Rome: Selon le cardinal Koch, l’œcuménisme est un devoir pour les catholiques

Les attentes du voyage du pape en Allemagne

Rome, 25 août 2011 (Apic) L’oecuménisme sera un des thèmes principaux du prochain voyage du pape en Allemagne du 22 au 25 septembre 2011. Le cardinal suisse Kurt Koch, président du Conseil pontifical pour l’unité des chrétiens, s’exprime sur les perspectives de cette visite au pays de Luther. Il rappelle que, pour les catholiques, l’oecuménisme est un devoir.

Dans une interview à l’agence catholique allemande KNA, le cardinal Koch rappelle que l’Allemagne est le pays où est née la Réforme dans lequel catholiques et protestants sont actuellement en nombre presque égal. En outre Benoît XVI, en tant que théologien, a beaucoup contribué au dialogue œcuménique, en Allemagne et ailleurs.

L’ancien évêque de Bâle voit un double aspect dans la Réforme dont le 500e anniversaire sera célébré en 2017. Sur le plan positif, une impulsion importante a été donnée pour un retour à la Parole de Dieu et à la place centrale de l’Ecriture Sainte dans la vie de l’Eglise. De l’autre côté, la division de l’Eglise qui n’était pas l’intention de Luther. Le réformateur voulait le renouvellement de toute l’Eglise. Il ne voulait pas une nouvelle Eglise. La création de nouvelles Eglises ne peut pas être vue comme une «réussite» de la Réforme.

Le Conseil pontifical pour l’Unité des chrétiens travaille avec la Fédération luthérienne mondiale en vue de la publication d’une déclaration commune en 2017, pour les 500 ans de la Réforme. Pour le cardinal, un des éléments importants sera de rappeler que l’événement de la Réforme s’inscrit dans une histoire de 2’000 ans dont 1’500 de vie commune.

La raison, sœur jumelle de la paix

Un autre événement interreligieux et œcuménique important est la rencontre d’Assise prévue à la fin du mois d’octobre. Pour le pape, rappelle Mgr Koch, la paix est un élément central à laquelle toutes les confessions chrétiennes et toutes les religions devraient s’obliger. Pour que la raison, et non la violence, soit la sœur jumelle de la paix. Il ne peut y avoir de justification de la violence au nom de la religion. Le pape a également invité des agnostiques à cette rencontre, ce qui correspond à un accent particulier de son pontificat, conclut Mgr Koch. (apic/kna/gs/mp)

25 août 2011 | 14:37
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture: env. 2 min.
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