Rome: Le Père Lombardi regrette la lecture biaisée du Message pour la Journée Mondiale de la Paix
Les médias italiens montrés du doigt
Rome, 15 décembre 2012 (Apic) Le Père Federico Lombardi, directeur de la Salle de presse du Saint-Siège, a regretté samedi 15 décembre 2012 la lecture «biaisée» du Message pour la Journée Mondiale de la Paix qu’en a faite la presse italienne. Il a relevé le 15 décembre sur les ondes de Radio Vatican que ce message, «un document important et très riche», a été présenté par de nombreux médias italiens «de manière tout à fait partielle et biaisée».
Le Père Lombardi a souligné samedi «le vaste écho» qu’a eu dans le monde entier ce message du pape publié la veille. En général, a-t-il relevé, les médias internationaux ont souligné surtout l’appel de Benoît XVI «à changer le modèle économique, parce que le modèle actuel, dominé par le capitalisme financier, attaque les droits sociaux en créant un fossé de plus en plus profond entre les riches et les pauvres».
Pour le directeur de la Salle de presse du Saint-Siège, «en Italie, par contre, on a lu un autre message». «Ce message, rappelle le Père Lombardi, dit des choses urgentes et fondamentales pour l’humanité d’aujourd’hui, qui ne peuvent être occultées par le seul fait qu’il demande aussi de s’opposer à une équivalence juridique entre le mariage d’un homme et d’une femme et des ›formes radicalement différentes d’union’». Et le Père Lombardi d’inviter tout le monde à lire le document «de manière complète et objective».
Le passage sur le mariage a été sorti de son contexte
Le religieux jésuite estime qu’un «bref passage» a été sorti de son contexte. Il considère le mariage entre un homme et une femme comme profondément différent de formes radicalement autres d’union. Il affirme que ce principe est identifiable par la raison humaine. Avec d’autres principes essentiels d’une correcte vision de la personne et de la société – en particulier la défense de la vie – il doit être défendu «si l’on veut construire la paix sur des bases solides et chercher avec intelligence le bien de la société humaine».
«Comme on le sait, observe le Père Lombardi, c’est la vision que l’Eglise inlassablement rappelle à une époque où cette vision est continuellement attaquée dans de nombreux pays». Et comment donc s’étonner que ce message réitère cette position connue et de toute manière respectueuse de tous, s’interroge-t-il. Le Père Lombardi considère la réaction médiatique «déplacée et disproportionnée, faite de hurlements plus que de raisonnements, comme si l’on voulait intimider celui que veut défendre librement une telle vision dans l’arène publique».
Le pape considère le droit au travail comme un droit essentiel
Une réaction, déplore le Père Lombardi, qui vient occulter les nombreux aspects du Message du pape, qui est «d’une extraordinaire actualité». Il demande aussi à ce que les gens réfléchissent à l’appel du pape à un nouvel ordre économique, social et politique.
«A une époque de croissance du chômage, l’affirmation nette de la part du pape du droit au travail comme un droit essentiel pour la dignité de la personne résonne comme un cri d’alarme, qui réclame une réflexion beaucoup plus profonde et décidée sur la transformation ›des modèles de développement’ qui ont porté à la situation que nous vivons, marquée par l’absence des principes de fraternité, de solidarité, de gratuité qui doivent garantir la dimension vraiment humaine de l’ordre économique, social, politique».
«Le pape, conclut le Père Lombardi sur les ondes de Radio Vatican, rappelle aussi avec force que le problème de la crise alimentaire est bien plus grave que celui de la crise financière: la faim continue à sévir dans le monde et nous l’oublions trop facilement. Trop de personnes meurent de faim !» (apic/newsva/be)