Les commérages sont «comme une bombe atomique», lance le pape François

Les commérages ont «le pouvoir de détruire comme une bombe atomique», affirme le pape François. Avec la langue, commencent toutes les guerres», a mis en garde le pontife à l’occasion d’une messe à San Crispino da Viterbo, une paroisse de la banlieue nord de Rome le 3 mars 2019.

Comme souvent depuis le début de son pontificat, c’est une paroisse de la périphérie de la capitale que le pape François a choisie pour sa 18° visite paroissiale officielle. Il n’est pas le premier évêque de Rome à s’y rendre: Jean Paul II avait visité San Crispino da Viterbo il y a seize ans, le dimanche 28 mars 1993, relève le site Vatican News.

Le cardinal Angelo de Donatis, vicaire du pape pour le diocèse de Rome, l»«²Ã©vêque auxiliaire du secteur, Mgr Guerino Di Tora, ainsi que les prêtres de la paroisse San Crispino da Viterbo, les Pères Luciano Cacciamani et Andrea Lamonaca, ont concélébré aux côtés du pontife. Dans cette petite église moderne, quelques personnes en fauteuil roulant ont été placées au premier rang pour suivre cette célébration.

Spécialistes pour critiquer les autres

«Nous sommes des spécialistes» lorsqu’il s’agit de critiquer les autres, a déclaré le pape en commentant l’Evangile du jour (Luc 6, 39-45). «Cela nous plaît ! (…) Dans cette paroisse, peut-être, cela n’arrive pas», a plaisanté le pape François, et pourtant c’est très commun. Cette voie des «commérages» conduit à l’hypocrisie. «Les commérages ont le pouvoir de détruire comme une bombe atomique», a-t-il tonné. «Avec la langue, commencent toutes les guerres»: à la maison, au travail ou encore dans les paroisses.

Ainsi, pour lutter contre cette tentation, le pape a délivré aux paroissiens «deux remèdes». En premier lieu, lorsque la tentation de critiquer l’autre est imminente, «prie pour lui», a-t-il exhorté. Ensuite, «mords-toi la langue» et «bien fort», a-t-il poursuivi avec humour provocant ainsi un tonnerre d’applaudissements au sein de l’assemblée. A quelques jours du début du Carême, le pontife a invité les croyants à travailler tout particulièrement sur cette tentation de commérer, avouant que cela lui arrivait aussi.

Avant cette célébration, François a d’abord échangé dans l’après-midi avec des enfants se préparant à la première communion pour certains et à la confirmation pour d»«²autres. Tandis que les plus jeunes ont chanté pour le pape, les plus âgés ont profité de cette présence peu commune pour poser quelques questions. Le pontife a également rencontré des sans-abri, en présence de bénévoles de la Communauté Sant’Egidio et de la Caritas. (cath.ch/vaticanews/imedia/cg/be)