Locarno: 40e anniversaire du jury œcuménique au Festival du film

Le réalisateur polonais Zanussi, hôte d’honneur à Locarno

Locarno, 12 juillet 2012 (Apic) Le premier jury œcuménique au Festival du film de Locarno, en Suisse, a vu le jour en 1973, lors de l’effervescence œcuménique des Eglises suisses. Pour ce 40e anniversaire, le festival présente le film primé cette année-là: «Iluminacja» de Krzystof Zanussi.

La présence du 40e jury œcuménique au Festival du film de Locarno, du 1er au 11 août prochain, montre l’intérêt des Eglises suisses pour le dialogue avec les cinéastes, précise un communiqué du KM (Katholischer Mediendienst) du 12 juillet. Les deux associations SIGNIS (association catholique internationale pour la radio, la télévision, le cinéma et les nouveaux médias) et INTERFILM (association protestante internationale du cinéma) invitent à cette occasion le réalisateur Krzystof Zanussi et l’ancien directeur du Festival, Moritz de Hadeln.

20’000 francs pour diffuser «Iluminacja»

Les Eglises catholique et réformées mettent à disposition du jury œcuménique de Locarno 20’000 francs. Cette somme est accordée au distributeur suisse qui acquiert les droits du film «Iluminacja» et le diffuse dans les salles de cinéma, dans une version linguistique adaptée à la Suisse.

Par son caractère international et sa composition, le jury 2012 reflète le large spectre du travail œcuménique. La pasteure Julia Helmke, déléguée à l’art et à la culture de l’Eglise régionale de Hanovre, le préside. Elle représente INTERFILM, avec la théologienne vaudoise Gabriella Lettini, qui enseigne à Berkely aux Etats-Unis, et la pasteure Denyse Müller, vice-présidente de l’association et coordinatrice du jury de Cannes. SIGNIS est représenté par l’historien du cinéma Guido Convents, spécialiste du cinéma africain, par le jeune théologien suisse Benjamin Ruch et par le chercheur en communication et professeur de sociologie hongrois, Akos Kovacs.

Critères pour l’attribution des prix

Le jury oecuménique décerne son prix à un réalisateur qui réussit à mettre en scène, avec un réel talent artistique, un comportement humain ou un témoignage en accord avec l’Evangile, à sensibiliser le spectateur sur des valeurs spirituelles et humaines ou sur des questions sociales. Il porte son attention à des œuvres qui touchent aux aspects spirituels de notre existence, ainsi qu’aux valeurs telles que la dignité humaine, la justice, le respect de l’environnement, la paix et la solidarité.

Dans sa décision, le jury fait aussi preuve d’ouverture envers les différences religieuses et sociales. (apic/com/ggc)

12 juillet 2012 | 15:34
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture: env. 2 min.
Locarno (22)
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