Le Vatican souhaiterait juger «rapidement» l'ancien cardinal McCarrick

Le Saint-Siège envisage de prendre une «décision finale» au sujet de l’ancien cardinal américain Theodore McCarrick avant le sommet sur les abus sexuels du mois de février 2019, affirme le quotidien américain The Wall Street Journal le 5 janvier.

Accusé d»«²abus sexuels sur mineurs dans les années 1970, ainsi que de harcèlement sur des séminaristes, Theodore McCarrick a été à la tête de l’archevêché de Washington de 2000 à 2006 n»«²a pour le moment été jugé ni par la justice civile ni par celle de l’Eglise. En juin dernier, le pape François lui a toutefois interdit de célébrer publiquement son ministère. Un mois plus tard, avec la révélation d’un abus sur mineur, le successeur de Pierre avait exigé sa démission du Collège cardinalice.

Selon le quotidien américain, le pape François désirerait aboutir «»³rapidement»«³ à une décision finale sur «»²l»«²affaire McCarrick»«², c»«²est-à-dire avant le sommet à Rome sur la protection des mineurs du 21 au 24 février prochains. Le Vatican envisagerait ainsi un jugement de l»«²ancien cardinal «»³dès cette semaine»«³, soit dans la semaine du 7 au 13 janvier, selon des personnes proches du dossier.

Le pape pourrait même décider de prendre lui-même la décision de réduire à l»«²Ã©tat laïc l’ancien archevêque, comme il l»«²avait déjà fait en septembre dernier pour le prêtre chilien Fernando Karadima. Et ce, en vertu de son «pouvoir ordinaire, suprême, plénier, immédiat et universel», tel qu»«²il est précisé dans l»«²article 331 du code de droit canon. De plus, il ne peut y avoir «ni appel ni recours» contre une telle sentence, est-il encore précisé dans le code canonique à l’article 333.

Convoqué par le pape pour répondre au scandale des abus sexuels et leur gestion par les évêques, le sommet de février réunira environ 180 personnes, parmi lesquelles les présidents des conférences épiscopales du monde entier, ainsi que les chefs des Eglises orientales, des représentants des congrégations religieuses ou encore des hauts représentants de la Curie romaine. Dans son discours à la Curie du 21 décembre dernier, le pape avait affiché sa détermination à combattre les abus sexuels, sans «jamais étouffer» ni «sous-estimer» ces faits. Et si cela avait pu être le cas, avait-il alors affirmé, «cela ne doit plus jamais se produire». (cath.ch/imedia/pad/mp)