréhension profonde du pardon

Le professeur Abu-Nimer a été un pionnier du dialogue interreligieux, travaillant dans des zones de conflit telles que l’Irlande du Nord, le Sri Lanka, Mindanao (Philippines), les Balkans, de nombreux pays africains, et, justement, Israël et la Palestine.

La Fondation Niwano souligne à quel point l’engagement de l’américano-palestinien en faveur de la paix et du dialogue interconfessionnel transcende la sphère académique: «Ce qui est le plus impressionnant dans son travail, c’est sa contribution holistique à la cause de la paix». Intégrant «l’éducation à la résolution des conflits et aux activités de consolidation de la paix, en particulier grâce à sa compréhension profonde du pardon et de la réconciliation dans l’islam», il a veillé aussi à son «application efficace dans la pratique». (cath.ch/com/vatican news/lb)