L’Eglise grecque-orthodoxe d’Antioche prie pour la paix en Ukraine

Les évêques du Synode de l’Église grecque orthodoxe d’Antioche, réunis en session extraordinaire à Damas, ont invité, le 2 mars 2022, à «surmonter le conflit, pour parvenir à la réconciliation et de consolider la paix» en Ukraine.

L’Église grecque orthodoxe d’Antioche s’est réunie pour discuter et proposer des remèdes spirituels aux événements tragiques d’oppression qui sèment la souffrance parmi les nations et les peuples historiquement marqués par le lien partagé avec le christianisme orthodoxe, indique un communiqué publié à l’issue de la rencontre.

Les Évêques demandent de se pencher sur les «liens spirituels entre les peuples russe et ukrainien, qui ont émergé des mêmes fonts baptismaux», et implorent que la fraternité donnée par le baptême commun montre son efficacité, permettant de ” surmonter le conflit, de parvenir à la réconciliation et de consolider la paix «  Il ont prié pour »que Dieu tout-puissant inspire les décideurs à privilégier la logique de la paix et à adopter le langage du dialogue, afin d’épargner à tous de nouvelles destructions et pertes humaines».

Appel au consensus dans l’orthodoxie

Les évêques du Patriarcat d’Antioche ont exprimé leur solidarité avec les pasteurs de l’Église orthodoxe ukrainienne dirigée par le métropolite Onuphre canoniquement soumise au Patriarcat de Moscou. Leur message ne fait cependant pas mention de l’Eglise orthodoxe autocéphale reconnue en 2019 par le patriarche œcuménique Bartholomée Ier.

L’invasion russe en Ukraine, attise les tensions au sein de l’orthodoxie en particulier entre le Patriarcat de Moscou et le Patriarcat œcuménique de Constantinople concernant le statut canonique des communautés orthodoxes en Ukraine. À cet égard, les Évêques du Patriarcat d’Antioche ont réaffirmé la nécessité de suivre le «principe du consensus», de manière à garantir leur unité et à ne pas déchirer leur pleine communion.

Ne pas oublier la Syrie

Les évêques d’Antioche se sont aussi penché sur la situation en Syrie, où la présidence de Bachar al Assad a survécu aux années de guerre grâce au soutien militaire russe. Ils ont rappelé l’urgence de trouver une solution politique au chaos et aux foyers de guerre persistants dans le pays. Ils ont souligné la nécessité de mettre fin aux sanctions économiques qui affament les couches les plus faibles de la population. Ils ont enfin réitéré leur opposition aux desseins géopolitiques visant à démembrer l’unité territoriale de la Syrie. (cath.ch/fides/mp)